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Edito : Ecoutez un regard décalé

Publié le 12 juillet 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Recherche d'évènements à venir (indiquez un mot significatif) Pourtant, la Serbie refuse toujours de reconnaître le Kosovo comme Etat indépendant depuis 2008. Partant de ce postulat aucune négociation n'est possible, c'est du moins l'avis de Borislav Stefanović, chef de la délégation serbe et pourtant... La situation est plus facile pour la représentante du Kosovo, Edita Tahiri qui y a tout a gagné et qui le sait. La conciliation et la patience sont ces deux maîtres mots. Pour la Serbie, c'est évidemment tout le contraire, elle a tout à y perdre ou presque du moins le croit-elle. D'où l'importance de l'enjeu européen qui seul justifie l'éventuelle bonne volonté serbe. La Haute Représentante de l'Union européenne Catherine Ashton mise beaucoup sur cette réconciliation contre nature. Elle veut y croire et a dans sa manche un argument que l'on sait de poids : Belgrade espère obtenir le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne en décembre. Intelligemment, la Haute Représentante de l'Union travaille sur des dossiers techniques (mobilité des populations, accès aux registres d’état civil et reconnaissance des diplômes universitaires) plus faciles à traiter que ceux directement politiques. Cela rappelle les premiers temps de la construction européenne et le rapprochement franco-allemand au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Mais si le Kosovo a le temps, l'Union ne l'a pas. Car le sentiment anti-européen progresse aussi en Serbie comme chez son voisin croate. Dans le cadre des relations entre l'Union européenne et la Serbie, l'arrestation en mai dernier du général serbe Radko Mladic a été un bon point même si ce dernier joue les divas à la Haye au moment même où les Bosniaques commémorent le 16e anniversaire du massacre de Srebrenica, cérémonie où aucun représentant du gouvernement serbe n'était d'ailleurs présent. Et si les accords qui viennent d'être signés n'étaient pas une condition sine qua non aux yeux de l'Union pour accepter la candidature serbe, ceux-ci représentent néanmoins un bon point.
Malgré tout le poids du passé qui jouent sur l'épineuse pacification de la région, il semble pourtant que les difficultés soient aujourd'hui plus actuelles que passées. Ainsi, la crise financière grecque pourrait menacer la stabilité économique de la région et justifier un sentiment de rejet de l'Union européenne. Bruxelles doit donc rester vigilante. Depuis la chut du mur de Berlin, la Grèce est devenue le moteur économique de la péninsule. Nombre de banques et d'entreprises y ont implantées des succursales et ses problèmes pourraient s'étendre à la région. L'Union ne l'ignore pas, d'où l'énergie en partie déployée par Catherine Ashton. Le partenariat oriental, bébé polonais, dont un sommet est prévu en septembre dans le cadre de la présidence européenne doit saisir l'occasion de prouver qu'il n'est pas qu'une coquille vide et qu'il a les moyens de ses ambitions. Surtout la Pologne doit porter son regard non seulement sur ses voisins ukrainien et biélorusse mais aussi jusque sur les Balkans.
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