Magazine Humeur

Une journée différente.

Publié le 07 mars 2011 par Elb
Une journée différente.J'en avais déjà parlé l'année dernière, et afin d'éviter de faire du réchauffé, j'étais bien décidé à laisser ce sujet délicat aux groniqueurs gevronnés.(désolé, suis un peu enrubé)Seulement voila, cette année c'est le centenaire. Et je suis intimement persuadé que cela sera le seul que je vivrai.Donc voilà, le 8 mars, chaque année, après la Saint Valentin et avant la fête des mères, pour celles qui n'entrent pas non plus dans la catégorie des Catherinettes, des grands-mères, ou des secrétaires, les hommes ont décidé, sous la contrainte, que les femmes ont droit à leur journée.Personnellement, lorsque je prends ma journée, j'en profite pour ne rien faire, me la couler douce, dans mon coin. Et c'est là que l'on s’aperçoit que la femme est un homme pas comme les autres, car elle, au contraire, en profite pour manifester, revendiquer, bref  parader en bavardant encore plus que d'habitude.Pour mes lecteurs extra-terrestres, je précise notre planète, la Terre, abrite une faune des plus diversifiée, dont l'homme et surtout la femme sont les éléments les plus remarquables. On y trouve la femme généralement à l'état solide, dans une atmosphère normale à un bar et à température ambiante. En revanche elle peut entrer en ébullition, voir carrément se réfrigérer lorsque son compagnon en est lui-même à plusieurs bars.Elle possède des attributs physiques que l'homme apprécie, mais qu'elle n'assume pas forcément, ou qu'elle préférerait différents (plus gros, plus court, moins mou, plus long...). Si elle aime demander son opinion à l'homme à ce sujet, ce qu'elle sollicite, en réalité, c'est son avis à elle mais de la bouche de son interlocuteur. (Oui c'est un peu compliqué je le reconnais, et cela entraîne parfois certaines incompréhensions.)Elle ne possède pas de queue, à l'inverse de l'homme, ce qui pourrait être considéré comme un stade d'évolution plus avancé, si ce n'est qu'elle s'en plaint parfois, particulièrelment lorsqu'elle a besoin d'uriner dans la nature.En effet la contradiction est un trait de caractère typique de la femme. Elle veut être autonome, mais supporte difficilement d'être seule, elle déclare que porter et élever des enfants est un fardeau mais refuse que l'on lui enlève, etc...Ok, les hommes aussi ont leurs travers, mais il n'est pas question de journée de l'homme aujourd'hui.Depuis un siècle donc, on lui reconnait officiellement son particularisme, lui donnant droit à une journée de célébration. Cependant, le statut de la femme varie selon les pays.Si dans les régions riches, elle est souvent cantonnée à des activités physiques limitées (parfois se limitant à porter une flûte de champagne lors d'un cocktail mondain), la femme peut faire preuve, dans les pays du tiers monde notamment, d'une résistance stupéfiante qui laisse les hommes du cru sur le cul.Par exemple, d’après le site IDW, on apprend que dans les pays en voie de développement, les femmes portent chaque jour, en moyenne, 20 litres d'eau sur 6 kilomètres !Chez nous, l'invention et la généralisation du robinet ont sérieusement remis en cause ces qualités, et l'on ne croise plus dans nos rues, de femmes portant gracieusement de lourds pichets sur leur tête en roulant des hanches de façon aguichante. Il en est toujours certains pour regretter le bon vieux temps, et les anciens les plus érudits continuent à donner le sobriquet de cruche à la gente féminine en souvenir de cette époque révolue.Or vous trouverez une majorité de femmes pour qualifier cette appellation historique comme dégradante.En effet, la femme est résolument moderne, et considère l'atavisme comme une régression bien qu'elle en soit le principal vecteur.Le futur est pour elle source d'espoir, elle attend avec impatience les années à venir.Non ? Comment ça "pas trop vite" ?N'en déplaise alors aux modernistes, ces vers sévères s'avèrent si verts :
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ! »
Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
Pierre de Ronsard, Sonnet pour Hélène, 1578



Il faut reconnaître qu'une constante de notre civilisation est que, malgré tous les défauts qu'ils lui prêtent, la femme a toujours inspiré les plus belles réalisations des hommes.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine