Magazine Journal intime

Escapade dans la cité ardente

Publié le 21 janvier 2008 par Anaïs Valente

Pour voir Christophe Willem.  
Et accessoirement, pour manger des macarons.
Pis aussi pour voir Alex.
Vous l’avez d’ailleurs déjà lu chez elle, mais je vous le raconte quand même, et si ça vous intéresse pas, tant pis, chuis ici chez moi.
J’ai donc pris le train pour la cité ardente, toute tremblante.  Je n’écris pas ça pour faire des vers (ardente – tremblante), c’est juste que ça fait un bail (plus de dix ans, un grooos bail) que j’ai plus mis les pieds là-bas en train, alors je tremble de descendre avant, ou après, voire pendant, ou bien de me trompeter de train.  Je tremble.
Jeudi.  16h.  Gare de Namur.  Je me dirige vers les guichets.  Vides (je veux dire pas de foule en délire qui veut acheter des billets, rien que des guichetiers souriants).  Une femme.  Un homme.  Brun.  Mais pas ténébreux.  Je m’approche.  Pas ténébreux du tout.  Mais je me dis que l’homme ne résistera pas à mon charme légendaire et me tendra mon billet avec un sourire béat d’admiration (et éventuellement carnassier).  Ben non.  Il est parvenu à tout faire sans ouvrir la bouche, sauf au moment de me dire le prix du billet.  C’est quand qu’on fait des formations à la politesse en gare de Namur, titchu ?  
Une fois munie de mon laissez-passer, je me dirige vers le quai, et j’attends mon train, comme des dizaines de personnes, dans le froid et la fumée de cigarette.  La joie des transports en commun, je connais, mais le train, je saurais plus, définitivement.  Le train arrive, j’apprends qu’il est scindé.  Ça y est.  J’angoisse.  J’ai horreur des trains scindés.  Comme une grosse débile, je demande à une passagère « c’est bien le train pour Liééééch ».  Elle répond par l’affirmative.  Un groupe de passagers sort à toute vitesse, se sont trompés.  Voilà le problème des trains scindés, on se trompe.  Chuis pas la seule grosse débile, na.
Je mets Christophe Willem dans mes oreilles (entre nous, je le mettrais bien aussi dans mon lit), histoire de me préparer au concert du soir (ne hurlez pas, billet suivra prochainement, j’attends juste que Christophe le lise au préalable – ben oui quoi c’est mieux non ?).  Je tente de lire.  Je tente.  Car une femme qui a décidé de s’installer en face de moi utilise son GSM comme si elle était chez elle « tu vois il a refusé d’aller travailler avec son oncle, sous prétexte qu’il n’était pas libre dimanche tu vois, il voulait pas prendre le train tu vois, et puis j’ai appelé son oncle tu vois, en fait c’était pour bosser tout le WE tu vois, alors ça va barder tu vois » (je vous la fais courte, car la conversation intégrale remplirait trois pages du blog), puis elle appelle son fils « je sais tout tu vois, ça va barder tu vois» (je vous la fais courte aussi, car c’était court, vu que fiston semble avoir raccroché presqu’immédiatement).  J’arrive plus à me concentrer, contrainte que je suis de relire chaque phrase deux fois.  A-t-on idée de régler ses comptes dans un train bondé, ma bonne Dame.  Le GSM, fléau du 21e siècle.
J’arrive dans la nouvelle-mais-en-travaux-gare-des-Guillemins, j’admire l’architecture de cette nouvelle gare (entre nous, je préfère la mienne, en pierre de France et tout, mais ça sera sympa pour les liégeois, pourront faire du ski en hiver sur le toit de leur new gare) et je suis embarquée par Alex (comment, vous ne connaissez pas Alex ?  Ah ben si, ça m’étonnait – et si par hasard vous avez un doute, son blog est dans mes liens à gauche, premier lien Cocoricooooooooo – et pour les paresseux, suffit de cliquer ici) pour une soirée sympa : papote, rire, quiches (dans l’assiette hein, pas nous), enfants et concert, jus de pomme et dodo.
Le lendemain, j’émerge pour me gaver de croissants, puis nous vlà parties vers le centre ville, histoire de découvrir les impasses de Liège.  J’adore j’adhère.  Ça fait village, en pleine ville.  Trop beau.  Et puis toutes ces cahutes à vierge, c’est particulier.  Et puis y’a des bornes incendie, c’est chouette aussi (billet suivra, c’était la révélation du jour).  
Découverte de la pâtisserie de Jean-Philippe Darcis, dont je vous parlerai prochainement, car ça mérite un billet entier (c’est fou le nombre de billets engendrés par cette petite escapade liégeoise), dégustation de pâtes, promenade sous la pluie (elle dit que c’est ma faute mais c’est même pas vrai, na).  Séance photos, car Alex est une photographe talentueuse et je l’ai suppliée de faire des photos de moi, qui serviront à illustrer mes best sellers lorsque je les aurai écrits.  Re-promenade sous la pluie, puis train pour retour maison, munie de mes précieux macarons (n’insistez pas, vous ne saurez rien aujourd’hui).
A peine rentrée, je découvre les photos qu’Alex a faites de moi.  Malheureusement, son talent ne suffit pas à me rendre photogénique.  Au vu du résultat catastrophique (comment Dieu peut-il engendrer des créatures si monstrueuses, telles la guêpe, le crapaud, l’alligator ou l’Anaïs, hein, comment ?), je prends illico rendez-vous chez la coiffeuse pour le lendemain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, histoire de limiter tant que faire se peut les dégâts.
Puis je mange mes macarons.
(Merci Alex pour ton accueil et tout et tout, c’était trop chouette et tout et tout, on remettra ça et tout et tout, t’es mon double en plus liégeois, plus blond, plus joli).
Et un petit dessin de Miss Trop. bagages

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