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Mais quelle pagaille, ce réveillon (rien à voir avec Brice Hortefeux)

Publié le 25 décembre 2010 par Fossemalrockdie

Que nous nous entendions bien, ce réveillon a été confus, désordonné, bref, c'était la pagaille… mais la vraie.

Débarrassée de celui qui s'en croit propriétaire pour qualifier tout et n'importe quoi : Brice Hortefeux.

Il était dans les vingt-deux heures environ.

L'heure des huîtres.

Laissées dehors, au froid.

Je ne sais plus qui est allé les chercher.

En même temps, ce n'est pas une information indispensable dans le récit qui va suivre.

Il ou elle donc part chercher les huîtres.

Pour les ouvrir, pardi.

Il ou elle revient.

Sans les huîtres.

Avec la mine défaite.

Personne n'y a cru.

Il ou elle faisait une blague.

Il ou elle a insisté.

Personne n'y a cru davantage.

Que cette blague était mauvaise, qu'il ou elle se reprenne dare-dare parce que les huîtres, quand on s'y met à vingt-deux heures, ce n'est pas pour les ouvrir le lendemain midi.

Il ou elle n'en a pas démordu.

Le ton est monté.

Il ou elle a dit "Je vous promets".

Quelqu'un d'autre a lancé : les promesses n'engagent que ceux qui les font.

Il ou elle a dit "Je vous jure".

Quelqu'un a répliqué : "On ne blasphème pas".

Je crois me souvenir que c'est à ce moment que la soirée a dévissé.

Il ou elle a pris un premier coup.

Après, je ne saurais vous dire combien il en a plu.

Sinon que ça faisait un paquet.

Quelqu'un a eu de la présence d'esprit : "ça suffit" que ce quelqu'un a dit.

Il ou elle était bien arrangé.

"Ça suffit, on saute les huîtres, amenez la dinde".

D'une voix faible, il ou elle a dit : "Je sais ouvrir les huîtres, mais je ne tordrai pas le cou à la volaille".

Personne ne l'a cru(e).

Je crois que c'est là qu'après avoir dévissé, la soirée est partie en mayonnaise.

Quand toc, toc à la porte.

Il était minuit et vingt-deux minutes.

Environ.

C'était un voisin.

Il avait à la main un sac avec les huîtres.

"Elles sont à vous ? Je les ai trouvées dans mon jardin".

Ah.

Savait-il les ouvrir ?

Oui.

Ça ne résolvait pas le problème de la dinde.

Savait-il étrangler une volaille ?

Oui.

Ah, ah.

Qu'il entre, ce sauveur.

"Non".

Mais si.

"Non".

Enfin, quand même, quel bêta.

"Bêta peut-être, mais c'est comme ça".

Silence.

Puis, timidement, quelqu'un a demandé "Pourquoi c'est comme ça ?".

Le voisin a dit que c'était déjà comme ça hier et avant-hier.

Et aussi bien avant.

Et que ce serait comme ça demain.

Et aussi bien après.

S'il ne lui arrivait rien de fâcheux entretemps.

Avec cette précision, il se tirait une balle dans le pied.

Dommage qu'il ne puisse pas vous le dire lui-même.

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