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Clint Eastwood – Invictus [2009]

Publié le 28 février 2011 par Yvantilleuil

Quand le sport mélange les couleurs …

Clint Eastwood - Invictus [2009]« Invictus » n’est pas un film sur le rugby, tout comme l’excellent « Million Dollar Baby », du même réalisateur, n’était pas un film sur la boxe. Clint Eastwood nous emmène cette fois en Afrique du Sud et utilise le sport comme pinceau pour mélanger deux couleurs séparées par des années d’apartheid. Le peintre, brillamment interprété par Morgan Freeman, n’est autre que Nelson Rolihlahla Mandela, « Madiba » de son nom tribal.

Le film débute par la libération du leader de l’ANC et le commentaire d’époque « Nelson Mandela walks as a free man… » annonce déjà le nom de celui qui, une vingtaine d’années plus tard, incarnera son rôle au cinéma. Malgré un emprisonnement de 27 ans dans la prison de Robben Island, l’homme se retrouve vite à la tête de 43 millions d’habitants qu’il faut réconcilier après des années de séparatisme. La coupe du monde de rugby de 1995, organisée en Afrique du Sud, se présente comme la première occasion de brandir le nouveau drapeau arc en ciel et de partager un langage universel, celui du sport.

Une fois de plus, Clint Eastwood prouve qu’il n’est pas seulement bon au milieu d’une brute et d’un truand, mais également derrière une caméra. L’admiration qu’il voue à Mandela s’avère vite contagieuse et l’on ne peut qu’admirer la sagesse politique et humaine de cet homme qui rassemble toute une nation autour de Springboks vert et or.

Mais « Invictus » n’est pas seulement un excellent film, c’est également un court poème de l’écrivain William Ernest Henley, un texte qui inspira Mandela durant ses années de captivité au sein d’une minuscule cellule que le réalisateur ne manquera d’ailleurs pas de montrer dans le film. Un poème qui, replacé dans le contexte historique de l’Afrique du Sud et de son leader charismatique, prend toute sa valeur :

Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds, and shall find, me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.


Filed under: CINÉMA & DVDs, [2005 à 2010] Tagged: Cinéma, Coup de coeur

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