Magazine Journal intime

Têtes à claques (ou ma minute réactionnaire)

Publié le 31 janvier 2008 par Daniel B.

Depuis 2 jours, il y a une affaire dont le bruit ne cesse de croître au fur et à mesure des heures : celle de ce professeur d’une petite ville du nord de la France qui s’est ennervé contre son élève de 6ème et qu’il a fini par giflé car ce dernier l’avait traité de connard. Le père du gamin en question s’est donc rendu au collège pour se plaindre auprès du directeur. Etant gendarme de profession, le père s’est donc présenté… en uniforme. La suite ? Dépôt de plainte, la police est venue chercher le professeur à son domicile et l’a placé en garde à vue pendant 24h. Il sera jugé en mars prochain. Dans les entre-faits, le professeur, qui a reconnu la gravité des faits, a réussi à se mettre mis en arrêt maladie pour dépression.

Quasiment tout me pose question dans cette histoire. Premièrement, que cette petite histoire de village prenne une ampleur nationale. Car il se passe dans certaines banlieues des choses bien pires dont on ne parle plus, qu’on laisse faire et que l’on ne punit plus. Deuxièmement, qu’un garant de l’éducation nationale puisse perdre son sang froid pour une raison bien mince. Mais plus encore, qu’un gamin de 11 ans ose traiter un adulte de connard. Un moment il faut arrêter avec l’enfant roi. Personne n’est jamais mort d’une bonne punition méritée. Moi, je ne me serai jamais permis une chose pareille. Etant plus jeune, et même maintenant d’ailleurs, j’ai toujours eu le respect de mes aînés et de la hiérarchie, même lorsque c’était un peu injuste. Cela ne me serait jamais venu à l’idée de dire une chose pareille à un de mes profs ou à mes parents. Cela ne m’a pas empêché de grandir et de m’épanouir pour autant. Ce sont d’autres injustices, moi, personnellement, qui me révoltent. Le respect d’autrui et le savoir vivre, c’est très important car on les retrouve partout : ce sont les mêmes qui vous doublent dans les files d’attente, qui vous expliquent que tout leur est dû ou qui refusent de faire ce pourquoi ils sont pourtant payés. Troisièmement, le père qui débarque à l’école en uniforme de gendarme : Le père doit venir en tant que père et non pas se poser en tant que représentant des forces de l’ordre. Bonjour la fonction symbolique ! Cela brouille, à dessein j’imagine, la gestion de cette situation déjà pas simple à appréhender. Quatrièmement ; la détention en garde à vue pour un tel motif et surtout d’une personne qui a reconnu les faits. La garde à vue sert à interroger un suspect pour déterminer sa culpabilité. La culpabilité étant avérée et avouée, il n’y avait aucune raison pour placer le professeur en garde à vue pendant 24h ! Cinquièmement, la rapidité avec laquelle le professeur va être jugé (à peine 1 mois) pour violences aggravantes sur mineur alors que d’autres faits bien plus graves attendent parfois plusieurs années avant de passer en jugement. Et pour terminer, cette habitude quasi ancestrale qu’a le personnel de la fonction publique à se mettre en arrêt maladie ou en dépression dès lors qu’il est en situation de difficulté.

Franchement, il y a vraiment des claques qui se perdent!


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