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Notre société ne va pas bien. Qu’en pensez-vous ?

Publié le 02 avril 2011 par Fbaillot

Je reprends le rythme de mes chroniques régulières après une parenthèse électorale de plusieurs mois.

Je ne vais pas donner ici d’explication des résultats. Ce n’est pas le lieu il me semble. Mais le maire de Templemars a quand même un regard sur ces deux week-ends des 20 et 27 mars, et surtout des mois et semaines qui les ont précédés.

Je suis comme beaucoup atterré par le nombre de citoyens qui ont choisi de ne pas s’exprimer lors de ce scrutin cantonal. De même que la montée attendue et vérifiée des votes d’extrême-droite est une interrogation qui trouve difficilement une explication. Mais je voudrais quand même m’y essayer.

Je crois en premier lieu que ces deux attitudes manifestent un immense désespoir, une défiance vis-à-vis des certitudes qui ont construit notre pays depuis 1945. Le département est l’une des plus anciennes des institutions de la République, et il est quand même surprenant d’entendre à longueur de journée qu’on ne comprend pas son rôle, alors même que son action dans notre vie quotidienne demeure essentielle.

Je vous conseille à un titre légèrement différent de lire les propos d’un “ch’ti”, Jean-Paul Delevoye, qui vient d’abandonner en mars ses fonctions de médiateur de la République pour devenir président du conseil économique et social et qui met l’accent sur le “burn-out” de la société française. J’observe également depuis ma fenêtre ce lent durcissement des rapports sociaux et cette difficulté de plus plus grande à régler les problèmes à l’amiable.

Je sens également une défiance vis-à-vis de tous ceux qui gouvernent  notre vie publique, tous confondus dans un même panier de soupçons de connivence, de corruption. J’ai beaucoup (trop) entendu au cours de ces derniers mois que les “politiques” pensent surtout à se servir plutôt qu’à servir. Cet amalgame est redoutable, parce qu’impossible à dénouer. Je m’efforce depuis toujours de mettre ma vie personnelle en adéquation avec les principes que je défends, et j’ai un peu de mal me retrouver logé à même enseigne que les quelques “ripoux” qui empoisonnent notre démocratie.

Je suis d’aileurs bien incapable de donner un début de solution à ces quelques constatations, sinon qu’à appeler à toujours plus de probité et d’écoute aux souffrances des uns et des autres.

Mais le modeste élu local que je demeure se sent bien désarmé pour trouver un remède efficace à la contagion qui dépasse largement les frontières de notre commune.

Alors, aidez-moi par vos contributions à construire un projet pour créer une alternative que je puisse ensuite partager avec d’autres.

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