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Low rise high density

Publié le 21 février 2008 par Camillo

Il s'agit cette fois-ci d'un projet un plus volumineux qui durera tout le second semestre. Il y aura un article consacré aux différentes étapes marquées par des critiques intermédiaires.

OBJECTIFS DIDACTIQUES GENERAUX:

1. Analyse critique et connaissance historique des éléments constitutifs d’une maison et d’un quartier d’habitations.
2. Identification, description et mise en espace des parts constituant le thème.
3. Formulation et définition architecturale du rapport entre maison et espaces extérieurs.
4. Prise de conscience des incidences des choix individuels sur la sphère collective.
5. Maîtrise des éléments constitutifs d’une  maison du point  de  vue constructif, de l’économie  des moyens et du développement durable.
6. Maîtrise des moyens graphiques et tridimensionnels de communication du projet.

INTRODUCTION:

En 2006 la moitié  de la population  mondiale habite  dans une région urbaine,  d’ici 2025 ce chiffre atteindra 58 %. En Europe, ce chiffre est à ce jour de 73 %, il atteindra d’ici 2025 77 % et même 82 % pour la Suisse selon les prévisions de la division population de l’ONU (sources OFS et ONU). Parmi ces chiffres, il s’agit de comprendre que l’avenir de la population se dessine dans les villes. Deux hommes sur trois y résideront dans un futur proche.
Quelle ville pour l’homme de demain? Cette  question est au centre  des préoccupations de notre profession. Le travail pratique du semestre de printemps de l’atelier ortelli propose d’explorer une part de cette question.
En  partant  d’une  situation  concrète,  le  quartier  de  la  Blécherette  à  Lausanne  voué  à  un  proche développement,   le   projet,   dans   son   ensemble,   constitue   une   réflexion   sur   deux   questions fondamentales strictement liées:
Quel développement territorial et urbain durable pour la ville? Quel type de densité en tant que facteur d’urbanité?
Il est évident que la densification représente une condition incontournable pour un  développement durable du territoire. Cependant, une question capitale reste ouverte:
Comment densifier?
Il est également évident que la densité en tant que telle constitue une condition nécessaire mais non suffisante pour la solution des problèmes posés par l’aménagement urbain.
En d’autres termes: la densité est-elle une garantie d’urbanité?
La  réponse  étant  négative,  il  convient  d’envisager  des  paramètres  plus  étendus  que  les  aspects quantitatifs pour définir la notion de densité.
Le type morphologique Low Rise High Density est une approche sensée de la question. Caractérisé par de faibles gabarits et une forte densité en termes d’occupation du sol, ce type permet, à l’intérieur d’un plan directeur précis, le développement de projet de logements individuels groupés de grande qualité. L’aspect qualitatif réside non seulement dans la liberté offerte pour l’établissement de chaque projet, mais  aussi  dans  le  potentiel  offert  par  les  espaces  extérieurs  privés  ou  communs  et  le  partage d’infrastructures à l’échelle du quartier.
Le projet d’atelier se focalisera donc sur un type d’habitat précis: La maison unifamiliale avec espaces extérieurs (jardin, cour, courette, patio, loggia, pergola, couvert, etc). Groupées de manière contiguë, ces entités forment un ensemble cohérent d’îlots et génèrent divers espaces publics; rues piétonnes et places dont le caractère sera défini par la somme des interventions individuelles.
L’espace d’habitation individuel  groupé constitue le thème  que chaque étudiant explorera. Cette réflexion préalable doit permettre  d’identifier les différentes parts constituant le thème et décrire la nature des relations qu’elles entretiennent, à l’échelle du  quartier et à l’échelle  de l’habitation.  Que peut offrir la mitoyenneté? Comment peut-elle se mettre au service de la collectivité sans restreindre la liberté individuelle? Quelles sont les activités menées par l’homme dans l’espace d’habitation? Est-ce que certaines d’entre elles sont prépondérantes? Peut-on en qualifier certaines de majeures, d’autres de mineures? Autant de questions dont les réponses, en guise de première prise de position, peuvent varier.
En menant cette réflexion, en interrogeant le thème, l’étudiant construit l’imaginaire du projet. En qualité d’architecte, c’est la position qu’il soutient face à la question qui lui est posée. Position d’auteur qu’il  défend  devant la société  qui  sollicite  sa réponse en  matière d’habitat.  Le projet prendra en compte le site proposé, constitué de parcelles mitoyennes, en l’intégrant à part entière au point de vue porté sur la problématique.
L’étudiant  énoncera  ainsi  une  série  d’intentions  de  mise  en  espace  du  thème.  A  valeur  de  fil conducteur,  cet énoncé guidera et  orientera les  décisions à prendre  lors de  chaque étape du  projet. Implantation, volumétrie, orientation, structure, espace, lumière, système constructif, matérialisation et traitement des aménagements extérieurs formeront un tout exprimant la pertinence de ces choix.
Le projet devrait s’exprimer comme l’idéal lieu de rencontre entre le thème et le territoire.
L’étudiant devra maîtriser l’organisation du programme en qualifiant spatialement, structurellement et constructivement chaque part en référence au tout. A ce titre il traitera les aménagements extérieurs en parfaite continuité avec la  maison. Il devra  définir les  rapports entre intérieurs et extérieurs et prendre position sur les questions de vue, de lumière et d’ensoleillement. Il sera en outre capable de répondre aux contraintes d’économies d’énergie et de moyens exigés pour ce type d’habitat.
L’étudiant démontrera sa capacité à gérer la  volumétrie  du projet en rapport à la parcelle et au quartier. Il tiendra compte des conditions particulières régissant sa parcelle et tentera de les exploiter dans le projet tout en évaluant l’impact de ses choix sur l’espace de la collectivité publique.


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