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Le parcours du con battant.

Publié le 26 juillet 2011 par Elb
Le parcours du con battant. Ce que j'aime chez les femmes c'est qu'elles me rendent parfois con quand je pense à elles.
Par exemple, lorsque je veux argumenter sur l'égalité des sexes, je ne peux m’empêcher de repenser à tout le mal que je me donne pour lever une fille : être spirituel, bien habillé, parfumé, lui offrir son repas ou ses boissons, être attentif à ce qu'elle dit, être prévenant, et même rire à ses traits d'humour, bref tout un tas de tralala que je ne fais pas en temps normal.
C'est d'autant plus con que je fais tout cela sachant pertinemment que le lendemain je vais le regretter, parce que dans, disons, 80% des cas je vais rentrer seul, la queue pendante entre les jambes. Dans les 20% restant, il y a également de fortes chances pour que je ne sois absolument pas performant compte tenu des litres d'alcool que j'aurai ingurgité afin d'oublier ma condition d'homo-erectus de base et entrer dans le personnage de Prad Bitt. Si je décompte un pourcentage décent de filles qui me vomissent dessus dans les cinq premières minutes, celles qui ont des soquettes roses trouées, du poil sous les bras, des règles abondantes, et un quota nécessaire de transsexuels, disons qu'il reste un pathétique 3% de taux de réussite pour une nuit d’anthologie.
En revanche, une fille landa (enfin pas trop landa quand même si possible), si elle veut de moi, elle a juste besoin de me demander "excusez-moi ça vous dirait de venir me baiser chez moi ?", et dans, disons, 80% des cas, je me contenterai d'un rapide acquiescement, sans chichi, à jeun, frais et dispo, et dans 97% des cas, elle prendra son pied, d'une manière ou une autre, voir un autre.
L'égalité...mon cul.
Mais quand j'y réfléchis vraiment, je me sens encore plus con.
Bon disons que je réussis cette première épreuve haut la main, enfin pas la main, mais bon comme j'ai passé cette première épreuve, je vais conserver un semblant d'élégance et éviter les mots comme bite, queue, ou chibre... Bref, ce fut Broadway, Las Vegas, Disneyland avec tour gratuit et extra-balle en bonus, et l'on décide de se revoir. Puis, on se revoit encore une seconde fois la semaine suivante, puis une troisième et une quatrième la troisième semaine, puis exponentiellement assez souvent pour que, inévitablement, je sois invité à rencontrer ses parents. 
C'est logique, mathématique, cartésien. Cela s'appelle le grand amour.
Cette présentation aux parents de la fille est essentiellement un moyen pour la petite amie d'obtenir l'approbation de ses géniteurs et faire entrer dans sa vie son prétendant sur une base plus permanente.  Son père (s'il est encore vivant) sera plus soupçonneux et scrutateur qu'un douanier turc venant de visionner Midnight Express.  Chacun de vos gestes, chacune de vos réponse, seront surveillés et analysés par quelqu'un qui vous verra tout d'abord comme un prédateur sexuel voulant pervertir à tout jamais l’innocence de sa petite fille. 
Vous êtes l'ennemi et serait traité en conséquence. Et inutile de lui dire que sa gentille petite princesse est une experte de la fellation en voiture, et qu'elle est plutôt partante pour tout un tas de petits jeux érotiques qu'il n'a certainement jamais expérimenté.
Sa mère, une fois qu'elle aura constaté que vous n'êtes pas trop moches, ni trop bronzé ou trop blanc suivant les cas, cherchera à déterminer votre stabilité financière, si vous êtes un battant et pourrez assurer un avenir décent à sa fille. Il est a noter que les questions d'argent sont souvent abordées par l'élément féminin du couple. C'est une putain de tendance à tenir compte.
Lorsque c'est vous, le garçon, qui ramenez une fille à la maison une fille, la situation est cependant complètement différente.
Votre mère essaiera simplement de décider si votre copine est une salope ou pas.
Si votre petite amie est customisée avec option piercing, elle sera instantanément qualifié de sale pute. Quelqu'un qui aborde un piercing au visage a très certainement ses mamelons et le clitoris également poinçonnés. Et quand il viendra à l'esprit votre sainte mère qu'elle a donc exposé son clitoris à d'autres personnes que son fils, elle va subitement poser sa fourchette et silencieusement laisser échapper un cri de dégoût. Enfin...ce qui compte c'est le bonheur de son fils, se dira-t-elle, amère.
Votre père, quant à lui, restera assis là, souriant, se demandant si elle est bonne au lit, et si il y a une chance pour qu'une nuit il l'a croise sortant des toilettes en nuisette transparente, et si...Bref il y a de fortes chances pour qu'il s'abstienne de tout commentaire afin d'éviter un impair.
De toutes les manières, avec son joli sourire votre douce aura tôt fait d'embobiner votre petite famille, pour finalement vous plaquer au bout de deux mois.
C'est con, mais c'est comme ça.
Même à ce moment là, on ne lui reprochera rien, arguant qu'il le valait mieux finalement pour vous, tandis que si c'est vous qui la plaquez, vous passerez pour le dernier des goujats.
Parfois, je déteste vraiment les femmes.

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