Magazine Journal intime

Parce qu’on a aussi tous nos forces

Publié le 07 avril 2011 par Aparily

Bons_pointsOK, après avoir parlé de mes faiblesses, je pense que ça va me faire du bien de m’attarder sur mes forces maintenant.

Ce qui me fait penser que j’ai oublié de mentionner une des mes faiblesses assez majeures quand même : je ne sais pas résumer oralement mes romans. Ce qui est extrêmement bizarre vu que je suis très douée pour écrire les 4e de couverture. Je suis capable de faire ressortir le ton général du roman, de semer quelques détails importants, d’intégrer le suspens, mais ne me demandez pas de vous résumer mon roman parce que là, je me mets à bafouiller.

Ça donne des moments assez comiques dans les salons du livre d’ailleurs ou pire quand une collègue décide de dire à toutes les personnes autour de la table sur l’heure du dîner que j’écris et que 10 paires d’yeux se tournent vers moi en voulant savoir de quoi parlent mes livres. Euh, lisez les 4e de couverture ?

Bref, je devais parler de mes forces et me revoilà encore à parler de mes faiblesses ! Mais bon, retenons que numéro 1 : je sais écrire des 4e de couverture intéressantes.

Numéro 2: Ma force principale selon moi, c’est ma capacité à créer des personnages attachants qui prennent vie dans l’imagination de mes lecteurs. Je crois que c’est ce qui ressort le plus des courriels que je reçois ou des discussions que j’ai avec mes lectrices dans les salons : on a envie de suivre mes personnages partout où ils vont, même s’ils prennent de mauvaises décisions, même s’ils tapent sur les nerfs. On les aime ou on les déteste parfois, mais ils ne laissent pas indifférents. Je suis littéralement en amour avec tous mes personnages, ils ne me quittent jamais, même quand je n’écris pas et je crois que c’est ça qui me permet de leur donner vraiment vie sur le papier.

Numéro 3 : provoquer l’émotion. Autant Sylvie hier nous disait qu’elle culpabilisait quand elle a su qu’elle a fait pleurer une de ses lectrices avec son roman, autant moi j’adore quand on me dit ça. “J’ai pleuré, j’ai ri, je me suis énervée, j’ai stressé” peu importe. Quand mes lectrices sont passées par toute une gamme d’émotions, je sais que j’ai atteint mon but. Ce n’est pas rien de provoquer l’émotion juste avec des mots, pas de sons, pas d’images. Juste des mots.

Numéro 4 : j’en ai fini avec la longueur ! Dans mon billet de mardi, j’avais initialement intégré les longueurs à mes faiblesses pour ensuite me rendre que je n’en fais plus, ou presque plus. Peut-être que j’ai été traumatisée par les pages entières de mon manuscrit barrées en rouge par Carolyn ou Chloé,  peut-être que leur fameux commentaire : est-ce vraiment nécessaire ? sur des paragraphes tout au long de l’histoire m’ont amenée à me poser cette question moi-même : est-ce utile à l’histoire ce que j’écris là ? Non, ok, on supprime. Et oui, c’est rageant, et oui, ça fait mal (moins, maintenant quand même, je suis habituée !). Il y a des passages supprimés de ma trilogie que j’adore mais que personne ne lira jamais parce qu’ils alourdissaient le rythme. C’est comme ça : l’important, c’est le résultat final.

Numéro 5 : faire preuve d’humilité. Je reconnais sans aucune problème que mes romans ont besoin d’être retravaillés, que même si de mon côté, je les lis et les relis encore, il restera toujours des points à améliorer que je ne verrai pas. La direction littéraire, ça sert justement à ça : à lever le voile sur des faiblesses plus discrètes peut-être, mais bien réelles. Et comme j’ai totalement confiance dans le jugement dans ma directrice littéraire, ça donne des périodes de réécriture très stimulantes. Ça ne veut pas dire que j’accepte tous ses commentaires, je tiens mon bout pour des choses sur lesquelles je ne suis pas d’accord, je justifie, j’argumente mais je sais et je le saurai toujours, peu importe mes chiffres de ventes actuels et futurs, que la direction littéraire, c’est essentiel.

Numéro 6 : je travaille bien sous pression. Mon deadline est dans deux semaines ? Il me manque encore 50 pages à écrire et corriger ? Pas de problème, je gère ! Et je dirais même que j’aime ça. Je dois recevoir des doses d’adrénaline aux 15 minutes parce que ça me stimule de travailler sous pression. Ce n’est pas pour rien si j’écris plus depuis quelques jours, mon deadline est à la fin du mois !


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