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Arrêtez d’être faux-cul…

Publié le 01 septembre 2011 par Paumadou

Arrêtez d’être faux-cul…J’en ai marre de voir partout des « Personnal Branding », des « 2.0″ , des « Crowfounding », des « Pure-players » et autres anglicismes qui cachent, avouons-le, un vide abyssal derrière des concepts marketing.

Concept marketing :

Le concept marketing est une idée pour faire vendre. En gros, une pub. Rien de plus. Que l’on réussisse à refourguer des idées, des objets et des produits avec ça, rien d’étonnant. Maintenant arrêtons, non pas d’y croire (y’a des pubs qui me marquent, me séduisent, me font pencher pour l’achat grâce à leur concept), mais de croire qu’en se targuant de ces concepts, on est mieux que les autres, non : soit on y croit et l’on est vraiment naïf, soit on n’y croit pas et alors, il faut accepter qu’on vous critique là-dessus (parce qu’au fond, vous savez bien que c’est du vent… mais les girouettes et les éoliennes aiment le vent, ce n’est pas une tare !

Wink
)

Bref, passons aux choses sérieuses : je déteste lire « Editeur, auteur, charmeur… 2.0″

Le 2.0 c’est quoi ?

C’est un concept inventé pour ce qu’on a appelé le deuxième internet : l’internet simplifié qui peut être utilisé par le commun des mortels (tant qu’il possède un ordinateur, un modem et un abonnement téléphonique) et le développement des réseaux sociaux.
Expression utilisée par un éditeur américain (spécialisé dans l’édition de livres sur l’informatique) et reprise par les médias parce qu’elle était vendeuse (ben, ouais, c’est hype)

Finalement, vu qu’on a mis derrière le terme 2.0 une définition très vaste et mouvante et qu’elle a été utilisée à tord et à travers par les médias qui n’en comprenaient pas le sens, être 2.0, c’est être un concept marketing/médiatique bien avant d’être autre chose…

Et le 3.0 ? C’est moins marketing ?

Oui, j’ai un site intitulé Ecrivain 3.0. Pas 2.0, mais 3… Le 3.0, c’est moins défini : c’est l’avenir, ce qu’il reste à inventer. Le Web 3.0 n’existe pas (bien qu’on soit passé au troisième internet, celui des objets du quotidien, qu’on n’appelle pas pour autant Web 3.0, c’est dire si le 2.0 est connoté négativement), c’est à définir. C’est un concept beaucoup moins marketing car totalement abstrait : le 3.0 ne sera que ce que les gens en feront. Et ça les médias ont du mal à suivre.

Ensuite, beaucoup d’éditeurs 100% numérique, se font appeler « Pure-players ».

Les pure-players ?

Ca me GOOONFLE ! Les pure-player, c’est quoi ? Des Geeks (ok, c’est à la mode, d’être geek…) ou plutôt des nerds. Des gens qui ne vivent, ne pensent, n’agissent qu’avec l’informatique et internet. Excusez-moi, mais pour attirer le lecteur lambda qui se pense geek (parce qu’il a le dernier iPad/iPhone ou qu’il a un blog et touche un peu de code), c’est un peu rébarbatif. Que quelques individus snobinards (ou des nerds) soient attirés par le concept pure-player (on se croirait dans un jeu vidéo !), c’est hype-trendy-fun

Au fond, les éditeurs qui marchent là-dessus ne sont pas tellement différents des éditeurs germanopratins que bien souvent ils fustigent : un snobisme élitiste de bobo (pas forcément dans le choix de ce qu’ils diffusent, mais dans leur image – nota : je n’ai RIEN contre les bobos, je vis dans un quartier de bobo, c’est sympa, c’est un public comme un autre, pour moi, ce n’est pas une insulte d’être bobo)
De plus, la plupart des médias ne comprennent pas ce terme. ON ne les appelle pas comme ça, ce sont eux-même qui s’appellent ainsi entre eux, les médias n’y comprenant rien reprennent le terme sans aller chercher plus loin… Sans doute un des aspects pour lesquels les éditeurs 100% numériques ont du mal à percer dans les médias (une autre culture…)

Si je parle ainsi, c’est que j’ai lu il y a quelques temps un livre (d’un éditeur que j’apprécie par ailleurs, mais on ne peut pas tout aimer) qui parlait de l’auto-édition et qui… bon, j’ai fait la critique de ce bouquin, je n’ai pas osé la publier tant elle était négative. Comme je l’ai dit, j’aime bien cet éditeur, je n’ai pas envie de le plomber pour un livre que j’ai trouvé vide, creux, conçu comme un concept marketing et qui n’explique rien, tout en faisant partie d’une collection censée expliquer les choses au commun des mortels. Je ne suis pas idiote, j’ai bien compris les termes anglais (non-traduits), j’ai remarqué que RIEN n’était expliqué CLAIREMENT. Mon bac+3 comprend, non pas parce que j’ai une licence, mais parce que j’ai fréquenté ce genre de personnes aux discours creux mais parfaitement marketing (et que je connaissais les sites auxquels il était fait référence…)

2.0, Pure-player, 100% numérique…

Je n’ai ABSOLUMENT rien contre ces maisons d’éditions. Je suis même la première à les encourager, à lire leurs bouquins aussi. Parce que l’emballage, ce n’est pas le contenu ! Et si l’emballage me déplaît, le contenu, lui est à la hauteur de mes espérances (bon sauf le bouquin cité plus haut et dont je tairais le nom – peut-être, un jour où j’aurai le courage de poster la critique – et d’assumer mes paroles… parce qu’il faut après être capable de répondre quand l’auteur vient se défendre… vu la réaction la dernière fois, je me méfie maintenant)

Bref, je finirai en disant que si vous souhaitez (en tant qu’auteur/éditeur) améliorer votre Personnal Branding (sous-entendu Marque personnelle… parce que l’image et la communication publiques c’est pas des concepts valables sur le Web2.0 des pures-players

Wink
), vous avez intérêt à bien comprendre les concepts (et leurs implications réelles) quand vous avancez un terme anglais à la mode… (Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement aurait dit mon ami Nicolas – il n’est jamais trop tard pour relire ses classiques)
Sinon, vous risquez de m’énerver un peu plus (mais ça, vous vous en fichez peut-être et préférez vous tirer sur la nouille…
Wink
)


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