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Quills

Publié le 01 mai 2011 par Naira
Quills
Emprisonné à l'asile de Charenton, dirigé par l'Abbé du Coulmier, le marquis de Sade parvient à faire passer nombre de ses écrits via une jeune lingère travaillant au couvent, Madeleine, fascinée par l'homme, tout en étant attirée par l'Abbé, qui lui refuse son amour. Mais l'administration estime que les méthodes de l'abbé sont trop « libérales », et le docteur Royer-Collard est envoyé à l'asile pour tenter de « soigner » le marquis, en le privant petit à petit de ses moyens d'expression.

Datant déjà de 2001, Quills est un film grandiose, tout simplement (tout synonyme accepté). Tout d'abord un sujet: le Marquis de Sade et la censure de l'époque. Ensuite, un contexte: folie, perversion,  sexe, luxure et forcément... religion.  Enfin des acteurs à couper le souffle: Geoffrey Rush toujours aussi époustouflant accompagné de Joaquin et Kate légers et subtils mais aussi des pensionnaires étonnants d'insanité. 


Un scénario finement ciselé, des thèmes universels, un manichéisme aboli, des personnages tranchant comme du verre, obsédés, attachants, répugnants, ... tellement vrais. Et puis surtout... 
un rythme endiablé, malsain qui s'intensifie, tordant ainsi dans tous les sens possibles et imaginables les tripes du spectateur tout en activant pleinement sa libido... (choisir donc soigneusement la ou les personnes avec qui vous visionnez le film n'est donc pas une mauvaise idée...).

Attention, qu'on se le dise, ceci n'est pas biographie filmique de ce cher Marquis et si Quills pourrait être l'objet de certaines critiques, elles ne seront pas étalées ici. Il est rare, de nos jours, de tomber sur un film présentant une telle harmonie - parfaite, complexe et oxymorique, de surcroît - mais aussi offrant sans rougir 
des scènes troublantes, sorte de dissection spirituelle sous toutes ses coutures (âmes sensibles s'abstenir) et, surtout, une fin péremptoire et sans équivoque. Quelque part, j'ai envie de dire: "Enfin un film qui a des couilles"mais en raison de mon éducation soignée et d'une certaine bienséance, irrécusable,  je ne me permettrais pas, cela va de soi!

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