Magazine Humeur

De l'autre côté de mon rêve (...)

Publié le 16 février 2011 par Charognestoned @CharogneStoned

enveloppe-1.jpg

Salut les joufflus,

On a tous reçu des cadeaux daubesques, débusqués à l’arrache, aux antipodes de nous-mêmes.

On en a offert aussi!

Mais, as-tu déjà reçu un cadeau céleste?

The cadal of the perfection exceptionnelle, qui te convoque avec toi-même.

Précieux-intouchable-romanesque- magnanime!

Et, j’ai envie de rajouter Miséricordieux.

Le cadeau de la balle qui tue sa mère.

Moi si.

Je l'ai reçu.

Et la main qui me l’a tendu n’a rien dit mais moi j’ai entendu:

«Je t’offre ce cadeau qui te ressemble parce que j’ai compris qui tu étais…»

DIVERS 111.JPG

Le cadeau céleste ne faisant pas les choses à moitié, il était dit que je le consommerais, escortée de ma smala bien-aimée.

Samedi, à peu près à l’heure des vêpres, abandonnant nos gaziers (ça fait du bien parfois l’élointitude!) (dit-elle le jour du Valentine’s day!) nous partîmes rejoindre la grande ville.

lille.jpg

Seigneur, Marie, Joseph!

Pourvu qu’il n’arrive rien se disaient nos gaziers dans leur for.

Sans même prendre la peine de nous aider à charger quelque peu la bagnole…

champagne coffre.jpg

Oui, je sais tu penses qu’on a vu large.

C'est qu'on voulait être outillées au cas où la lubie aurait pris à Véro et ses musicos de se camphrer avec nous.

On est comme ça, nous autres les gens du Nord, tu le sais bien.

On a fait un pt’it crochet par chez Nanou, qui nous a reçues comme des Vieilles Reines que nous sommes un peu.

Y’avait des bougies, des zakouskis affriolants.

Y’avait Véro qui chantait (pour l’instant) en sourdine.

Manie Angeles qui charibotait.

Y'avait Rachel, la cheville ouvrière du cadeau céleste .

Y’avait mon (grand) bébé qui rigolait.

Christine est arrivée et mon cadeau est devenu encore un peu plus céleste.

Rudement bien qu’on était, là, sous les toits, aussi tu penses bien que l’on s’est volontiers attardées.

On a bu quelques coupes, un peu fumé des salades et on a foncé comme des balles jusqu’au théâtre.

Il était quand même 20 heures quart comme ils disent en Wallonie!

Tellement comme des balles qu’on a failli décéder avant d’y arriver.

Ce qui, pour le coup, eût été hypra céleste. Un peu trop même!

On a traversé des couloirs, grimpé des escaliers, claqué des portes.

Le coeur gonflé d'espérance, on a couru jusqu'à Elle.

C'est alors qu'elle m'est apparue.

vero s.jpg

Perchée sur le plus haut des gradins, presqu'aux cotés de l'éclairagiste, je me suis engouffrée dans le conduit de lumière qui s'élançait jusqu'à elle.

Bordel de merde que j’ai pensé dans ma tête.

Est-ce que cette femme là viendrait vraiment de ma planète?

Elle était là, aérienne et pourtant bien réelle,nimbée de lumière, assise à son piano, les pieds cambrés dans des low-boots vertigineuses, dessinant des demi-cercles avec sa jambe...

Miraculeuse, exaltée, fougueuse.

J’étais top loin pour voir si des larmes coulaient sur ses joues, pourtant ses démons m’ont paru beaucoup plus lointains.

Il y a si longtemps que je l’aime.

Pendant 2 heures de show j’ai remonté le temps.

Celui des tumultes, des turbulences, des aigreurs et des regrets.

Celui de mes plus belles années.

40 ans de chansons, 40 ans de connivence, d’amour partagé avec un public affectionné et bienveillant.

Quelle fierté que de se chauffer du même bois que ces gens là, oh que oui quelle fierté!

Ses bouleversantes parenthèses m’ont émue jusqu'aux larmes:

''Il y a encore pire que le désespoir. Il y a la désespérance.''

Dans mes bras Véro.

Je veux que ton piano fasse encore pendant longtemps des chansons pour moi...

   Extraits...

Pour vous les filles, l'entée en scène qu'on a loupée, à cause que Christine, elle prenait les sens interdits...

   Je veux être un homme...

   Redoutable

   Vancouver

Je remercie du plus profond de mon coeur tous ceux qui ont exquisément œuvré au déroulé de cet intervalle enchanté.

Mention spéciale à Corine Delfosse, responsable de la programmation artistique du théâtre Barrière, qui s'est mise en quatre pour nous dégoter une place de dernière minute.

Pensée émue à Catherine que j'ai cherché en vain des yeux dans la salle, lorsque Véro, seule à son piano a entonné "Redoutable". Quel truisme que de te dire, que j'ai eu, à cet instant là, l'envie très forte de te serrer dans mes bras...


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine