Magazine Journal intime

Le récit de la naissance de Louise

Publié le 30 avril 2011 par Madameparle

Le récit de la naissance de Louise

Cette semaine je laisse la place à Zazouille qui nous raconte la naissance de sa fille Louise.

Si ca vous tente de nous raconter votre rencontre avec votre enfant, envoyez moi votre récit à [email protected]

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Vendredi 12 mars 2010

22h55 : mon chéri est claqué après sa longue semaine au travail. Nous décidons donc de nous coucher. Suite au contrôle de l’après-midi à la maternité, où mon col était ouvert à 1, je n’ai aucun signe d’accouchement imminent, aucune contraction. Pour nous, c’est clair : ce ne sera pas pour ce soir !
23h00 : mon chéri vient à peine de s’endormir et je suis entrain de bouquiner, quand une violente douleur dans le bas-ventre me fait échapper un cri et entraine une contraction dont la douleur m’était inconnue jusque là. Mais surtout, cette douleur est accompagnée d’une sorte de « ploc » que je ressens dans le bas du ventre. Je pense avoir perdu les eaux, me lève, mais rien ne coule. Je vais aux toilettes et m’aperçoit que je commence à perdre le bouchon muqueux ! Je me dis que c’est bon signe et que l’accouchement devrait bien arriver dans les prochains jours

:)
Je me recouche en pensant toujours que ce ne sera pas pour cette nuit.
23h05 : nouvelle contraction qui me fera broyer la main de mon homme. Je dois appliquer la respiration apprise en cours pour tenir le coup. 2 autres surviendront à 5 minutes d’intervalle. Je prends 2 Spasfon.
23h20 : 5ième contraction accompagnée cette fois-ci d’une sensation très bizarre. Est-ce que je ne sentirais pas quelque chose couler entre mes jambes ? Je me lève d’un bond et là, un liquide chaud et abondant me coule entre les jambes, le long du pyjama et vient attérir sur le parquet. « Je perds les eaux !!! ». Mon chéri et moi savons ce que ça veut dire : nous avons une heure pour partir à la maternité. Mon homme est très fatigué, mais il sait que c’est pour maintenant ! Moi, au lieu d’être hyper zen, comme on le lit toujours dans les bouquins, je suis un peu stressée quand même, car tout est très soudain et les contractions sont très douloureuses et fréquentes…
23h30 : je prends un suppo à la glycérine, petit tour aux toilettes, où je perds en abondance du liquide et du bouchon muqueux, puis douche. D’ailleurs, je perds du liquide tout le temps et le sol de la salle de bain devient vite un champ de bataille entre le liquide, le sang et le bouchon… Je décide donc d’étrenner mes belles serviettes hygiéniques XXL et pendant ce temps là, chéri ferme la valise et chauffe la voiture. Je continue à avoir des contractions toutes les 5 minutes.

Samedi 13 mars

00h10 : je monte dans la voiture. Chéri y a installé une grosse couverture sur le siège (faudrait pas tout salir non plus

;-)
). Nous démarrons et là, je regarde la maison en disant que c’est la dernière fois que nous sommes 2 et qu’à notre retour nous serons 3 dans la voiture ! Quel grand moment, je ne suis pas prête d’oublier cette drôle de sensation !
En journée, nous mettons en moyenne 50 min pour arriver à la mat. Cette nuit-là, nous mettrons 40 min. Je demande à mon chéri de doubler les rares voitures sur la route pour aller plus vite, lui demande de freiner au maximum avant les virages du col pour mieux supporter les contractions et croise les doigts pour ne pas croiser les flics en ce vendredi soir… Les contractions sont hyper régulières, entre 4 et 5 minutes et très douloureuses. Je me tiens au plafond pour mieux arriver à les supporter et à respirer, mais j’arrive à reprendre mon souffle entre 2.
00h50 : nous arrivons à la mat. Je descends de voiture et sens une grande quantité de liquide qui coule, puis une contraction qui m’oblige à m’asseoir par terre. Nous sonnons à l’entrée des salles d’accouchement et expliquons à la sage femme que j’ai perdu les eaux à 23h20. Elle est très calme et m’explique qu’elle va d’abord examiner le col pour voir ce qu’il en est. Je me dis qu’avec de telles contractions, il a du bien bouger et s’ouvrir ! Que nada : entre 2 contractions elle arrive enfin à le sentir et m’annonce qu’il n’est qu’à 1 !!!!! A ce moment, là, j’avoue que j’étais très découragée. Déjà 2 heures que je supportais les contractions toutes les 5 minutes et le col ne bougeait pas
:-(
Je continue à perdre du liquide et je trouve qu’il a une drôle de couleur, mais je me dis que ça doit être encore du bouchon muqueux…
2h00 : la sage-femme me place sous monitoring pendant 40 min. Une jeune collègue l’a rejointe. Elle s’occupe de me faire une prise de sang. Je suis obligée de me coucher sur le côté pendant le monito pour arriver à supporter les contractions. Mais elles deviennent de plus en plus intenses. Je respire autant que possible et me cramponne à la table à côté de moi, mais parfois je suis obligée de crier pour soulager la douleur. La sage-femme part étudier mon dossier et revient m’annoncer qu’ils n’ont plus de place en chambre, qu’elle m’en a réservé une pour le samedi midi et qu’en attendant, ils allaient me mettre dans une petite chambre près des salles d’accouchement. Tout laisse penser qu’elle croit que le travail va encore durer des heures et qu’il va falloir me garder en chambre le temps que mon col bouge.
2h40 : le monito est terminé. Je suis déjà exténuée par les contractions que j’ai du mal à gérer. Je dois marcher jusqu’à la petite chambre en question où je m’écroule sur le lit. Mon chéri a un lit à côté de moi sur lequel il a le droit de se reposer. Une fois allongée, je gère mieux les contractions en poussant mes pieds sur le pied du lit et en me positionnant au 3/4 sur le ventre. J’enchaine quelques contractions comme ça en respirant à fond et les sage-femmes me passent la chemise de nuit d’hopital et nous laissent seuls.
2h55 : une contraction est soudain beaucoup plus forte et douloureuse que les autres. Je suis incapable de me contrôler et hurle de douleur en demandant à mon chéri d’appeler les SF. Elles sont arrivées avant même qu’on les appelle, en m’entendant hurler. La SF décide de recontrôler mon col. Je dois marcher une nouvelle fois jusqu’à la salle d’examen.
3h00 : le contrôle du col est incroyablement douloureux. Il est toujours très postérieur et la SF a du mal à l’atteindre, d’autant plus que les contractions sont incessantes et j’ai du mal à les contrôler dans cette position. Elle fini par dire qu’il est à 2, mais qu’elle a du mal à le sentir. Je suis plus que désespérée par autant de douleur et des résultats si lents, mais je ne dis rien. Et là, elle va prononcer LA phrase que je ne pensais pas entendre si tôt : « on va vous poser la péridurale, emmène la en salle d’accouchement, box 2 et appelle l’anesthésiste ». Je crois que je l’ai regardé avec de gros yeux et je lui ai dit : « déjà??! ». Dans ma tête, la péri, c’est un truc auquel on a droit quand le col est déjà bien ouvert à 5 ou 6, mais sûrement pas à 2 ! Elle m’explique que le travail aillant commencé avec la perte des eaux, les contractions sont beaucoup plus douloureuses et je risquais de ne pas tenir le choc très longtemps. Par contre, elle me fait quelques remontrances en me disant que je n’y aurais droit que si j’arrive à me contrôler mieux que ça et que j’arrête de bouger autant. Je lui jure que j’allais y arriver (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour une péri !!!). Nous voilà donc partis pour la salle d’accouchement. Mon chéri me suit toujours avec toutes nos affaires (vestes, vêtements, sac à langer).

3h05 : je me couche sur la table d’accouchement, on me met sous monito pendant 10 minutes et je recommence à me concentrer sur les contractions pour les gérer au mieux. J’ai tellement peur de ne pas arriver à me contrôler au moment de la péri, que je fais des efforts surhumains pour tenir le coup. La SF me pose une perfusion, puis me demande de m’assoeir au bord du lit pour préparer mon dos. L’anesthésiste a été appelé et ne devrait pas tarder. Mon chéri est debout en face de moi et j’appuie ma tête contre lui pour gérer les contractions pendant que la SF badigeonne mon dos. Je continue à me dire que je dois tenir le choc, que je dois rester immobile quand l’anesthésiste sera là.
3h15 : l’anesthésiste va arriver, on demande à mon chéri de sortir le temps de poser la péri. La SF la plus âgée (celle qui m’avait dit de me tenir tranquille) prend la place de mon chéri en face de moi, mais elle garde les bras croisés sur sa poitrine (ça donne pas trop envie de se tenir à elle….). Je sens que les contractions changent, deviennent encore plus douloureuses. Les gens discutent autour de moi et s’affairent pour tout préparer et pour moi, pendant ce temps là, tout s’accelère. En seulement 10 minutes, je vais avoir une série de contractions incessantes, entre lesquelles je ne peux reprendre mon souffle. Je cale ma tête contre la SF, je tiens la table d’accouchement de toutes mes forces et je me rends compte que le seul moyen de supporter ces contractions est de pousser à fond. Du coup, je me retrouve à pousser à fond à chaque contractions, tout en hurlant comme je n’ai jamais hurlé de ma vie. J’avais l’impression que j’allais me vider entièrement de mes entrailles. Au lieu de quoi, j’entendais des grands splashs sur le sol et je voyais le liquide amniotique couler partout en grande quantité. Je suis quasi sûre également de m’être vider un peu les intestins. Mais chaque poussée était libératrice, elle me semblait être le seul moyen de supporter toute cette douleur. Pendant ce temps-là, l’anesthésiste avait posé son anesthésie locale et essayait de me poser la péri. Il me demandait d’arrêter de bouger, mais je me rappelle très bien que mon dos était complètement plié de côté par la douleur. Je me souviens également m’être étonnée du silence de la SF, qui, 20min plus tôt, me disait de rester tranquille et qui là me fixait en silence. Pendant quelques secondes, j’ai réussi à me redresser, et il en a profité pour piquer, mais s’étonnait de piquer dans un os… Finalement, il a réussi à la poser en piquant de travers dans la colonne. Seul le cathéter est posé, il n’a encore injecté aucun produit.
3h30 : on m’injecte le produit et on fait revenir mon chéri. Le pauvre me dira plus tard qu’il avait entendu mes hurlements, bien que 3 portes nous séparaient et qu’il était parti à l’autre bout du couloir. Heureusement, nous étions les seuls à accoucher cette nuit-là… La SF qui était restée silencieuse jusque là, sort de son mutisme et discute avec sa collègue à voix basse puis m’annonce qu’elle va recontrôler le col. Il m’a semblé qu’elle trouvait que quelque chose était « bizarre ». Heureusement, le contrôle du col se passe mieux, la péri commençant à faire effet. Une nouvelle fois, j’ai l’impression qu’elle parle à voie basse, mais j’entends distinctement : « entièrement dilatée à 10″. Je n’en reviens pas !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! En seulement 1/2h, mon col est passé de 2 à 10 et tout ça sans péridurale ! Je commence à comprendre la raison de toute cette douleur et en même temps, je commence à me sentir bien, la péri faisant maintenant presque tout son effet. Je me dis qu’ils ont posé la péri trop tard. Mais je me dis surtout que le plus dur est derrière moi.
3h40 : l’anesthésiste réinjecte une nouvelle dose et s’en va. Les SF nous expliquent qu’on peut maintenant profiter de la péri pour se reposer un peu. Elles me remettent sour monito et m’expliquent qu’on va laisser bébé descendre seul dans mon bassin et que ça peut prendre 1h environ. Je dois les appeler dès que je sens quelque chose.
3h45 : les SF nous laissent seuls. Mon chéri et moi, on se dit que c’est pour bientôt et on est tout ému. On fait quelques photos pour immortaliser ces derniers instants à deux. Puis mon chéri essaie de piquer un somme dans le fauteuil. Moi je ne sens quasiment pas les contractions, mais je suis surtout incapable de dormir. Je suis calme et peux enfin respirer normalement. Le tensiomètre se met en route toutes les 10 minutes et des alarmes sonnent de temps en temps. Je décide de prendre mon cahier et d’écrire ce qui vient de se passer ces dernières heures.

5h00 : le temps passe vite ! Mais je sens de plus en plus de douleurs du côté droit de mon bassin, comme si la péri commençait à ne plus faire effet. J’appelle la SF. C’est la plus jeune qui vient. Je lui explique les douleurs et demande si je peux avoir plus de produit anesthésiant. Elle demande son avis à l’autre SF, puis m’explique qu’avant tout, elle va me vider la vessie (ça peut aider bébé à descendre), puis contrôler le travail. Pour la première fois de ma vie, je me retrouve donc les fesses sur un bassin et une sonde dans la vessie ! Mais avec la péri, on ne sent rien ! Une fois la vessie vidée, elle contrôle l’avancement du bébé. Mais à peine a-t-elle penché la tête qu’elle nous dit « La tête est là, à une phalange de la sortie : elle a des cheveux ! ». Wahou, quelle drôle d’impression !! On se dit que ça y est ! Encore quelques minutes et bébé sera là !!
5h15 : les 2 SF s’affairent et posent les étriers. Une fois tout en place, on me demande de pousser en bloquant la respiration à chaque contraction. Mon chéri est debout à ma gauche, la SF la plus âgée à ma droite et la jeune guide le travail en m’encourageant. Je commence les poussées, mais encore aujourd’hui, je me dis que je n’étais pas dans les meilleures conditions pour pousser…. Je ne trouvais pas de point d’ancrage pour mes mains, mon chéri oubliait de mettre sa main derrière ma tête pour m’aider à m’appuyer et j’avais des crampes dans les mollets. Je crois qu’à ce moment-là, j’avais envie de leur dire que j’aurais préféré être de côté, mais j’étais trop fatiguée et le travail avait déjà commencé, alors j’ai laissé tomber.
Finalement, j’ai poussé 1/2h. J’ai senti la tête sortir peu à peu : il m’a fallu plusieurs contractions pour qu’elle sorte entièrement. Mon chéri m’encourageait, voyant lui-même la tête sortir depuis là où il était placé. Une fois la tête sortie, la SF m’a demandé d’arrêter de pousser pour tourner ses épaules. Puis j’ai poussé à nouveau pour faire sortir son torse, mais là, ça paraissait vraiment facile. La SF a tourné ses fesses et j’ai pu faire la dernière poussée pour la sortir complètement. J’ai l’impression d’avoir senti tout son corps passer, mais sans aucune douleur. Je ne garde d’ailleurs pas un souvenir douloureux des poussées. Il est juste difficile dans ces moments là de coordonner son souffle et la façon dont on pousse.
5h43 : je vois mon petit bébé apparaitre, tout beau et à peine sale et quelques larmes roulent sur mes joues. Je suis émerveillée par ce petit miracle et là encore j’ai du mal à croire qu’elle a grandit et vécu en moi avant d’arriver là. Elle est posée directement sur mon ventre. J’ai du sang sur les mains, mais je la caresse et la regarde ébahie. Elle-même a les yeux grands ouverts et semble découvrir le monde. Elle agrippe mon doigt avec une fermeté qui m’étonne et pousse quelques cris, signe que tout va bien. Le papa est comblé et admire sa fille les yeux brillants. On lui demande s’il veut couper le cordon, ce qu’il accepte volontier. Il est obligé de s’y reprendre à deux fois, car contrairement à ce qu’on pourrait penser, le cordon est assez rigide, comme caoutchouteux et il n’est pas si évident de le couper !

Louise est toute calme sur mon ventre et à mon grand étonnement, son premier réflexe va être de vouloir téter. Elle sort goulument sa petite langue, en cherchant le sein. On m’explique qu’avant de pouvoir téter, il va falloir lui aspirer les glaires et qu’il faut donc attendre un peu.
Je la garde sur moi, à peine essuyée et avec son petit bonnet, le temps que les SF finissent le travail. L’expulsion du placenta se fera dans les minutes suivantes, en une seule poussée. Mon chéri a vu le placenta pendant qu’elles l’examinaient, moi je n’ai rien vu. Puis la SF commence à suturer les quelques déchirures. La péri fait toujours effet et je ne sens quasiment rien. Elle me dit que ma peau est très fragile à cet endroit. Elle est obligée de poser des points à plusieurs endroits, à l’extérieur et à l’intérieur. 11 points en tout.

Puis ils emmènent Louise et son papa pour aspirer les glaires et je me retrouve seule pendant quelques minutes. Je suis dans un état particulier et je me rends compte que je n’ai qu’une hâte : qu’on me ramène ma fille. J’ai à ce moment-là une petite pensée pour son jumeau et mon chéri m’avouera plus tard avoir eu la même pensée…
On fini par me ramener Louise pour la première tétée. Elle mesure 49cm et pèse 3,070 kg ! La SF m’aide à la mettre au sein, puis nous laisse seuls pour profiter d’elle en peau à peau.
Le jour se lève, nous sommes sur notre nuage, même si mon homme est complètement crevé par cette nuit blanche.

8h00 : une SF emmène Louise et son papa pour l’habiller, pendant que la plus jeune des SF reste faire ma toilette, bien que son service se termine.
8h30 : On me ramène ensuite dans ma « petite chambre », où je retrouve Louise habillée dans les bras de son papa. Je suis submergée par l’émotion en voyant mon homme porter sa fille ! Je n’aurai pas ma chambre avant 14h00. Mon chéri décide de partir chez mes parents leur annoncer la nouvelle et dormir un peu. On me sert un petit déjeuner que je ne peux pas avaler. On me dit de dormir et on m’amène de la glace, parce que j’ai un bel hématome et un oedème suite au passage de Louise…

Louise est amenée en néo-nat. On apprendra plus tard que le liquide amniotique étant teinté, ils doivent pratiquer des tests pendant plusieurs jours et finalement tout sera normal. Je n’arrive pas à dormir. Je sens que je perds beaucoup de sang. Je décide d’aller aux toilettes et je perds encore plus de sang sur le sol et la cuvette des WC. Je suis très faible et arrive tout juste à me recoucher. Les SF me disent de ne pas s’inquiéter, qu’elles s’occupent de tout et que je dois me reposer (au final, je serai incapable de me lever avant le dimanche midi, à part pour aller aux toilettes). Elle me refont une toilette et me laissent seule.
11h00 : on me ramène Louise emmailloitée dans sa couverture. Je la prend dans mes bras dans le lit et je m’endors en l’admirant.

12h00 : une chambre s’est libérée. On nous monte dans la chambre, moi dans un fauteuil roulant, Louise dans son berceau.
Notre nouvelle vie peut enfin commencer….


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