Magazine Journal intime

Je n’aime pas les grosses (chronique parue dans le 7mag)

Publié le 10 juin 2011 par Anaïs Valente

Beaucoup de femmes adorent les grosses, je sais.  Ben moi, pas.  Je suis peut-être anormale, mais c’est ainsi.

Car personnellement, je n’ai jamais compris l’assimilation que font les gens (surtout les hommes, mais aussi les femmes vénales, dont je ne fais bien sûr pas partie, vous en doutiez ?) entre grosse voiture et puissance.  Dans tous les sens du terme s’entend.  Comme si plus le nombre de chevaux et le prestige du véhicule étaient importants, plus l’homme l’était aussi, important. 

Bon, of course, une voiture, c’est pratique.  Une jolie voiture, c’est sympa.  Une voiture équipée de tout le confort, genre air co, musique, chauffage, c’est agréable, on va pas se voiler la face.  Mais pour moi, ça s’arrête là.  Tant que ça roule, que ça ne tombe pas en panne à tout bout de champ et que ça m’emmène là où je veux, je suis déjà contente.  Et à choisir entre un homme sympa, drôle et gentil avec une moche Lada (pléonasme), si ça existe encore, ces voitures inspirées tout droit des dessins d’enfants et un homme bof bof bof avec une grosse tuture, je prends le premier.  Siiiii, je vous jure.  Par contre, s’il est sympa, drôle et gentil avec une grosse tuture, ben tant qu’à faire hein, autant avoir tout le package.  Mais pas une tuture qui en jette (et qui rime avec « je me la pète »), car franchement, la frime au volant, très peu pour moi.  Ça me rappelle un rendez-vous galant que j’avais eu, où le monsieur, même pas charmant, était venu me chercher dans une Porsche rouge.  Je vous jure.  La honte intersidérale pour moi, je vous l’assure.  En plus, pour la petite histoire, la classe du Monsieur n’égalait pas celle de son véhicule, mais soit.

D’autre part y’a un truc qui m'horripile au plus haut point en ce moment, ce sont les gens qui roulent en 4/4 pour aller chercher leur pain à cent mètres, en pleine ville.  Ridicule.  Comme si on avait besoin d’un 4/4 à Namur, allons allons.  Juste pour le snobisme, l’égo ou que sais-je d’autre.  Sans doute car avoir un énorme engin est, pour les hommes, synonyme d’avoir un énorme engin (l’autre engin, si vous voyez ce que je veux dire).  Ben moi je préfère les petits engins, qu’on se le dise.  Et je l’ai déjà dit dans le titre.  

Par contre, là où mon avis est nettement moins tranché, c’est au sujet des voitures de plein air.  Les décapotables.  Les cabriolets.  Il fut un temps lointain où, à Namur, on voyait en stationnement une jolie petite Coccinelle noire décapotable. Mon rêve.  Meugnonne tout plein, la petite.  Meugnonne mais pas frimeuse, ceci expliquant sans doute cela.  Clair que la sensation de l’air sur le visage, en plein été, c’est grisant à souhait.  Et pour avoir profité, un beau soir d’été plein de ciel bleu et d’oiseaux dans le ciel, d’une virée campagnarde à bord d’un cabriolet, en charmante compagnie masculine, je peux vous dire que ce type de voiture rend tout homme beau.  Séduisant. Craquant.  L’ivresse de l’oxygène, sans doute.  Ou l’ivresse de la vitesse.  Ou l’ivresse des bulles avalées avant la virée, je ne sais plus trop.    Oh oui, les décapotables sont des aimants à filles, qu’on se le dise.

La conclusion de ma réflexion (qui a dit « divagation Anaïs, pas réflexion », que je le baffe) : je ne craque absolument pas pour les grosses…  mais si elles aiment la vie au grand air, à bien y réfléchir, je ne dirais pas non.

A bon entendeur…


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