Magazine Journal intime

Céline Guillaume

Publié le 13 janvier 2008 par Elisabeth Robert

NOUVEAUTÉ!

Je prends le parti d'aider la maison d'éditions chez qui je suis publiée pour mettre en valeur ses auteurs.

Pietra Liuzzo

Aussi, chaque lundi, vous retrouverez ici ainsi que sur le blog PLE un interview de l'un de ses auteurs.

Nul doute, que vous serez surpris par leur diversité, leur méthode d'écriture et leurs passions.

Il est évident que le milieu littéraire a tendance à ne mettre en avant que les maisons déjà reconnues avec des écrivains "bankable".

Et bien parce qu'il y a d'autres livres que ceux des têtes de gondoles n'hésitez pas à les découvrir!

Il y a d'autres livres formidables que ceux que l'on vous impose, soyez les premiers à aller de l'avant.

Premier interview:

Céline Guillaume

Cline_g_2_nb_5

Née en avril 1981 (dans les Yvelines), Céline Guillaume réside désormais dans un petit village de la Nièvre, aux portes du Morvan.

Après 13 années de danse classique intensive au Conservatoire National de Région de Rouen, Vernon, elle se consacre pleinement à l’écriture.

Des problèmes de santé assez importants mettent fin à sa carrière de ballerine.

Alors sa danse elle l’effectue, à présent, avec les mots et sur les terres de l’imaginaire où monde médiéval, (et par la même occasion elle  peut exploiter son DUTAE en archéologie du Moyen-Age), magie, surnaturel, paranormal, ésotérisme et mystère sont étroitement mêlés.

-Comment t'es tu mis à l'écriture? Qu’est ce qui t’a poussé à coucher des histoires sur le papier ? Le vécu, l’imaginaire ?

J’ai souvenance de toujours avoir écrit.

Dans mes petites classes, à l’école, j’imaginais déjà des histoires où fées, lutins et autres êtres irréels se côtoyaient.

A cette époque, et jusqu’à mes 17 ans, je pratiquais la danse classique d’une manière intensive, là, mes rêves étaient alimentés par les ballets que je dansais. C’était magique et grisant de virevolter ainsi libre sur scène.

Je griffonnais alors des poèmes (ce que je fais toujours !)

A l’arrêt de la danse, nourrie de souffrances et des expériences douloureuses de la vie, j’ai trouvé en l’écriture une alliée, un refuge contre une existence si rude parfois.

Le vécu est ma matière première et l’imaginaire est l’enrobage qui adoucit mes histoires.

-Avant d’être publié, dirais-tu que tu as vécu un réel parcours du combattant ?

Etre éditée fut pour moi un réel parcours et il l’est toujours.

Ce qui a changé ? Les quelques livres déjà édités. Sinon, les tracas de l’édition sont toujours bien présents mêlés de doutes, de craintes, de remises en question, d’attentes.

-Quelle est ta méthode de travail ?  Tu prépares un plan, des fiches avec les personnages, sais-tu toujours où tu vas? Le temps que tu consacres à écrire ?

Ma manière d’écrire est presque inconcevable pour certains auteurs.

Je n’ai pas de planning défini pour mon travail.

Mon envie de rédiger est « fulgurante ».

Certains jours, ma main laisse les feuilles vierges de toutes phrases et d’autres, mes idées filent, courent sur le papier, incontrôlables.

Mon inspiration est très fertile la nuit lorsque le monde est endormi, que le calme règne en maître, que le temps semble brusquement arrêté.

Pour débuter un roman, un déclic se fait dans mon esprit et de suite, la trame du récit, mes personnages apparaissent, il ne reste plus qu’à suivre mon instinct et cette voix intérieure qui me guide.

-Comment  tes proches vivent le fait d’avoir un auteur comme parent, ami ?

En ce qui me concerne, j’ai davantage de satisfaction avec les étrangers qu’avec ma propre famille. Ce sont eux d’ailleurs qui me soutiennent et m’encouragent à poursuivre mes efforts.

« Nul n’est prophète en son pays ».

Merci d’ailleurs à tous mes lecteurs, sans eux, je baisserai parfois les bras…

-Lorsque tu écris, fais-tu relire à des proches au fur et à mesure? Est ce que leurs réactions, réflexions peuvent t'amener à modifier le cours de ton développement?

J’évite, à présent, de faire lire mon travail avant qu’il ne soit achevé. Auparavant, mes parents me donnaient leur avis après chaque chapitre élaboré, opinion trop peu objective !

Etant très perfectionniste, je relis toujours ce que je viens d’écrire afin de rechercher les incohérences, trouver la phrase ou le mot juste, cerner la sensation que le lecteur ressentira.

-Crois-tu un jour pouvoir vivre de tes écrits?

J’aimerai beaucoup, en effet, vivre de ma plume… Dieu seul le sait…

-Tu penses quoi de la publication en ligne?

Je préfère de loin la version papier d’un texte. Toucher, lire, relire un livre est magnifique. C’est un objet personnel, à mes yeux, que l’on peut ouvrir n’importe où, n’importe quand…

-Que penses-tu des séances de dédicaces ?

Les séances de dédicaces sont un moment de prédilection. Elles permettent l’échange avec le public, la discussion, la critique constructive, la réflexion et sont très enrichissantes pour l’auteur et le lecteur.

Pour moi, il est impensable de na pas aller à la rencontre des yeux qui me lisent. C’est une forme d’interaction et un auteur se doit d’être simple, toujours abordable et généreux. Donner aux autres est la plus belle des satisfactions.

-Trouves-tu encore le temps de lire?

Bien entendu ! Que serait un écrivain sans lecture ? Lire représente l’évasion, la quête de nouvelles terres fertiles, la pause avec la réalité et son quotidien routinier.

-Quels sont les auteurs que tu admires ? Ton livre de chevet ?

Je n’idolâtre aucun auteur précis et ma palette de goûts est très vaste. J’aime les auteurs qui savent m’émouvoir, m’attendrir comme un artiste.

Beaucoup d’auteurs méconnus, jeunes ou plus âgés, méritent beaucoup d’attentions car leurs écrits sont remarquables.

-Côté musique, as-tu une tendance particulière ?

En tant qu’ex-danseuse, férue de tous les arts, il est évident que j’adore la musique. J’apprécie énormément les auteurs/compositeurs/interprètes qui assument leurs textes et leurs mélodies. J’affectionne aussi les chants grégoriens.

Il est vrai que si j’avais un nom à donner, je dirai que le groupe INDOCHINE retient mon attention et ce depuis ma tendre enfance.

-Si tu n’avais pas pu être édité, aurais-tu continué à écrire malgré tout ?

Je ne me pose pas cette question. Je savoure la vie au jour le jour. Aujourd’hui, j’écris et je remercie le Ciel. Il devait en être ainsi.

-Peux-tu nous parler de ton dernier ouvrage ? Ton actualité ?

Mon dernier ouvrage est un roman de littérature fantastique : « la litanie des anges », préfacé par mon parrain d’écriture, Jean MARKALE.

Il est encore en attente d’un éditeur. Mais parler d’un roman avant sa complète parution m’effraie quelque peu, par pure superstition. J’ai presque achevé le 1er Tome d’une saga fantastique/médiévale où magie, intrigues et mystères seront étroitement liés.

-As-tu des retours de lecteurs ?

Des lecteurs m’écrivent …J’en suis ravie. C’est toujours touchant de recevoir les bonnes (ou mauvaises) impressions de ces derniers. Ils me motivent énormément …C’est ainsi que je peux me dépasser et peux m’améliorer à chaque fois.

-Question finale : qu’est ce que cela t’a apporté de voir ton livre exister ?

Mes livres sont mes enfants. J’ai l’impression de les avoir enfanté, avec leur lot de souffrances et de joies.

C’est ma progéniture, celle que je lèguerai à mes proches en espérant leur fierté la plus sincère.

Merci beaucoup pour tes réponses Céline!

Site : http://perso.orange.fr/sorceline

Son Myspace: http://myspace.com/sorceline

Cline_g_nb_2


Retour à La Une de Logo Paperblog