Magazine Nouvelles

Retour sur la 31,

Publié le 24 janvier 2011 par Colettesays

Parfois je me plante. Je fais le mauvais choix.

Et faire le mauvais choix c’est parfois aussi con que de laisser passer un bus en se disant que l’on prendra le prochain. Ne surtout pas courir après, histoire de préserver toute l’élégance de sa nonchalance. Et finalement se retrouver à l’arrêt avec pour seule et unique compagnie,  l’attente.

Ce matin, sur la 31, l’attente est une inconnue au regard étrange : à l’oeil sombre et à la pupille dilatée.

Tandis que se diluent les minutes et pendant que j’attends ce bus qui est passé et qui ne repasse pas, la vie continue et les choses avancent sans moi. Sur mes épaules, la frustration naissante de l’homme qui tombe à pic – une sensation de différé en plus.

En amour c’est pareil. Ne jamais hésiter à prendre un bus qui est là, quitte à courir un peu pour le rattraper. À ce sujet, comme je le disais, je n’ai pas toujours fait les bons choix. Et je constate aujourd’hui que les occasions manquées n’ont rien de manques-à-gagner.

10 heures 13 minutes. C’est indéniable, je suis en retard.

J’attends maintenant depuis plus de 20 minutes cette occasion qui ne se pointe pas. Il fait froid. Et je trouve qu’il y a une triste poésie à nommer une occasion, un bus qui n’arrive pas.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Colettesays Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines