Magazine Journal intime

(Harry Potter et) le nouveau souffle

Publié le 03 août 2011 par Gborjay

Contre toute attente, vous vous êtes attelé à l'écriture de votre roman. Nonobstant ses nombreuses imperfections, ses maladresses trop abondantes pour être touchantes, sa cohérence plus que discutable, ses héros que vous qualifiez pudiquement de conceptuels, vous êtes à grand peine parvenu à dépasser la centaine de pages. Vos deux trois idées révolutionnaires déjà trouvées par des milliers d'auteurs médiocres avant vous sans que vous ne le soupçonniez, vous les avez, pensez-vous, joliment illustrées.

Mais fini de rire. Vous arrivez à ce moment charnière, ce moment où l'intrigue que vous aviez développée s'arrête, ce moment où vous aviez terminé votre réflexion initiale par une phrase aussi brillante que "une fois que je serai arrivé là, je trouverai bien quelque chose à ajouter". Or vous y êtes arrivé, et vous ne trouvez rien.

La situation est donc la suivante. Vous êtes parti de A, vous êtes passé par B, peut-être C, vous voulez à la fin aboutir à F, mais il reste encore D et E à développer. Que faire ?

Vous pouvez déjà essayer la méthode J. K. Rowling. Le A et le B sont les débuts d'Harry Potter, les premières découvertes, les premiers exploits. Le C est la renaissance de Voldemort. Le F est le triomphe du jeune magicien et sa transformation marquante en bon père de famille. Comment tuer Voldemort en trois livres au lieu d'un ? Inventez des rallonges, trouvez des quêtes annexes. Des objets maléfiques à détruire, tous, tour à tour (autant en prendre sept, ça fait une bonne quantité), avant de pouvoir seulement espérer tuer le méchant, c'est une bonne idée. Trois reliques de la mort à rassembler (quitte à ne pas leur trouver une grande utilité), c'est aussi une bonne idée. Ajouter des quêtes annexes que vous affirmerez être impératives, c’est ça le grand principe.

Gustave Borjay vous conseille autre chose encore. Vous pouvez choisir de supprimer le passage intermédiaire pour sauter allègrement à la conclusion, évitant au passage bon nombre de nouvelles incohérences, mais c’est une solution de facilité, vous en conviendrez à moins que vous ne l’ayez d’ores et déjà employée. Sinon, vous pouvez tout simplement trouver une idée géniale à laquelle vous n'aviez curieusement pas pensé auparavant. Invoquez une trahison nouvelle, un bouleversement de l'environnement - catastrophe naturelle, attentat, accident -, ou encore l'irruption d'une seconde (ou énième) dimension. Le principe, ici, est l’arrivée d’un événement qui va changer à ce point la perspective en cours, les enjeux et les moyens, que l’intrigue est redéfinie et son cours à jamais modifié. Seulement, il faut que tout concorde, il faut que tout s'agence, il faut qu'on ne sente pas le procédé. Et là, c’est votre talent seul qui intervient.

Si vraiment vous désirez un exemple probant, il vous faudra attendre la sortie du Roman de Gustave Borjay. Exemple éternel s'il en sera. Un talent fou, une réussite éclatante, une intrigue lumineuse.

Gustave Borjay vous salue. 

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Le septième Légume de la Galaxie manquait encore
pour que M. Mangerbouger pût tuer l'infâme Géant Vert.
C'était le début d'une nouvelle quête encore plus palpitante. 


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