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Le samedi(que), c'est Belgique - épisode 1 : l'américain

Publié le 19 mars 2011 par Anaïs Valente

Passque le samedi, je lis aussi parfois au lit, je me suis offert deux livres sur les belgicismes.

Y'a quelques mois, une brique, Le dictionnaire des belgicismes.  Que je n'ai pas encore eu le temps de parcourir, of course.

Et puis hier, en m'offrant un set de table Geluck sur le thème de "si tu donnes un poisson à un homme, il mangera une journée, si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie" (j'adore cette citation, que j'applique avec joie sur les stagiaires qui défilent au bureau, passque y'en a marre de tout expliquer des milliards de fois, zont qu'à noter et relire leurs notes ensuite), j'ai craqué pour Comment parler le belge, moins cher, moins fourni, mais sa définition de "baraki" m'a fait mourir de rire.  Alors, adjugé.

Et je me décide enfin à faire ce dont j'avais envie depuis des mois (depuis l'achat du premier bouquin) : vous parler le belge, une fois.

Le samedi(que) donc, ici, ça parlera Belgique.  Pour découvrir ou redécouvrir des belgicismes, ceusses qu'on utilise sans même savoir qu'ils sont belges, ceusses qu'on ne connait pas et qu'on va se mettre à connaître, passqu'on le vaut bien.  En me basant sur mes deux ouvrages, de A à Z, mais une lettre par semaine, sinon dans dix ans on est toujours à A, et ça risquerait de devenir AAA...brutissant.

Et on commence avec l'américain. 

J'adore ça moi, l'américain.

Nan, pas dans mon lit.  Il ne s'agit pas d'un beau brun ténébreux bronzé adepte de la planche de surf tout droit débarqué de Newport Beach ou d'un autre beau brun ténébreux à la voix rauque et à l'air vilain pas beau sorti de Gossip Girl (rhaaaaaaaaa, dieu sait si pourtant un américain comme Chuck Bass, j'en veux bien un dans mon lit, là de suite.)

Donc pas dans mon lit.  Dans mon assiette.

Passque l'américain (quand j'étais môme, on appelait ça du "filet américain", et on l'achetait chez Peeters, c'était le meilleur du monde, malgré les câpes que j'enlevais systématiquement, sur du pain français c'était divin), c'est du boeuf haché, cru, bien assaisonné, à dévorer avec des frites à double cuisson dans la graisse animale et plein de mayonnaise à l'oeuf.  Un tartare de boeuf ou un steak tartare pour les non-Belges.

Et l'auteur (Philippe Genion, Comment parler le belge) de nous rappeler que dans certains grands restaurants, ben ça se mange avec quelques grains de caviar.

Et moi de me rappeler qu'en effet, lors d'un walking diner de la mort qui tue auquel j'avais assisté y'a quelques années, excusez du peu, j'avais mangé de l'américain au caviar.  Enfin du steak tartare au caviar, non parce que ça rime mieux, mais parce que dans le grand monde, ma bonne Dame, on ne parle pas le belge, qu'on se le dise.

Mais, moi, chuis pas dans le grand monde, j'y serai jamais, alors je parle le belge, et je mange de l'américain.

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