Magazine Humeur

J'en ai pour deux minutes !

Publié le 19 janvier 2008 par Trombines

Stationnement gênant

Il existe trois sortes de malotrus :

La victime :
elle ne comprend pas pourquoi je m’énerve alors qu’elle gare sa voiture de pimbêche dans mon chemin, bien en dessous du panneau d’interdiction de stationner et au moment ou je veux sortir ma voiture. La victime prétendra toujours que « les gens sont bêtes et méchants ». C’est vrai après tout, je peux bien attendre pour aller travailler, la victime l’a répété au moins 25 fois en une minute trente ; elle en a pas pour longtemps. De mauvaise grâce, elle finira par pousser sa 206 mais évidemment, ça sera pour me rendre service, parce que quand même, « vous êtes vraiment pas aimable, monsieur De Thomas ! Surtout que j’en ai que pour deux minutes ! ».

Le beauf de service :
Lui, il est né ici et donc, il est partout chez lui. Il arrive en trombe, prenant soins de bien abîmer le chemin un peu plus avec sa Renault Fuego aussi défoncée que sa gueule d’alcoolique, (il a du prendre un coup de cric un jour, lui, c’est pas possible autrement !) avant de se garer, (si on peut dire…) en prenant soin de laisser deux roues sur le trottoir, histoire d’emmerder les riverains qui ne pourront pas sortir de chez eux, mais aussi les mamans avec poussettes qui passeraient par là. « Qu’est ce que j’en ai à foutre ! Elle est à tout le monde la rue ! ». (La rue peut-être, le chemin non !!!!). Le beauf n’oubliera jamais de bien m’insulter si j’ai le malheur de lui dire qu’il exagère en se garant sous le panneau d’interdiction de stationner, rappelant que je ne vais pas le faire chier longtemps, parce que de toute façon… il n’en a que pour deux minutes. (Lui aussi).

L’avocat :
Histoire de dire qu’il a essayé d’engager une conversation de fond, il me laissera toujours placer la phrase expliquant que s’il se gare ici, je ne pourrai pas sortir de chez moi. Ensuite il prendra la parole pendant trente minutes pour me dire que sa famille est fondatrice de la ville et que de toute façon, il doit vérifier au cadastre si ce panneau d’interdiction de stationner est bien réglementaire. Evidemment, il me fera un petit rappel législatif sur ce que je risque en mettant un panneau qui n’est pas réglementaire et si je le laisse faire, il me demandera même les papiers de ma propre voiture. Et alors que je profiterai qu’il reprend son souffle pour essayer de placer un « Je ne veux pas le savoir ; vous ne pouvez pas vous garer là !!!! », il me coupera violemment la parole pour me donner un argument de taille, du genre, « de toute façon, je n’en ai que pour deux minutes ».

Il n’ y a qu’une seule sorte de mesquin:

Le journaliste :
Excédé de devoir argumenter pour qu’on respecte la législation et son droit d’aller et venir sans avoir à rameuter le quartier entier pour retrouver les propriétaires successifs des voitures, vélos, scooters et autres épaves qui gênent ses allés et venus dans SON chemin, le journaliste essaiera toujours de faire entendre raison à tous les malotrus de la terre avant de perdre patience. Il se vengera mesquinement sur son blog en dressant des portraits au vitriol de ses empêcheurs de tourner en rond, et quand on lui dira qu’il perd son temps, il répondra : «Penses-tu ! J’en ai pour deux minutes ! »….


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine