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Débarras (suite)

Publié le 22 juin 2011 par Addiction2010

Encore une fois, c’est revenu. A quoi bon répéter ce que j’ai déjà laissé ici voici quelques semaines ?

Car ce texte, quand bien même l’ai-je qualifié de roman, ce n’est pas vraiment de la littérature. Il lui manque cet élan qui pousse le lecteur vers la phrase suivante, la page suivante, le chapitre suivant et le laisse parfois désolé de trouver le point final. Mon roman, puisqu’il faut l’appeler ainsi, puisque d’ailleurs, ne respectant pas la réalité, il n’est pas vraiment un témoignage ou un simple récit d’un épisode réel, n’a pas cette puissance. Bien sûr, il est écrit à peu près correctement, du moins si l’on s’en tient à la syntaxe, à la grammaire… Bien sûr, on trouvera de pires textes publiés sur le net, et même chez les libraires… Mais voilà, le temps a passé, mon enthousiasme aveugle est retombé et je dois bien admettre que ce texte n’est que bien peu littéraire. Sans doute, par moment, peut-il capter assez l’attention du lecteur pour l’inciter à lire la suite, comme le montrent les statistiques du site, mais de là à le qualifier d’œuvre…

Ai-je besoin de justifier pourtant la publication ici d’un nouveau chapitre ? Après tout, ceux qui le liront le feront par choix ou par hasard mais ils ne seront pas contraints et de toute manière n’auront pas à dépenser quoi que ce soit pour cela, si ce n’est un peu de leur temps, si cela leur convient. Et puis, ils seront libres de me demander le reste du texte.

Je n’ai pas écrit pour les lecteurs. Et quand on m’a conseillé, dans le but d’attirer un éditeur, de reformuler, de reconstruire pour « distraire le lecteur », j’ai compris ce que l’on pourrait attendre de moi mais je ne l’ai pas fait. En serais-je d’ailleurs capable ? Il m’est arrivé d’écrire des textes de commande, mais guère plus de quelques pages. Et avec ce roman, je ne cherchais pas la publication, c’est au contraire elle qui aurait pu être un moyen de régler totalement les comptes ouverts par cette vieille addiction bien plus que par l’histoire, amour ou illusion, qu’il narre.

Parfois, je me dis qu’il faudrait tout reprendre, tout écrire à nouveau. C’est sans doute ce que je ferais si je tenais à voir ce texte sous la forme d’un livre, un vrai qu’on voit dans les librairies. Mais en réalité, l’offrir ici me suffit. Peut-être déciderai-je un jour de reprendre ce texte, de le modifier en déplaçant la ponctuation ou en le refondant totalement. Pour le moment, je dois juste m’en débarrasser : le relire ne me fait pas souffrir, juste sourire quelquefois quand il me ramène à des moments qui ne sont pas toujours racontés, ou tellement romancés que je dois fouiller ma mémoire pour les reconstruire. Je n’oublie pas. Je n’éprouve plus le besoin de l’écrire, c’est aussi pour cela que le reprendre pour en faire, quand bien même je saurais le faire, un texte littéraire, m’est devenu impossible.

Je sais aujourd’hui que celle que j’aime n’est pas celle qui a inspiré ces pages, et tant d’autres. On ne fit remarquer, voilà maintenant si longtemps, que je confondais amour et passion. Je ne suis pas loin d’y souscrire. Cet amour là était aussi une réponse à un manque, à une absence que l’habitude avait créée. Il fallait bien y répondre et j’avais trouvé celle qui est devenue Raphaëlle dans mon roman. Elle aussi était en face d’un vide. Et nous avons cru, à tort ou à raison, à un amour dont la raison nous disait qu’il ne pouvait être. Aujourd’hui, nous avons chacun de notre côté trouvé ou retrouvé le sens du mot « amour ».

C’est comme le besoin d’écrire… Il va, repart, revient, ne s’éloigne jamais beaucoup mais parfois se cache tout près.


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