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Conseil du Patronat, pourquoi pas un Conseil du Prolétariat?

Publié le 05 septembre 2011 par Hugo Jolly

Conseil du Patronat, pourquoi pas un Conseil du Prolétariat?Une fois de plus, le Conseil du Patronat du Québec s’illustre des plus fidèles défenseurs du parasitisme de cette minorité patronale, que représente la bourgeoisie du Québec, et du monde entier par conséquent.

Ce portevoix des parasites énumère par cœur les dogmes du capitalisme, si bien qu’on croirait entendre le sermon du curé du patelin. Si au moins, c’était la bonne nouvelle que l’on transmettait… Et au point où les contradictions s’additionnent au sein du capitalisme, ce qui rend leur modèle si totalitaire, ils devraient peut-être prêcher par l’exemple et enregistrer une version audio/vidéo qu’ils repasseraient chaque année, restructurant ainsi, leurs propres finances… Puisque des salaires en moins, alors coupés, seraient à comptabiliser au cumul des profits… Profits… Profits… Profits… Profits… Zombies.

Mais comme on le sait, le cordonnier est si souvent mal chaussé.

Sur le plan des salaires, le Conseil du Patronat juge le salaire minimum trop élevé

Qui ici par exemple, peut vivre d’un salaire de 9.65$/heure, que le Conseil du Patronat juge trop élevé pour les entreprises qui, pauvres d’elles, investissent et risquent déjà leur capital? Qu’importe,  en ce qui concerne ces petits bouffons à la solde de ces paresseux investisseurs, ils viennent eux-mêmes mieux payés encore, par ces rois cités, pour nous en convaincre. Ces laquais n’ont aucune gêne, ni remords, devant leur quémande, peu inquiète celle-là, des impacts sociaux qu’elle édifierait.

Et quant à la pauvreté, le porte-parole du conseil a sa petite idée là-dessus, vieille celle-là, de plusieurs démentis. Il préfère de loin, des pauvres à des chômeurs. Mais qu’à cela ne tienne, s’il y a pauvreté, il y a absence de pouvoir d’achat et donc, répercussion sur le marché de l’emploi. La vieille rhétorique ne tient plus, on promettait d’ailleurs, que les Africains sortiraient de leur misère, sous le même argumentaire… À vous de juger!

Et de toute façon, les membres du Conseil du Patronat vivent eux-mêmes d’une meilleure redistribution de la richesse, que les employeurs leur concèdent, contre un piètre plaidoyer pourtant. Alors comment s’étonner que ces vautours ne prêchent pas par l’exemple? Les auriez-vous vus, faire leur point de presse en «jogging» et un chandail à l’effigie de loups dessinés? Les auriez-vous pris au sérieux? Le veston et la cravate sont opportuns pour la cause!

La question des syndicats

Ce conseil à la con, qui n’est d’autre que le rassemblement de quelques putes à la solde de ces employeurs, grassement payés soit dit en passant, dit comme toujours que les syndicats sont trop forts, trop puissants. Certes, il y aurait à dire sur l’usage que font les syndicats de ces sommes astronomiques qu’ils amassent via par exemple, les cotisations de leurs membres, mais en aucun cas, je ne remettrais en cause la cotisation ou certaines formules avantageant le prolétariat ou pire encore, le syndicalisme.

Il y aurait d’abord et d’emblée, la justification suivante à servir au Conseil du Patronat pour l’existence des syndicats. Les patrons s’unissent au sein du Conseil du Patronat, et personne n’y voit d’embarras. Alors les salariés s’unissent de la même façon, au sein d’union des travailleurs, et personne ne devrait y voir d’embarras, sauf bien entendu, comme on le voit, le patronat et les médias, qui possèdent le pouvoir de propagande et qui en disposent sur leurs ondes. Le prolétaire pour sa part, peut en venir à l’aliénation, où il critique les syndicats en répétant mot pour mot les dires des médias et du patronat sur ces unions, tout aussi légitimes pourtant,  que celles du patronat.

C’est en fait bien simple à comprendre. Il y a un rapport de classe entre les deux camps, entre salariés et employeurs. Ils sont tous les deux, des classes. Le prolétariat et la bourgeoisie. L’un emploie la force de travail de l’autre, parce qu’il possède les moyens de production et cet autre vend sa force de travail au premier. Tous ne peuvent donc pas avoir les mêmes intérêts, puisqu’un de ceux-là exploite bel et bien le labeur de l’autre, quoiqu’en disent les libertariens, se confrontant à l’improbable consentement mutuel, où les profits seraient égaux de chaque versant de la barrière de ces classes. Il n’y a pas plus absurde. Un simple regard aux voitures de chacune des classes dans le stationnement d’une entreprise, simplifierait le débat…

Il y a donc des syndicats, offrant la défense des intérêts des salariés, outre le simple rapport de force que cela leur occasionne. Cela gêne, de toute évidence, le capitalisme, les capitalistes et les dogmes s’y rattachant. Mais en aucun cas, le syndicalisme est illégitime ou inutile. Au contraire. Le syndicalisme est derrière plusieurs gains du prolétariat, que les prolétaires oublient malheureusement trop rapidement.

Ce sont en réalité les dogmes du système capitaliste qui se heurtent aux besoins et aux nécessités des Humains, quelque soit leur classe. Les prolétaires n’ont pas à plier aux caprices dogmatiques d’un système économique qui se fiche d’eux et qui préfère favoriser une classe les exploitant, plutôt que de sévir contre la faim et les besoins sociaux que crée pourtant, le capitalisme et sa mauvaise redistribution de la richesse, une richesse ironiquement créée par celles et ceux qui la quémandent au sein du prolétariat.

Pour terminer

Peut-être est-il temps pour nous, prolétaires, de se doter d’un Conseil du Prolétariat et de vérifier sur les médias nous accorderont autant d’importance qu’ils en accordent à cette minorité parasitaire. Radio-Canada nous invitera-t-elle à ses débats télévisés, jusqu’ici tenus dans le monolithisme? Nous ne saurons jamais si nous ne tentons pas le coup.



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