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Lettre à Benjamin, mon filleul

Publié le 21 août 2011 par Bloulou
Lettre à Benjamin, mon filleul

Comment admettre que tu n’es plus là !

La vie t’appartenait pourtant du haut de tes presque 19 ans, mais la route en a décidé autrement.

Comment admettre que tu rentreras dans les chiffres morbides des « tués sur la route », en baisse ou en hausse en fonction des périodes.

Août aura volé ton souffle.

Un dernier baiser au milieu des larmes. Ton visage si beau dans ce sommeil d’éternité… Pour toujours en moi.

J’aurais aimé te protéger, être un guide. N’est-ce pas le rôle d’une marraine ?

J’ai été là pour les événements importants de ta vie, de près ou de loin, mais toujours là.

La dernière fois que j’ai entendu le son de ta voix c’était en juin dernier pour m’annoncer que tu avais ton bac.

J’étais si fière de toi.

J’aimais cette complicité naissante entre nous.

Tu perdais doucement les ailes de l’adolescence et je devinais l’adulte que tu devenais.

Comment admettre que tout s’arrête ?

Comment admettre la souffrance de tes parents, de ton frère, de tous ceux qui t’aiment.

Je me sens si impuissante face à cet immense chagrin.

Je voudrais tellement soulager ta maman, mon amie de toujours, dans sa douleur qui m’atteint dans ma propre chair.

J’espère que là où tu es maintenant tu sauras les envelopper de ta présence invisible pour les aider à surmonter ton absence.

Une haie d’amour, de courage, de larmes, de sourires, de fleurs ont accompagné tes derniers pas.

Ton cercueil recouvert de roses blanches.

De toute ma vie je n’avais jamais vu autant de chagrin, et pourtant des chagrins j’en ai vu et eu…

Guérir de celui-ci sera difficile.

Une mort aussi brutale en pleine jeunesse est une tragédie et aucun mot ne sera assez fort pour panser les cœurs de ceux qui t’aiment.

Maintenant on doit vivre sans toi…

Il me faudra trouver ton étoile. C’est beau un ciel étoilé dans l’obscurité de la nuit. On y trouve toujours le chemin de ceux qui sont partis trop tôt.

Je suis si peinée de ton absence définitive.

J’espère que là où tu es maintenant ces quelques lignes te parviendront…

Nul ne sait ce qu’il y a après mais ce ne peut pas être le vide…

Je t’envoie des baisers, les plus légers qui soient, pour qu’ils volent jusqu’à toi.

Ta marraine – Août 2011


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