«Oui allo? Alloooo! J’suis contente de te parler. Passes-tu une belle journée? Ah… Ça arrive des fois, fais-toi en pas. Non t’as raison, j’peux pas vraiment savoir mais… Ok, j’vas m’occuper du souper à soir. J’t’aime. Bye.»
Si tu te mets à nourrir un oiseau sauvage
Tu peux l’apprivoiser au point qu’il revienne manger dans ta main tous les jours
Si tu décides de le mettre dans une cage
Tu vas le garder pour toujours
Mais t’auras plus la joie de savoir s’il aurait continué à revenir vers tes bras
Pis si jamais tu le laisses libre pis y reviens pas
Dis-toi que y’est plus heureux à s’épivarder
Que prisonnier de ta cage dorée
Excuse-moi mon coeur mais je peux pas dire toujours
Y’a pas de garantie en amour
«Oui allo? Alloooo! Comment ça va? Écoutes, j’avais pensé emprunter l’char à maman pour aller acheter de la peinture qu’est-ce-t’en penses? Ben, c’est parce que j’voulais commencer en fin de semaine pis… Oui je sais que c’est une dépense de gaz, mais me semble ça m’ferait du bien d’sortir. Ben là écoute, tu m’dis d’faire ce que je veux, mais avec ce ton-là, je sais que tu vas me le reprocher après.»
Les concepts abstraits comme l’amour et le désir
On peut pas les tenir entre nos mains
Ils sont comme l’eau, ils suivent leur chemin
Ils vont user la roche, trouver la moindre fissure pour fuir
Pour rester en mouvement
L’eau qui stagne, ça pu pis c’est mort
Méfiez-vous de l’eau qui dort
Excuse-moi mon amour mais j’étouffe
Donne-moi d’l’air j’ai plus de souffle
«Oui allo? Salut ça va? Ben je devais être dehors ou dans douche pis j’ai pas entendu l’téléphone. À 9h30, ben je sais pas où j’étais, j’suis pas sûre. Ok, j’vas traîner le téléphone avec moi la prochaine fois.»
J’ai jamais voulu me marier
Pour le meilleur et pour le pire c’est trop me demander
J’aime mieux dire oui tous les matins
Garder l’impression d’être libre un brin
Excuse-moi mon amour, mais j’peux plus rester dans la maison
J’ai besoin d’aller au bout de mes passions
«Oui allo? Salut. Ben yé 11h00… Comment ça yé tard? J’Suis sortie prendre une bière après l’show… Ben là y’a Amélie, Laurent, Éric pis Simon. Mais j’ai pas encore fini ma bière. Oui. Ok. Bye.»
On dit volage, on dit papillonner.
J’sais pas pour vous autres, mais un papillon
J’ai toujours trouvé ça plus beau sur une fleur dans un pré
Que taqué en dessous d’un vitre par les ailes et par le tronc
Excuse-moi mon amour mais j’ai pris un amant
J’étais en train de pourrir par en-dedans
Celui que j’aime, il ne me demande rien
Il me laisse libre et c’est comme ça qu’il me retient
«Oui allo? Salut t’es où? Tu m’as fait peur hier. Comment ça c’est d’ma faute? Oui je sais que ça te provoque, mais j’voulais juste savoir ce que t’avais. J’ai pleuré toute la nuit, j’me suis fait peur. J’peux pas rester toute seule, reviens.»
Un jour, je sais pas exactement quand
J’ai pris moi-même les chaînes
Je m’en suis fait un vêtement
Mais là, y’a trop longtemps que j’les traînes
J’suis en train de mourir par en dedans
Et c’est contre moi que je retourne la haine
J’ai pu l’choix mon amour je te quitte
Faut que j’protège la beauté que j’abrite.