Magazine Journal intime

Le Mont Blanc et moi

Publié le 03 novembre 2010 par Anaïs Valente

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J'ai toujours rêvé d'aller au Mont Blanc.

Naaaaaaaaaaaaaaaaaan, je parle pas de la montagne, vous m'avez bien regardée ?  Avec mes muscles en chewing gum et mes poumons d'emphysémique, je suis juste cap de le regarder à la télévision, le Mont Blanc. 

Je parle du Mont Blanc à Ciney. 

Le glacier le meilleur du monde et de l'univers, enfin à ce qu'il paraît.

Bien sûr, j'ai déjà pris une boule ou l'autre à l'occasion, sur un cornet quoi, enfin dans un pot because j'aime pas les cornets.

Mais je rêve d'aller m'asseoir au Mont Blanc et de m'enfiler une énooooorme coupe de glace.

Il y a quelques années, avec une bande d'amis, on décide d'aller au Mont Blanc.  On fixe une date, on se retrouve, on part en voiture et une fois devant, patatras, fermé.  Closed.  Pour inventaire, congés annuels ou chais pas trop quoi.  Big déception de la mort qui tue la vie.

L'an dernier, avec Mostek et Moustique, on décide d'aller au Mont Blanc.  En plein été.  Là, sûr que ça sera ouvert.  Trois jours avant la date prévue, je sombre dans une immonde bronchite pleine de glaires qui m'ôte toute envie d'aller déguster une coupe de glace.  Je passe la journée au lit.  Il pleut toute la journée.  Vive l'été, la pluie et les bronchites.

Alors, quand une amie m'a proposé d'aller au Mont Blanc en ce 1er novembre, je me suis dit que c'était une super idée ça, de s'empiffrer de glace pour la Toussaint.  J'ai jamais aimé la Toussaint.  Il fait froid à la Toussaint.  Ça sent la naphtaline à la Toussaint.  On va visiter des tombes de gens qu'on connaît même pas, à la Toussaint (j'ai fait ça toute mon enfance, beurkitude intégrale).  On pense aux morts à la Toussaint.  C'est bien le but, mais c'est pas gai.

Donc une Toussaint-Mont-Blanc, je dis oui.

On organise tout.

Et le 31 octobre, chais pas pourquoi, une pulsion, un pressentiment, une mauvaise impression.

Je vais sur le site du Mont Blanc et je découvre l'intolérable réalité : fermeture annuelle tout le mois de novembre.

Novembre, ça commence quand ?  Le premier.

Et demain on sera quand ?  Le premier.

Et voilà, jamais deux sans trois, mes rêves de glace, sans doute avec gauf' ou crêp', vu le temps, s'effondrent comme un château de cartes sous le souffle d'un vilain enfant.

Il doit être écrit quelque part que j'irai jamais au Mont Blanc.  Jamais jamais.


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