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Donald Rumsfeld: le retour d’un criminel.

Publié le 04 février 2011 par Menye Alain

Dans son autobiographie à paraître mardi prochain, l’un des faucons et néo-cons en chef, Donald Rumsfeld, boucher de Bagdad qui mérite plus que d’autres la CPI, se raconte. Il va faire pleurer dans les chaumières sans doute, avec son pavé de 800 pages. L’ancien patron du Pentagone déclare tout de go, que George Bush l’a appelé dans son bureau deux semaines après les attentats du 9 / 11, pour lui dire de commencer à mettre sur pied, des plans pour attaquer l’Irak. Les bonnes feuilles sont tirées du New York Times et du Washington Post. Ambiance.

Bonus-Tracks :

«Deux semaines après la pire attaque terroriste de l’histoire de notre pays, ceux d’entre-nous du ministère de la Défense, étions préoccupés » Mais, il indique plus loin que le président Bush insistait pour que le président irakien, Saddam Hussein soit renversé.

Sans vergogne, l’un des parrains d’Al Qaïda, pince-sans-rire, affirme même que, «Si l’invasion de 2003 n’avait pas eu lieu, le Moyen-Orient serait bien plus dangereux qu’il ne l’est aujourd’hui ». Vous avez bien lu ? Selon lui donc, ils ont réduit à presque néant, le terrorisme.

Donald Rumsfeld: le retour d’un criminel.L’homme, âgé aujourd’hui de 78 ans, qui coule une retraite heureuse, qui est l’un des principaux architectes de la guerre en Irak qui a fait à ce jour 1.421 933 – un vrai génocide-, a toutefois dit qu’il regrettait d’avoir eu une mauvaise appréciation sur les pillages en Irak après l’invasion. Il a admis également qu’il n’est pas un diplomate d’où sa sortie hasardeuse où il qualifia l’Allemagne et la France comme «vieille Europe» pour avoir refusé de participer à  l’invasion.

Rejetant en bloc les accusations selon lesquelles il n’a pas fourni assez de troupes pour la guerre, le faucon s’habille d’oripeaux de sainteté, il écrit : «En rétrospective, il peut y avoir eu des moments où plus de troupes aurait pu aider. » Il ajoute même que, ce sont les officiers supérieurs américains qui ne l’ont pas informé des réalités du terrain.

Sur le méga-scandale de la prison d’Abou Ghraib, qui est son seul regret puisqu’il indique qu’il devait démissionner, il déclare : «Avec le recul, je vois qu’il y a des choses que l’administration aurait pu faire différemment et mieux en matière de détention en temps de guerre.» Il a notamment rejeté la responsabilité de ses échecs sur les autres, à savoir, les anciens secrétaires d’Etat Colin Powell et Condoleezza Rice.  Pour lui, M. Powell a fauté, en s’insurgeant, contre la doctrine Bush dans certains médias. Quant à Condi, il a affirmé qu’elle était inefficace, et que sa diplomatie de la main tendue aux ennemis traditionnels des Etats-Unis comme la Syrie, l’Iran ou la Corée du Nord, ont affaibli leur combat…

Très remonté contre Paul Bremner, l’un des administrateurs civils au temps de l’occupation américaine en Irak, il l’accuse d’amateurisme puisque, selon lui, il a créé sur place, en soufflant sur des braises, des ressentiments et la montée des nationalismes. Ceci  allait être la clé de voûte de l’insurrection irakienne. Pour terminer enfin, il parle avec tendresse de la lutte familiale contre la toxicomanie, menée par deux de ses trois enfants, son fils Nick et sa fille Marcy. Versons une larme !


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