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Je reste ou je pars

Publié le 20 août 2011 par Gilles Poirier
Le compresseur avait bien démarré et on pensait que le plus dur était fait. Il a tourné pendant une demi-heure avant de casser. Les garnitures ont lâchées. Les garnitures, ce sont les pièces qui sont de chaque coté du rotor et qui assurent l’étanchéité entre le gaz du compresseur et l'huile qui circule sur les paliers. Problème, il n'y a pas de garnitures de rechanges sur site sauf un modèle en acier qui ne peut pas être utilisé lorsque l'on fera tourner les installations avec le gaz du site. Le gaz du site est un gaz composé de 23% de sulfure d'hydrogène soit 230 000 particules par million, quand on sait que l'on arrête de travailler à partir de 10 particules par million et qu'à 750 particules par million le gaz est mortel, cela donne une idée du taux de concentration de sulfure d'hydrogène communément appelé H2S. L'autre particularité du H2S est qu'il est particulièrement corrosif et donc toutes les pièces sont fabriquées dans un alliage spécial qui résiste à cette corrosion ce qui n'est pas le cas de l'acier. Mais cela ne serait temporairement pas trop un problème car vu le niveau de toxicité du gaz, toutes les installations du site sont testées et réceptionnées avec un gaz neutre qui est soit de l'azote soit du gaz domestique et qui ne sont donc pas corrosifs. Mais cela voudrait dire qu'il faudrait changer deux fois les garnitures, une première fois par celles en acier et une seconde fois après validation de la machine par celles en alliage spécial qui auront été commandées entre temps et réceptionnées. Et suivant l'option choisie, je reste ou je pars.

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