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Un bac au primaire

Publié le 04 novembre 2010 par Eldarendili

Un bac au primairePour lutter contre l’échec scolaire, le gouvernement a trouvé une nouvelle méthode : Instaurer un examen à la fin de l’école primaire. Une sorte de mini bac. Si tu sais pas lire, écrire et compter, tu restes au CM2.

Cela part d’un bon sentiment, mais encore une fois, on s’y prend n’importe comment. La question que doit se poser le gouvernement c’est comment lutter contre l’échec scolaire sans sortir dépenser un peseta. Et bien, c’est simple, les gosses doivent travailler encore plus. Mettons leurs plus de pression s’ils veulent rentrer en 6e. Et puis s’il rate l’examen, tant pis pour lui c’est qu’un looser. Il restera avec ses lacunes aux CM2 au lieu de la 6e. (Il me semble pas qu’on apprenne à lire au CM2).

Toute l’année, les élèves sont évalués, notés, hierarchisés. Les instituteurs sont donc normalement au courant des difficultés de leurs élèves. Cet examen en fin d’année ne leur apprendra rien de plus.

Au lieu de stresser les gamins avec un examen inutile, on devrait remettre en question les conditions d’exercice des enseignants ainsi que la manière d’aider les élèves connaissant des difficultés. Je parle d’arrêter les suppressions de poste, de réduire les effectifs des classes, mais aussi de la formation professionnel des instituteurs. En effet aujourd’hui, pour devenir instit’, il suffit d’avoir un Master 2. Il n’y a même plus de stage de professionnalisation. Cela veut dire que les nouveaux instituteurs pourront diriger des classes en n’ayant jamais eu d’élève de leur vie.

Alors arrêtons de résonner à l’envers. Au lieu d’agir sur l’évaluation, agissons plutôt sur la prévention et un dépistage plus tôt des élèves en difficulté.


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