Magazine Journal intime

Quand j’ai de la merde dans les oreilles…

Publié le 08 juillet 2011 par Anaïs Valente

(Les prénoms, les lieux et tout et tout ont été modifiés, pour préserver l’anonymat des protagonistes).

Voilà une expression empruntée à « Nouvelle star » pour le billet du jour.  Un billet que j’ai envie de vous faire depuis un bail déjà, mais j’attendais d’avoir de la matière.  Tout bien réfléchi, je n’en ai pas beaucoup plus, mais soit, il est temps.  It’s time.

Durant un repas entre amis à le week-end dernier, à Bras, nous étions tous dehors, à profiter de la chaleur ambiante, emitoufflés dans des plaids et collés à un brasero, lorsque, soudain, envie soudaine (vous aurez compris que ce fut décidé soudainement) : chanter.

Et nous vlà parti dans un délire, à chanter plein de vieux trucs français trop trop bons trop trop pleins de souvenirs trop trop que j’adore ça.

Et puis, Ronny de chanter « ils parlaient de Francis et des coups de grisous… (Au Nooooord c’était les corons – et non les chorons, qui est une sauce, qu’on se le dise, private joke) ».

Gros blanc.  Gros silence.  Euh, ils parlaient de Francis ?  Gros fou-rire.  Sauf que, ça doit pas être Francis, mais j’avoue que je sais pas de quoi ils parlaient, tout bien réfléchi.  Mais Ronny est convaincu : ils parlaient de Francis, sans doute un mineur bien connu à l’époque.  Oui, bon, soit, why not.  Quelqu’un suggère cependant « 36 », année d’un drame des mines sans doute.  Direction notre pote Google, qui nous confirme qu’ils parlaient bien de 36.

Gros fou-rire bis.

Pas un rire moqueur, non, passque moi, en matière de chansons pigées n’importe comment, je suis la reine.

Des exemples ?

Des exemples.

La meilleure des meilleures date de mon adolescence, du temps oùsqu’on sortait danser chaque samedi, du temps oùsqu’on se déhanchait sur Sinbad in New-York… en hurlant comme des hystériques « Sinbad in New-York, oh, Sinbad in New-York ».  Jusqu’au moment où, morte de rire, une amie nous a corrigées : pas Sinbad in New-York… sing Allelujah…  Oups.

Ensuite, la classique, celle que tout le monde a chanté de la sorte « c’est Noël c’est Noël c’est Noël », par Enya.  En fait, Sail away, je pense.

La plus ridicule, made by myself alone « j’veux un disque, de funky musique, for brosse à dents ».  Longtemps, je me suis demandé pourquoi ce mélange d’anglais (for) et de français (brosse à dents), ainsi que le rapport entre la funky musique et les brosses à dents.  Jusqu’à ce que, vingt ans plus tard, je découvre les paroles « j’veux un disque, de funky musique, faut que ça danse ».

Enfin, la plus « pas erreur finalement ».  Du temps oùsque je matais Dirty Dancing en fantasmant sur Patrick, du temps oùsque je collais plein de photos de lui dans mon journal intime (que j’ai toujours, vous voulez voir ?), du temps oùsque j’écoutais en boucle She's like the wind, chantée par himself, du temps oùsque j’avais recopié les paroles, dont « I look in the mirror, and all I see, is an young old man »‏.  Et je me disais que c’était étrange qu’il y voie un « jeune vieil homme ».  A l'époque, on n'avait rien pour trouver les paroles de chansons, pas d'internet, rien que du silex et des parchemins.  Et bien finalement, merci Google, c’était les bonnes paroles.  Pour une fois que je comprenais que je comprenais mal, je comprenais bien, et je l’ai compris bien tard (vous suivez ?).

 

La plus récente, c'est Zaz que j'entendais dire "donnez-moi un clitoris, je n'en veux pas"... Je me disais bien que c'était pas très normal de chanter ça (déjà, qui refuserait un clitoris, hein, qui ?).  En fait, elle refusait une suite au Ritz...


ZAZ je veux (clip officiel) par kerredine

Et puis, dans la culture collective, y’a bien sûr celle qui n’est pas de moi et qui est connue dans le monde entier.  Celle du gars qui entre chez un disquaire pour acheter « Mombo ».  Rien à faire, le disquaire ne trouve pas (de nos jours, il serait sur youtube, mais soit).  Désespéré, le disquaire lui propose de fredonner l’air du fameux disque.  Et notre client de s’y mettre « Mombo sapin, roi des forêts… »

N’empêche, c’était trop cool cette petite séance karaoké en plein air l’autre soir, trop trop cool.


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