Magazine Journal intime

Le récit d’accouchement d’une maman sur terre

Publié le 17 décembre 2010 par Madameparle

Le récit d’accouchement d’une maman sur terreCette semaine c’est au tour de maman sur terre de nous raconter la naissance de sa fille il y a quelques mois.

Préparez les kleenex!

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Nous sommes le 27 juillet 2010, il est 4h du matin.
J’ai eu des contractions toute la journée mais très espacées et même si elles étaient un peu plus douloureuses que d’habitude j’y pensais pas trop parce que j’avais déjà eu quelques fausses joies les jours précédents. Mais cette nuit les contractions ont commencé à s’intensifier. Je n’ai pas encore réussi à m’endormir car je me couche très tard ces jours-ci. Je commence à vraiment souffrir à chaque contraction, je les note au cas où…
Je papote avec une copine, elle me dit que ça ressemble étrangement à son début de travail à elle. C’est vrai que je commence à penser que ça pourrait bien être ça. Vers 5-6h les contractions sont toutes les 10-12 mn environ et durent 2mn chacune. La douleur devient horrible, je me roule sur le lit à chaque fois en faisant les respirations apprises en cours de préparation à la naissance. Mon chéri qui n’était pas encore couché décide qu’il est grand temps qu’il se couche s’il veut pouvoir dormir 2 ou 3 heures.
Malheureusement impossible de dormir pour lui avec moi qui morfle comme une malade à côté. Il me fait des caresses sur le ventre pendant les contractions, ça fait du bien.
Jusqu’ici on disait qu’on attendrait que ce soit régulier toutes les 5-7mn pendant un bon bout de temps pour aller à la maternité mais la douleur devient tellement violente qu’on se dit qu’il faut y aller. Surtout que je viens de vomir à cause de la douleur. Soudain mes contractions se mettent à s’espacer de 2 ou 3 mn, allez on arrête de note, on finalise la valise et go ! Pendant que je fais ma trousse de toilette, chéri appelle une ambulance pour venir nous chercher. On décide d’aller en bas de l’immeuble pour être prêts à monter dans l’ambulance dès qu’elle arrive. On descend donc, je m’assois sur les marches et chéri attend sur le bord de la route.
Les minutes passent, passent, passent … pas d’ambulance. Je galère à gérer mes contractions, finalement ce qui me fait le plus de bien c’est de faire les 100 pas et de faire la danse du ventre au moment de la contraction. Mais je commence à en avoir marre. Il est 7h du matin et il fait froid. Chéri rappelle l’ambulance qui dit qu’ils seront là dans 3 minutes…….. 20 minutes après l’ambulance arrive enfin. On aura attendu 50mn en bas de l’immeuble. Bref, on va pas s’énerver, c’est sensé être une merveilleuse journée. Allez on me met sur le brancard en position assise et pimpompinpompinpom l’ambulance nous emmène, sirène hurlante, à la maternité.
Arrivés là-bas je suis aussitôt emmenée en salle de travail. On me demande de faire pipi dans un bocal pour faire une analyse puis je m’allonge sur le lit. Une très jeune sage-femme arrive, elle s’appelle Maëlle d’après son badge. Elle m’installe le monitoring sur le ventre et m’ausculte une première fois… elle galère à trouver mon col qui est super haut et finit par enfin le toucher : je suis à 1 doigt large, le travail a bien commencé, elle me garde. Ouf ! Je n’aurais jamais eu le courage de repartir.
Je demande si c’est normal que je grelotte et tremble comme une feuille et elle me répond que le travail peut faire cet effet-là … pfiouuu c’est bizarre ! Elle me demande si je veux la péridurale pour mon accouchement, je m’empresse de dire oui. En effet je m’étais dit que je verrais sur le moment mais c’est tout vu, je souffre déjà trop, je veux même pas imaginer de souffrir plus que ça. Elle me pose la perfusion et me dit qu’elle revient dans une heure voir où ça en est, elle veut attendre que je sois ouverte à 2 pour la péridurale.
Je reste donc avec chéri dans la salle, et les contractions s’intensifient encore et se rapprochent…. J’en peux plus, je vomis toutes les 4 contractions et je ne supporte plus du tout la douleur. Une heure après la sage-femme ne revient pas. Une étudiante vient m’apporter un ballon et m’installe dessus pour me soulager, elle montre à chéri les massages à me faire dans le dos pour m’aider. Elle repart, je fais du ballon pendant 10 minutes et puis ça ne me soulage plus. Je préfère rester debout et marcher dans la pièce. Finalement je retourne m’allonger et j’appelle la sage-femme, je lui explique que j’en peux plus, j’arrive plus à gérer la douleur, je veux la péri (je n’ai pas été très courageuse !). Elle m’ausculte, je suis à dilatée à 2 et il est 10h00 du matin. Elle me dit ok, elle va chercher l’anesthésiste.
Pendant ce temps-là une aide-soignante et l’étudiante sage-femme me préparent, me désinfectent le dos et commencent à m’expliquer ce qui va se passer. Je n’ai pas du tout peur, je veux juste que mes douleurs s’arrêtent. L’anesthésiste arrive vers 10h30 et s’occupe de moi. Il est très gentil, très doux et je reste donc très sereine. Il me fait une anesthésie du bas du dos puis me pose la péridurale. Je n’ai senti aucune de ces piqûres, je le remercie beaucoup. Il me dit que la péri commencera à faire effet vers 11h, et que dès que je sens que je commence à avoir un peu mal à nouveau, j’actionne le bouton de la télécommande pour m’injecter une dose. Cette information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd !
Quand la sage-femme revient je lui demande si c’est normal que j’ai pu avoir la péri aussi tôt, je pensais qu’il fallait attendre d’être au moins à 3. Elle me dit que mon travail est bien commencé, que je contracte bien et que du coup elle estime que je peux avoir la péri rapidement. Mais je comprend à son ton que l’anesthésiste a pas vraiment été informé de ça. Ca m’arrange !
Elle me pose la perfusion de syntho qui va aider à accélérer les contractions car la péri risque de les ralentir.
Les heures qui vont suivre vont être des heures très creuses. Chéri et moi venons de passer une nuit blanche et nous sommes épuisés. Je ne sens déjà plus mes contractions, cette péridurale c’est de la magie !! Chéri s’endort sur le fauteuil et moi je somnole sur le lit, au son des battements de cœur de notre petite princesse qui va bientôt être là. A chaque fois que je sens que la douleur revient un peu j’appuie sur le bouton, du coup je ne souffre plus du tout, je vais vivre un accouchement génial, je le sens !!
A 13h la sage-femme revient me voir et elle nous trouve, chéri et moi, tranquillement en train de dormir. Elle m’ausculte et je suis déjà dilatée à 4-5 !! La sage-femme est contente (et moi donc) ça avance bien ! Elle me dit qu’elle a senti la poche des eaux très tendue et qu’elle viendra la percer bientôt. Mais pas le temps, une demi-heure plus tard environ, je sens la poche se rompre d’un coup. Etrange sensation ! Mais pas désagréable. J’appelle donc la sage-femme qui est vraiment contente de l’avancement du travail, surtout pour un premier bébé. Elle me change le drap et me dis qu’elle repassera dans une heure voir comment ça avance.
Chéri et moi reprenons donc notre sieste. Mais moi je n’arrive plus trop à dormir, je commence à réaliser que ma puce sera bientôt là. Je suis toujours aussi sereine et zen. Mon chéri part s’acheter des cigarettes et je reste seule à regarder mon monitoring. Je vois que les contractions sont très proches, très régulières et fortes… moi je ne sens toujours rien, il faut dire que je ne lésine pas sur la péridurale.
Une heure après sa dernière visite, soit vers 14h15, la sage-femme revient m’ausculter et là ………….. dilatation totale !!! J’en reviens pas, quelle rapidité !!! Je commence un peu à paniquer car mon chéri est parti et j’ai peur d’accoucher sans lui. La sage-femme me rassure aussitôt, la dilatation complète ne veut pas dire que bébé sera là tout de suite, il faut maintenant qu’elle descende dans mon bassin, ça a pris 3 heures pour la dame qui a accouché dans la pièce d’à côté. Je téléphone quand même à chéri pour lui dire de se dépêcher, je voudrais vraiment pas qu’il loupe la naissance de sa fille.
Finalement il aurait pu prendre son temps vu que je vais rester encore plusieurs heures à attendre que ma puce descende.
J’ai vidé toute ma péridurale, l’aide-soignante m’en rempli une nouvelle. Les contractions commencent à vraiment être très fortes, elle atteignent 120 et me font un peu mal malgré la péri. C’est tout à fait supportable et je me dis que si je n’avais pas la péri ça serait horrible.
Allez, nous attendons que tu descendes ma puce ! Je me mets sur le côté gauche, la jambe du dessous tendue et celle du dessus repliée… ça aide à descendre mais bébé reste encore très haute. La sage-femme, qui est diplômée que depuis le mois de juin dernier, fait appel à une de ses collègues plus expérimentée pour m’ausculter, elle se demande si mon bassin serait pas un peu trop étroit. L’autre sage-femme me fait un toucher vaginal plutôt … énergique et estime que c’est bon, bébé doit pouvoir passer.
Au bout de 3 heures d’attente, mon liquide commence à être teinté et bébé n’est toujours pas descendue suffisamment, la sage-femme décide qu’il faut que je pousse. Elle appelle donc une aide-soignante et l’étudiante sage-femme et ce sont ces trois femmes qui seront là pour m’aider à mettre au monde ma poupée. Elles m’installent dans les étriers et me disent que quand je sens une contraction arriver, je commence à pousser. J’avais appris à pousser en cours de prépa et je me sens donc prête. J’ai un peu abusé sur la péridurale et je ne sens donc pas très bien mes contractions mais quand même suffisamment pour savoir quand pousser. Chéri se tient près de ma tête et a l’attitude parfaite : sa présence me rassure mais il ne me déconcentre pas par des paroles et des gestes inutiles. Je suis bien.
Les contractions arrivent et je pousse. Plusieurs fois. Mais bébé n’arrive pas à passer sa tête dans l’os du bassin. Ca avance à chaque poussée mais dès que j’arrête de pousser la tête recule. Pas d’autres solution que recommencer, recommencer, recommencer. Et c’est ce que je fais. Mes poussées sont efficaces mais pas assez pour que la tête passe l’os. La sage-femme me dit de pousser en resserrant les jambes au lieu de les avoir écartées. Ca aide un peu mais elle me dit que maintenant il faut que je me fâche et que je pousse comme j’ai jamais poussé. Moi qui avait l’impression de déjà tout donner, je trouve encore de nouvelles forces et parvient à pousser encore plus fort. J’ai l’impression que mes tempes vont exploser et que je vais arracher mes jambes à force de tirer dessus. La sage-femme est contente, elle dit que c’est exactement ça qu’il fallait faire et que dans quelques poussées bébé sera là, elle est bien descendue.
Je commence à être épuisée et à me demander si je vais y arriver. C’est alors que mon chéri me dit qu’elle a des cheveux … je comprends donc qu’on voit le dessus de sa tête ! La sage-femme ne m’a pas menti, ça avance !!! Cette phrase me redonne plein de courage d’un coup et je me remets à pousser comme une forcenée. La sage-femme m’encourage à fond, bébé est en train de sortir !! Et puis tout à coup plusieurs choses se passent à la fois : je sens plein de liquide s’écouler de mon vagin et en même temps la sage-femme qui arrête de sourire et s’écrie « oh merde ! Arrêtez de pousser ! ». Malgré cela je ne m’inquiète pas, j’ai l’intuition que le problème n’est pas pour mon bébé mais pour moi. En tout cas avec tout ça ma puce a sorti sa tête et ses épaules, elle est là !! La sage-femme me dit de l’attraper par les aisselles pour la mettre sur moi. Je suis trop heureuse, j’avais oublié de préciser que c’est ce que je voulais mais elle me l’a proposé elle-même. Je me redresse et là … vision inoubliable, ma petite fille apparait sous mes yeux, toute rose et toute mouillée. Je l’attrape sous les aisselles et la tire vers moi pour la poser sur ma poitrine…le cordon est très court, la sage-femme demande donc à mon chéri de le couper, ce qu’il fait aussitôt, et je peux donc enfin poser ma poupée sur ma poitrine.
Mes premières paroles : « Elle est trop belle ! » (je l’ai répété une bonne dizaine de fois d’après mon chéri). Notre princesse est née à 17h22, elle est toute chaude et toute douce.
Elle pousse un petit pleur quelques secondes et puis devient toute sage. Elle ouvre déjà grands ses yeux… elle est magnifique ! Je suis tellement heureuse !!! Je vérifie quand même que c’est bien une petite fille, j’avais tellement peur que ma gynéco se soit trompée ! Mais non, pas de souci, c’est une princesse que nous avons là.
Mon chéri et moi la regardons, la découvrons, nous l’aimons déjà tellement !
Pendant que nous faisons notre premier câlin en peau à peau, la sage-femme m’explique qu’elle a hésité à me faire une épisio et finalement elle aurait du car quand ma puce a sorti sa tête, elle m’a fait une déchirure totale du périnée. Je prends alors conscience que j’ai bien fait de me bourrer de péridurale ! Je n’ai p’tet pas senti bébé descendre en moi mais je n’ai pas non plus senti la déchirure et c’est très bien comme ça ! La sage-femme me dit qu’elle va appeler une gynécologue obstétricienne expérimentée pour me recoudre car ma blessure est assez impressionnante et qu’elle n’a jamais pratiqué cela.
En attendant la gynéco elle appuie sur mon ventre pour faire sortir le placenta. A la place elle s’est retrouvé aspergée de caillots de sang ! Tout cela dans la bonne humeur , celle-ci a régné pendant tout l’accouchement, je suis moi-même super joyeuse et même blagueuse… un peu euphorique ! (on m’a expliqué après que ça pouvait être du à l’oxygène qu’on m’a fait respirer quelques minutes avant de commencer les poussées). Le placenta fini par sortir, la sage-femme me dit que quand même il était temps que ma puce sorte car il commençait à être « calcifié ». Sur le moment je n’ai rien relevé, je devais être trop fatiguée mais après coup je regrette, j’aurais aimé voir à quoi ressemble un placenta. En tout cas mon chéri m’a dit qu’il l’avait vu et qu’il avait trouvé ça assez « beau », coloré etc.
Environ une heure après que ma puce soit née, la gynéco arrive pour me recoudre. Elle est très gentille et très zen, du coup je ne suis pas inquiète. Je lui pose quelques questions et ses réponses se veulent rassurantes. J’ai eu une sérieuse déchirure mais après une bonne cicatrisation et une bonne rééducation je ne devrais pas avoir de séquelles.
Pendant que je suis recousue, j’en profite pour donner la première tétée. Je tiens trop à allaiter ! Je n’ai acheté aucun biberon, je suis partie gagnante, j’y arriverai ! La petite princesse farfouille avec son nez, sa bouche. Pendant un bout de temps elle n’arrive pas à prendre correctement le sein mais elle le cherche et elle a déjà envie de téter. C’est un bon début. La gynéco a terminé de me recoudre, elle m’explique qu’elle a fait 5 points à l’extérieur, un certain nombre à l’intérieur et un point de maintien au sphincter. La sage-femme s’excuse beaucoup de cette erreur. Je lui dis que je lui en veux pas du tout, ce qui est vrai… ce n’était pas de la négligence mais un manque d’expérience. C’est comme ça qu’on apprend !
Enfin nous sommes laissés, chéri, petite Pimprenelle et moi un peu seuls pour profiter ensemble de notre nouveau bonheur. C’est à ce moment que la poupée trouve enfin comment positionner sa bouche, et elle fera une jolie première tétée d’un quart d’heure. Je suis heureuse ! Chéri et moi la regardons faire, c’est un moment magique.
Un peu moins d’une heure après nous avoir laissés, la sage-femme et l’étudiante reviennent pour faire les soins du bébé. On découvre qu’elle a fait un gros caca de méconium déjà ! Et au moment de la nettoyer, elle en refait un deuxième. Normalement les bébés le font plusieurs heures après l’accouchement, du coup son poids va être faussé. Elle est pesée : 3,100kg…. On lui rajoute approximativement le poids de ce qu’elle a déjà rejeté et elle pèsera donc officiellement 3,110kg. Pendant qu’elles l’habillent, elles s’étonnent de voir comme la puce tend ses jambes. D’habitude les bébés prennent la position fœtale mais là elle a les jambes toutes tendues. J’explique que depuis une dizaine de jours mon ventre est passé d’une forme toute ronde à une forme plus plate, ma puce avait donc les jambes tendues dans mon ventre à la fin et elle continue à bien les tendre.
Puis la sage-femme m’enlève la perfusion etc et me demande de me lever pour aller uriner. Je me rends donc dans la salle de bain et m’assoit sur les toilettes mais là tout se met à tourner, je connais cette sensation, si je ne fais rien dans quelques secondes je me serais évanouie. J’appelle la sage-femme mais elle ne m’entend pas. Je commence donc à m’asseoir par terre, la sage-femme arrive et m’aide à m’allonger, elle surélève mes jambes sur le ballon et me laisse comme ça le temps que ça aille mieux. 2 minutes plus tard je me lève et vais vers le lit le plus rapidement possible, il était temps j’allais encore m’évanouir ! Il faut dire que je n’ai pas mangé ni bu depuis ….. environ 19h ! Je suis à bout de force. La sage-femme me fait donc uriner avec la sonde. Elle me lave, me fait enfiler une blouse propre et met ma puce, toute bien habillée, dans les bras de son papa. C’est la première fois qu’il l’a prend. C’est l’électrochoc pour moi ! Voir ainsi mon chéri tenir la petite … c’est incroyable ! Je réalise que c’est mon bébé mais aussi son bébé, que c’est un peu de nous deux et qu’elle vient de nous lier pour toujours ! Je suis ébahie par cette image, c’est si bizarre après tous ces mois où j’étais la seule à pouvoir la porter ! Je n’oublierai jamais ce moment précis.
On me fait asseoir dans un fauteuil roulant et on m’emmène dans ma chambre, chéri nous suit en poussant bébé dans son petit lit. J’arrive dans ma chambre dans les environs 20h. Chéri reste un peu le temps que je m’installe puis me dit bonne nuit, il est temps qu’il rentre, bientôt il n’y aura plus de bus et de toutes façons il est complètement épuisé.
Je me retrouve seule avec mon bébé… et voilà, c’est fait, toute cette journée si intense, si pleine d’émotions différentes : douleur, nervosité, impatience, bonheur…. Et maintenant nous sommes dans le silence de ma chambre. Elle dort calmement contre moi, j’entends sa petite respiration tranquille, elle a déjà toute confiance en moi….
Je suis sa maman… !

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Pour gagner un tire -lait rien de plus simple, une photo sur le thème de l’allaitement ou de la grossesse.Tout marche!!!

Crédit photo:

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