Magazine Humeur

Petit résumé des épisodes précédents…

Publié le 11 janvier 2011 par Secondflore

Il y a des gens qui commencent dans un quartier populaire, finissent au Flore et appellent ça Réussite. Pour ce blog, c’est un peu l’inverse : il aura commencé après un happening improvisé au Flore (en mettant en feuilleton cette histoire, là), et s’amuse maintenant dans les couloirs du métro. Et dans un quartier populaire, où il se sent bien mieux.

Pour les livres, c’est un peu pareil.

Quand j’ai ouvert le premier blog, j’étais en train d’écrire "Eliminations directes" - que j’appelais déjà "Truc" mais pas encore "Truc n°1". J’avais mis quelques extraits du travail en cours. Puis un coup de téléphone de Dominique Gaultier, du Dilettante, et c’était parti. L’annonce, la signature du contrat, la recherche du titre, la couverture, la sortie… De tout ça j’ai parlé, je crois, mais de façon un peu cryptée. Pour les initiés, en quelque sorte. L’air du temps commandait aux jeunes auteurs d’ouvrir le "blog-du-livre", de faire leur propre pub, et je n’en avais aucune envie. Le livre aurait sa vie propre, sans ce blog (et l’attachée de presse du Dilettante était parfaite (salut Claire)).
L’une des rares étapes dont j’aie parlé vraiment, pour Hors jeu, ce sont les dédicaces aux journalistes. Parce que c’était vraiment amusant, en fait. Et depuis trois ans, chaque mois, des internautes anonymes tombent ici en tapant exemplaires de dédicasse ou exemple de dédicace sur Google.

Ensuite, il y a eu Truc n°2. Une histoire dont j’avais eu l’idée il y a dix ans, et dont je pensais faire une petite fable amusante.
Je ne crois pas en avoir parlé ici. Peut-être parce que je n’ai pas réussi à m’amuser tant que ça en l’écrivant. Peut-être aussi parce que l’histoire, même si elle me plaisait beaucoup, parlait de livres, de librairies, de courants littéraires – le genre de sujet dont je me fous plutôt, d’habitude. J’avais même écrit par avance la note de blog qui aurait accompagné la sortie du livre. Je me souviens d’une discussion alors avec Philippe Jaenada, qui me parlait de "livres qui nous ressemblent". C’était si juste. J’aime les romans de Phj parce qu’ils lui ressemblent. Et Truc n°2, sur certains plans, ne me ressemblait pas.
Bref ! Je l’ai donné au Dilettante en mai 2009, et ai essuyé un refus très sympathique mais très ferme de Dominique G. (c’est un important pour un éditeur, j’imagine, que de savoir refuser un manuscrit avec classe ; si j’en crois ce que j’entends ici ou là, ce n’est pas donné à tout le monde). Un bon petit coup derrière la tempe, quand même. Exit n°2, donc.
Dans le même temps, j’avais commencé à donner des cours d’alphabétisation (pardon : un atelier sociolinguistique) dans un centre social du XIXe (arrondissement). Le genre de truc qui me ressemble beaucoup plus, en fait. J’aurais pu en faire ici quelques notes qui auraient senti bon l’énergie que je retrouvais après chaque cours ; je ne l’ai pas fait parce que la grande Lidell, qui préparait la création de rue fromentin, m’avait demandé d’écrire un livre dessus. Et que la maison se crée ou non, je le sentais bien, ce livre. J’en avais déjà le titre, pour une fois. Ce ne serait pas vraiment un roman, pas vraiment un témoignage, mais quand on sent bien les choses on peut se foutre des problématiques de chef de rayon.

… Et donc le voilà, ce "B.a.-ba".
Juste avant Noël, avec l’attachée de presse (France!), j’ai dédicacé le livre à quelques journalistes. Décidément, l’exercice n’est pas déplaisant. Certaines de ces dédicaces ressemblaient plus à des hommages qu’à des "envois" classiques, mais après tout, on n’a pas si souvent l’occasion d’écrire à des gens dont on respecte le travail.
Je me souviens bien du moment où j’ai dédicacé le livre à Audrey Pulvar. C’était en pleine "affaire Montebourg", France Inter venait de lui retirer une chronique et j’enrageais de la voir mise dans le même sac que certaines consœurs plus présentatrices que journalistes… J’avais écrit, donc, sans oser rêver que sur France Inter on parlerait de…

… Et puis, si.
Dire que ce matin j’avais éteint la radio à 8 heures…

Merci à tous ceux qui m’ont signalé cette chronique.
Vous comprendrez qu’après ça je ne vous parle pas trop du livre. Audrey Pulvar le fait tellement mieux que moi.
... Et l’histoire ne fait peut-être que commencer.

J’ai podcasté aussi la météo.
Ils annoncent un temps petit-nuageux sur le nord de Paris.


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