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Lybie – Radioscopie des renégats de Benghazi

Publié le 12 avril 2011 par Menye Alain

Lybie – Radioscopie des renégats de Benghazi

Sassou Nguesso et Kadhafi à Tripoli

Avec arrogance et sans vergogne, le colonel Kadhafi était qualifié d’« illégitime » par tous. Hélas, sur le terrain, hormis ses fidèles, armées et populations, qui résistent, les rois du monde attestent aussi que Benghazi est un nid de vipères. Ainsi, ils ne savent plus à quels saints se vouer. Après près d’un mois de pilonnages odieux, tout le monde se ravise, de Nicolas Sarkozy en passant par Rasmussen, le secrétaire général de l’OTAN, personne ne parle plus du départ immédiat de Mouammar Kadhafi. Au contraire même, les voies politique et diplomatique sont désormais privilégiées. L’entrée en scène de l’Union africaine (UA) est entrain de vouloir changer la donne, malgré les bombardements qui se poursuivent et l’hypocrisie des insurgés. Quand une opération d’apprenti sorcier met le feu à une région, il faut savoir s’arrêter, non ? Ambiance.

Ceux qui ne peuvent prendre le pouvoir par leurs propres moyens en Libye, appelant l’OTAN à la rescousse, sortent leurs biscotos. Personne ne sait réellement sur quoi ils comptent. Cette agrégation d’idiots utiles, sorte de cocktail molotov, au temps pour moi, plutôt un cocktail explosif de nervis djahadistes, de milices armées, de fous de Dieu et d’anciens caciques du régime de Mouammar Kadhafi au pedigree très éloquent et vertueux qui plus est, s’alignent derrière l’idée saugrenue de leur conseiller très très spécial, Bernard-Botul-Henri Levy, toutes kalachnikov dehors. Leur souhait: un départ immédiat de Mouammar Kadhafi et de sa famille… avec les moyens des autres. What else ? Quelle crédibilité ! Les rebelles libyens semblent exceller, depuis le début de leur combat de pacotille, dans la complaisance la plus abjecte à revendiquer leur propre maintien dans l’esclavage sociopolitique, économique et géopolitique.

Jamais deux sans trois. Après le refus des malfrats de Benghazi des médiations de la Turquie et celle du représentant des Nations unies, l’UA est entrée en jeu en Libye, proposant une médiation qui pouvait aboutir à un cessez-le-feu. L’espoir d’une sortie de crise pacifique suscitée par l’acceptation dimanche par le pouvoir libyen de la feuille de route proposée par l’UA a, hélas, fait long feu. La rébellion libyenne a rejeté, hier, lundi, cette feuille de route pacifique, incluant un cessez-le-feu immédiat. Et qui s’y colle ?   Moustapha Abdeljalil, chef des rebelles et ancien ministre de la Justice de Kadhafi que les infirmières libyennes connaissent bien. Tiens, il est diplômé du département de la Charia et de droit de la faculté de la langue arabe et des études islamique de l’université Garyounis, à Benghazi, dans l’est du pays. Un islamiste bon ton et bon teint. Un ami de BHL.

C’est d’autant plus invraisemblable que, le départ de Kadhafi qu’ils réclament et qui ne résoudra rien, serait leur victoire, sans avoir gagné, ni politiquement ni militairement. Bref, aller à Tripoli les mains et pieds joints. Au nom de quoi donc ?  Pourquoi refusent-ils toutes les solutions pacifiques alors qu’ils n’ont même pas les moyens de leur politique ? Ne savent-ils pas que Kadhafi n’est ni l’ancien leader tunisien Zine el-Abidine Ben Ali¹ exilé en Arabie Saoudite,  ni l’Égyptien Mohammed Hosni Moubarak² convoqué par la justice égyptienne, encore moins Laurent Koudou Gbagbo³ , humilié, arrêté puis extirpé comme un malfrat de son bunker, hier, par les forces spéciales françaises malgré leur démenti. La rébellion se dit opposée à toute médiation ne prévoyant pas un départ du dirigeant Mouammar Kadhafi. « L’initiative de l’UA ne prévoit pas le départ de la scène politique de Mouamamr Kadhafi et de ses fils, elle est donc dépassée. »

Après leurs multiples salamalecs ridicules, leurs démissions morales et autres  génuflexions quand ils avaient besoin d’aide pour déboulonner le fennec du désert Mouammar Kadhafi, ces clowns de Benghazi montrent enfin leur vrai visage. Leur autisme est à l’image de leur folie meurtrière. Ce ne sont que des extrémistes assoiffés de sang. D’ailleurs, ce sont eux qui ont zigouillé les noirs de Benghazi, les considérant comme des mercenaires. Or, le sud libyen est peuplé de plus de 80% de noirs, les autres populations, bédouins et arabes, étant minoritaires. Qui peut encore croire aux idéaux démocratiques et progressistes que nous a vendu BHL en parlant du Conseil national de transition intérimaire -Conseil fantoche-,  en trompant au passage le président français Nicolas Sarkozy qui l’a désavoué enfin ? Ils ne veulent pas la paix mais le pouvoir pour assouvir leur bas instincts: brader leur pays qu’ils n’aiment pas et se faire plein les poches avant d’envoyer une horde de sarrazins attaquer l’Europe qu’ils exècrent.

Kadhafi avait raison, le cas de Lampedusa, en Italie,  est là pour le prouver. Avec ces mamamouchis dits insurgés, l’Europe est en danger. En réalité, ces galopins savent très bien qu’ils ne peuvent pas battre une personne du clan Kadhafi en cas d’élection démocratique. Leur popularité ne fait aucun doute pour ceux qui suivent ce conflit avec l’appui que la population apporte à Mouammar Kadhafi. La peur du « Conseil » bidon libyen, réside-là, et, les voir s’habiller d’oripeaux élogieux est une escroquerie. Bernard-Henri-Botul Levy n’est pas à son premier essai de tentative d’usurpation de légitimité par procuration. Il le sait lui aussi, et, cette fois-ci, son combat risque de tourner en eau de boudin. Le fils Kadhafi, Saif el-Islam a enfoncé le clou, hier, dans une interview exclusive sur BFMTV, diffusée hier. Que BHL se rende plutôt à Gaza, s’associer à la Ligue arabe, qui veut l’instauration d’un No-Fly Zone au dessus de Gaza car là-bas,  son combat sera plus légitime et désintéressé. In fine, puisque les rebelles ne veulent rien entendre, ne faut-il pas les laisser se débrouiler tout seul ? On verra qui gagnera.


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