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Introduction à la sainte Ecriture (2)

Publié le 12 novembre 2010 par Hermas

 

3.- Les saintes Ecritures ne sont pas la seule source de la Révélation


C
e dépôt sacré n’est pas uniquement contenu dans les divines Ecritures. Il est aussi contenu dans la tradition vivante de l’Eglise du Christ, qui est la fidèle dépositaire du trésor divin et l’interprète autorisée des livres saints.


Seule l’Eglise peut nous indiquer avec une certitude infaillible quels sont les livres qui, écrits sous l’inspiration de l’Esprit Saint, contiennent le dépôt sacré. Tout autre écrit sera totalement insuffisant et ne pourra que servir à confirmer la vérité de la doctrine de l’Eglise, car l’inspiration étant un fait surnaturel, seule une autorité d’ordre surnaturel et infaillible peut nous apporter une certitude en ce domaine.


4.- Les saintes Ecritures sont l’oeuvre de Dieu et de l’homme


Tous les livres canoniques, et uniquement eux, c’est-à-dire ceux que l’Eglise a inclus dans son canon des saintes Ecritures, ont été écrits sous l’inspiration de l’Esprit Saint, et sont, par conséquent, une oeuvre divine. Ils ont Dieu pour auteur principal, bien qu’ils soient en même temps une oeuvre humaine, celle de l’auteur qui, inspiré, l’a écrite. Ce double caractère des livres saints, totalement oeuvres de Dieu, et totalement oeuvres de l’homme, est fondamental et tout à fait capital pour la connaissance et l’interprétation des divines Ecritures (1). S’il n’en tient pas compte, le lecteur de ces livres trébuchera sur des difficultés aussi innombrables qu’insolubles.


L’auteur humain est un organe, un instrument de l’Esprit Saint, mais un instrument vivant et rationnel, qui développe sous l’action de Dieu son activité et fait usage de ses facultés de telle sorte que sa personnalité est comme gravée dans le livre qu’il a écrit, ce que le lecteur pourra aisément remarquer. Il est donc nécessaire, quand on interprète un texte, de pénétrer en lui autant qu’il est possible, mais sans perdre de vue tout ce qui peut contribuer à nous faire connaître l’auteur, ses traits personnels caractéristiques, le développement de son activité, sa nature, son caractère, sa formation spirituelle, ses conditions de vie, son époque, ses sources, soit orales soit écrites, les formes de langage ou les genres littéraires auxquels il a eu recours. Autant qu’il est possible, nous devons nous mettre à sa place [cf. l’encyclique Divino afflante Spiritu].

(à suivre)

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Note

(1) Ndt : Ceci est fondamental pour distinguer la conception chrétienne et la conception musulmane de l'inspiration : pour l'islam, il n'existe qu'un auteur, Dieu. Le prophète ne fait qu'écrire sous la dictée. L'exégèse, justifiée par les conditionnements introduits par l'auteur secondaire, c'est-à-dire l'écrivain inspiré, n'a donc pas sa place dans l'islam.


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