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Insomnie

Publié le 03 novembre 2010 par Poneyland

Insomnie
Coincé entre 4 murs
Comme un foetus mal formé dans le formol
En nocturne la formule
De l’ennui est formelle

Comme bloqué entre quatre planches
Attendre qu’elles sentent le sapin
A se dire qu’on a eu pas d’chance
Cerné, au p’tit matin

Piégé entre quatre gueules de bois
Comme dans un rite vaudoo
A maudire les mots doux,
Les gens qui gravitent autour de soi

Stopper entre quatre yeux
La face collée devant un miroir
A s’demander ce qui miroite
Dans les mirettes des bienheureux

Attendre que la lumière tombe
Pour essayer d’trouver l’sommeil
Sornette, les heures fondent
Et déjà les rayons de soleil

L’cerveau gravite sur quatre films
Pour berner le temps qui passe
A fumer tige sur tige
Matter l’cendrier qui s’entasse

Compter jusqu’à trois mille
Et jamais voir un mouton
Constater ce qui part en vrille,
N’jamais s’poser les bonnes questions

Bloqué entre quatre notes
Le lecteur chante un texte triste
A se dire qu’on existe
Que par le regard de l’autre

4 heures du mat’
Se sentir brisé
Sans vraiment savoir pourquoi
Au fond de soi se sentir méprisé…

Assis entre quatre canettes
A faire des châteaux de bazar
A rien gérer d’ses dix doigts
Et bouffer comme un con les restes

Inerte entre quatre cafards
Qui te refile le bourdon
L’intolérant temps lent, pfff!
Rend l’teint trop blafard

Enfumé entre quatre grammes
Feuilles longues et tabac sec
L’esprit en delta plane
Le fond des yeux tabassé

Fixé au centre des 4 coins
D’une pièce qui tourne en rond
Le cerveau chauffe à mach 1
Vient creuser le fond du fond

Préocuppé pour quatre sous
Et pas savoir comment s’occuper
Le regard dans l’flou
Même pas une ombre pour discuter

Les aiguilles trottent à quatre pattes
Les yeux ne s’ferment pas
Même investit dans le noir
Morphée ce soir n’a pas d’histoire

6 heures quatre minutes 44 secondes
Les gens s’éveillent
Je traîne depuis la veille
Des poches de plus en plus profondes



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