Magazine Bd & dessins

Daredevil : The Drawing Without Fear

Publié le 31 mai 2011 par Das @Das_Art
Daredevil : The Drawing Without Fear

Comme je le disais dans une précédente note sur Serval Wolverine, ce n'est pas dans mes habitudes de publier un dessin d'un personnage que je n'ai pas créé mais quand j'ai vu cette feuille de papier rouge, mon sang n'a fait qu'un tour, j'ai sauter dessus et casse-cou que je suis, sans aucune peur, j'ai dessiné Daredevil !
Je sais, rien ne m'arrête et maintenant que je suis là, autant écrire quelques mots sur ce personnage?

Ce qu'il faut savoir avant tout : Daredevil a longtemps été un de mes personnages favori avec le Surfer D'Argent, bien avant Spider-Man, le Fauve ou Serval Wolverine.

Bref, l'un de mes premiers achat comics depuis mon arrivé au UK a été le hardcover Shadowland de Andy Diggle et Billy Tan (Shadowland limited series, 120 pages, Marvel, ISBN 978-0-7851-4762-6, sortie en février 2011).
Qualifié comme "one of the most monumental Daredevil events in years", je ne pouvais passer à côté, surtout que chez Forbidden Planet, ils ont l'habitude de vendre des exemplaires pré-dédicacés par les auteurs (aucune raison de s'en priver dans ce cas).

Du côté des auteurs, nous avons donc Andy Diggle, éditeur de série comme 200AD ou Judge Dredd, qui a ensuite travaillé chez DC sur des séries secondaires avant de venir chez Marvel pour écrire les Thunderbolt puis la série régulière de DD prenant ainsi la suite de Ed Brubaker (pas facile). Au dessin, c'est Billy Tan qui a débuté chez Image dans les années 90 puis passé chez Marvel sans jamais laissé de trace mémorable sur une série.

Ayant été comme beaucoup, marqué par The Man Without Fear de John Romita Jr et Frank Miller (160 pages, Marvel, ISBN 978-0-7851-0046-1) que je qualifierais sans peur de "l'un des meilleurs comics de tout les temps", je place forcément la barre haute? Ça, si je ne l'ai pas dit mille fois? Et avec ces deux auteurs, ce n'est pas gagné !

En réalité, le Hardcover Shadowland regroupe les 5 épisodes de la mini-série du même nom qui n'est qu'une partie des événements liés à ce story arc Shadowland où Matt Murdock, tentant envers et contre tous de garder secrète son identité civile, décide suite à ses déboires avec la justice de Norman "Bouffon Vert" Osborn et Bullseye (voir Dark Reign - The list : Daredevil) de prendre la main sur La Main, groupuscule de tueurs ninja.
N'allez pas vous méprendre, même s'il a bien des raisons, Daredevil a encore la tête sur les épaules et sont but non avoué est d'empêcher son pire ennemi Wilson "Le Caïd" Fisk d'en prendre la tête (de La Main qui n'en a plus, contrairement à Daredevil) et d'éradiquer radicalement la criminalité dans Hell's Kitchen (le quartier de Daredevil).
Vous me suivez ou s'est tiré par les cheveux ?

Bref, Shadowland, c'est l'histoire de Daredevil qui prenant la tête de La Main, perd la main sur sa propre tête, prenant son pied en éliminant les criminels et super-vilains avec ses hommes de main (de La Main).
C'est alors que ces amis (Spider-Man, Luke Cage, Iron-Fist ou le Punisher) alliés à son ennemi Le Caïd, l'affronte pour remettre de l'ordre dans tout ça?

Et bien, si vous n'avez rien compris à mon résumé, le pire que je puisse faire, c'est de vous recommander ce comic book. Si ce n'est qu'il amène une suite qui peut se révéler intéressante Daredevil : Reborn, ce story arc ne brille ni par son scénario (la fin sonne comme une échappatoire tordue du type "on avait un bon scénario à la base, mais on ne voit pas comment finir, alors on a trouvé une idée bidon", ni son dessin peu entrainant (peu cohérent d'une page à l'autre, visages inexpressifs, poses statiques?)
Je ne le recommande donc pas aux fans de Tête à Corne qui n'y trouveront rien de jouissif, ni aux néophytes qui n'y comprendront simplement rien par manque de références (mais à qui je laisse une petite liste de lecture en fin de cette note).

Maintenant, j'attends de lire Daredevil : Reborn dont j'avais vu la preview il y a cinq mois et qui annonce le retour de Daredevil.
Mais qui sera le nouvel homme sans peur ? En espérant que la série saura relevé la tête, se mettre quelques coups de pied et se prendre en main?

Aller, comme promis, je termine par une petite liste de lecture avec en tout premier, cet album que j'ai cité plus haut (et plus d'une fois), qui reste un chef d'?uvre (selon moi) de John Romita Jr (j'ai parlé de lui brièvement ici) et Franck Miller - auteur qu'on ne présente plus - qui a entre autre changé radicalement Daredevil dans les années 80 en tant que dessinateur puis scénariste durant 42 épisodes (c'est un signe) en influençant ni plus ni moins le Comics de super-héros de cette époque. Il a boulversé DC avec son Batman : The Dark Knight Returns. Il est aussi le créateur des séries Sin City et 300 et le scénariste de quelques films comme Robocop 2 et 3.
L'album en question est donc The Man Without Fear de John Romita Jr et Frank Miller (160 pages, Marvel, ISBN 978-0-7851-0046-1) retraçant les origines de Tête à Corne, un must have de tout collectionneur.

Je recommande ensuite Daredevil : Yellow de Jeph Loeb et Tim Sale (160 pages, Marvel Comics, ISBN 978-0-7851-0840-5) qui s'attarde sur la période "jaune" de Daredevil : son premier costume qu'il a très vite abandonné pour l'actuel rouge. Jeph Loeb et Tim Sale dont on (re)connait le superbe travail sur Batman : The Long Halloween, Batman : Dark Victory ou Superman For All Seasons ?uvre pour retracer magistralement une période méconnu de DD.

Enfin, avec Daredevil : Born Again de Frank Miller et David Muzzucchelli (248 pages, Marvel Comics, ISBN 978-0-7851-3480-0), on suit la déchéance de Matt Murdock passant du statut de prestigieux avocat à celui de clochard suite à la révélation par sa petite ami de son identité civile au Caïd, son pire ennemi qui le fera sombrer au plus profond socialement comme moralement.

Au final, un personnage qui donne matière à lire, à condition de fouiller un peu pour y voir clair?


Retour à La Une de Logo Paperblog