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Etre Baby-sitter et être un homme

Publié le 25 janvier 2011 par Paumadou

Etre Baby-sitter et être un hommeJ’ai fini la semaine dernière Le Baby-sitter de Jean-Philippe Blondel. Bon hormis le fait qu’on voit que c’est un homme qui écrit (et que celui qui corrige est aussi un homme ! Messieurs, quand une femme parle, on est prié d’accorder les verbes en conséquence ! C’est rare que je repère les fautes dans les bouquins, mais celle-là elle m’a sautée aux yeux – un comble quand même, c’est pas la première édition, mais l’édition de poche ! ;) ) et qu’il y a quelques incohérences historiques (on parle de blog, de podcasts, d’internet comme si c’était véritablement ancré dans les mentalités – bien que je me demande s’il a bien compris le principe du podcast… et on nous sort un type qui visiblement est en « DEUG » puisqu’il « espère » aller en licence… Le système deug-licence-maitrise-doctorat a été abandonnée il y a plus de cinq ans (je sais c’était pendant mes études !) et les blog/podcasts… n’étaient pas aussi répandus à l’époque (je sais, j’étais déjà accro à internet, le podcast c’était vraiment le tout début pour les radios, alors les individus!). Mais c’est pas pour ça que j’en tiens rigueur (et puis mon ptit gars, 20€ les trois heures pour deux gamins, tu te fais un petit peu arnaquer… y’a sept ans j’étais à presque 9€ de l’heure et je m’occupais même pas des devoirs !)

Bon sur l’histoire en elle-même j’ai pas grand chose à dire : l’idée est bonne. Un étudiant qui fait du baby-sitting pour se payer à bouffer et qui change la vie des gens. C’est l’idée de départ. Après, la vie des gens, elle change oui, mais on ne le voit pas vraiment, et c’est dommage que ce thème-là soit relégué à la fin du roman. Parce que moi, je voulais voir comment il y arrivait. Et c’est jamais vraiment dit. En tout cas, pas en détails ou alors rapidement à la fin.

Dans la forme, je ne sais pas si c’est le récit à la troisième personne qui rend tout cela assez distant. Sans doute. Où le fait que les gens… ben on les voit pas beaucoup. Ca tourne surtout autour d’Alex et de ses hésitations. Des thèmes importants qui auraient sans doute pu être approfondis, développés : l’enfant désiré, non voulu, avorté, comme bouée de sauvetage ou comme exutoire… tout est là sauf que ça reste en surface.

L’hésitation et les regrets de la vie : l’un qui se cherche, les autres qui se sont perdus… idem c’est à peine si on l’effleure.

J’avais un bon espoir pour le personnage de Marc… et j’ai été déçue. Parce que c’est pareil, ça reste en surface, on ne plonge pas beaucoup dans son univers (et pourtant il y aurait sans doute beaucoup à dire !)

Le roman est court, se lit facilement. Bon, le style est assez simple. Parfois maladroit je trouve. Beaucoup d’usage d’expressions toutes faites et parfois déformées. C’est peut-être un peu trop systématique et puis mal fait, à la place de « noyer le bébé avec l’eau du bain » j’aurai plutôt écrit « noyer le bébé dans l’eau du bain » vu que l’eau du bain, la noyer c’est comme essayer de noyer un poisson (quoi que c’est beaucoup plus facile de tuer un poisson que de l’eau, il suffit de l’empêcher de nager dans l’eau, il suffoque ;) ). C’est un livre léger comme Alex qui décolle à la fin.

Trop léger à mon goût pour les sujets abordés.


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