Magazine Humeur

Tout bonheur a une part de tristesse

Publié le 07 janvier 2011 par Paulo Lobo
Faire tous les jours les mêmes choses, c'est rassurant. Le corps exécute, l'esprit divague. La liberté surgit au beau milieu des carcans. Quoi qu'on pense, une constatation s'impose: tout s'en va, l'eau de la rivière n'arrête pas de couler.
Alors je ferme les yeux, ce matin, dans le train. Je pense au bonheur de la vie, au bonheur des passagers dans le wagon, et aussi à mon bonheur, qui est fait de beaucoup de petits riens et de beaucoup de personnes aimées. Une phrase entendue la semaine dernière trottine dans ma tête. Le bonheur, c'est se rendre compte qu'il y a des gens auxquels on tient et qu'on ne veut pas perdre. Il y a donc forcément une dose d'angoisse dans le sentiment heureux; la peur de la disparition des êtres et des choses, la fragilité des acquis, la course du temps, la course contre le temps.
J'ai lu cette autre phrase qui m'a troublé, dans le livre de Beigbeder "un roman français":
"Malheur à celui à qui il n'arrive aucun malheur"
Une déclaration qui n'est pas seulement à mettre au compte de la création artistique qui ne peut être enfantée que dans la souffrance, mais peut également mettre en garde contre toute attitude de suffisance et d'arrogance. L'être humain a la faculté d'apprendre de ses erreurs et échecs. La sagesse et la perspicacité s'acquièrent en prenant du recul par rapport aux événements, épreuves et désagréments qui ponctuent l'existence.
Il faut à tout moment être conscient de ce qu'on a et de ce qu'on n'a plus.

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