Magazine Journal intime

Princesse de Montpensier

Publié le 08 décembre 2010 par Papote

19448509Tout d'abord, je n'ai jamais lu la nouvelle de Madame de Lafayette donc je ne m'attendais à rien...
Mais :
Je connais Bertand Tavernier et j'aime.
Je connais Lambert Wilson et je l'aime d'amour depuis que j'ai 13 ou 14 ans (Liline peut en témoigner ! Et, du coup, je me suis aperçue que je l'avais oublié dans ma liste d'idéal masculin alors qu'à lui seul il est mon idéal masculin ! Bref, je m'égare...) !
Je connais cette époque de l'histoire de France et j'aime.
J'ai aimé le film, ça, c'est sûr et, pourtant, il y a plein de petites choses qui ne m'ont pas plues...
Assez bizarre comme sentiment, j'avoue !
C'est une belle reconstitution historique. On n'apprend pas grand chose, vue que l'histoire avec un grand "H" est plus qu'au second plan mais il y a l'ambiance, les décors, les costumes.
Il y a une belle pléiade de jeunes acteurs masculins (inutile de dire encore et encore que Lambert Wilson est excellent, hein, je vais finir par vous lasser !) : Gaspard Ulliel, Grégoire Leprince-Ringuet (est parfait en Prince de Montpensier, amoureux, jaloux, orgueilleux) et Raphaël Persnnaz (en Duc d'Anjou, annonce bien le futur Henri III, le roi précieux mais ô combien intelligent, manipulateur et séduisant).
Ils sont excellents tant dans leur prestance que dans leur prestation.
Après, l'histoire de cette femme qui finit par tout perdre par sa propre faute, jusqu'à en mourir, j'avoue que ça me hérisse le poil...
Ca aurait tendance à me faire le même effet que Madame de Bovary (ou que toutes les héroïnes du même genre).
Ces personnages qui ont tout mais qui gâchent toutes leurs cartes, leur vie et celle de leur entourage, en en ayant conscience et sans pour autant s'arrêter, ça me débecte !
Oui, il s'agit d'un fatalisme romantique et on peut dire qu'elles poursuivent l'idéal qu'elles se sont fixé... Oui, on peut le dire... mais ça ne me convient pas du tout et ça ne me convainc pas non plus !
Donc, je suis ressortie du film en me disant que j'avais aimé et, pourtant, j'avais cette pointe d'agacement qui ne me quittait pas.
Par ailleurs, un détail m'a frappée : trois ou quatre fois dans le film, je me suis surprise à "voir" la mise en scène ("tiens, les figurants font vraiment potiche dans leur coin !", "Cet étal avec la charrette derrière fait vraiment bidon...", etc) et, là, tout Tavernier qu'il soit, je dis qu'il y a problème car si, prise dans l'histoire, j'en sors pour remarquer ce genre de détails, c'est que soit le film ne m'a pas plu plus que ça, soit c'est que le détail était vraiment visible. Or, j'étais prise par l'histoire et j'avais vraiment envie de voir la suite donc...
Tiens, je m'aperçois que je n'ai même pas parlé de la Princesse/Mélanie Thierry...
Je crois qu'à la réflexion, c'est parce que je n'ai rien à en dire, ni en bien, ni en mal.
Elle est là, elle joue bien, elle ne choque pas, elle ne m'a pas non plus transportée...
Disons que dans ce genre d'oeuvre, qui s'articule sur un personnage central, en général, si ce personnage n'est pas à la hauteur, ça fiche tout par terre et, en général aussi, ce sont là que des révélations d'acteur se font (Cyrano, La Môme, etc). Là, j'étais tout aussi intéressée par les autres personnages que par elle, voire même plus par certains autres que par elle.
Alors, l'impression générale : j'ai bien bien aimé mais ce que je n'ai pas aimé, je ne l'ai vraiment pas aimé...
A bientôt !

La Papote


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