Magazine Journal intime

Jour 69

Publié le 05 septembre 2011 par Miimii

Jour 69Il ne m’est rien arrivé de grave, rien de bien ou rien demal. J’avais besoin de recul et c’est l’été... l’été en général, je repose mesneurones, je glande au soleil et je profite de la mer. Et vous vous faites quoil’été ?La dernière fois que j’ai écris, D. venait de rencontrer lareine mère. Il a fait son numéro de charme et elle était partie les yeux pleinsd’étoiles.Depuis bien de l’eau à coulé sous les ponts. Suite à cetterencontre et aux quelques pourparlers qui ont eu lieu, les jours suivants. Jeme suis faite à l’idée, que je pouvais avoir une vraie relation avec un hommecomme toutes les filles et pourquoi alors ne pas penser, encore une fois comme toutesles filles, à l’avenir. Alors que l’avenir m’a sans cesses fait penser à courirderrière la gloire, la reconnaissance et combattre les rides et la cellulite,aujourd’hui j’accepte d’y voir, peut être, de l’amour.J’ai suggéré à D. d’avoir une relation qui soit dans l’ordredes choses. Il commence par m’inviter à dîner, à m’appeler au téléphone et à meséduire à coup de sms... le cheminement logique de toute relation florissante.Tout en occultant le fait qu’il me connaisse très bien et qu’il a, du bien desfois, me ramasser à la cuiller. Et il l’a fait. Je reviendrais sûrement sur quelquesévènements, car ils sont restés gravésdans ma mémoire.Cet été m’a fait revivre l’été de mes 15 ans. Nous sommesdeux excellents comédiens. Ma mère l’a invité à dîner avec nous un soir à la maison,lors d’un des barbecues du jeudi. Il a été accueilli à bras ouverts par lareine mère, qui l’a présenté à la famille comme un « ami de Myriam qu’ellea rencontré auparavant, entre deux portes ». Ma sœur a reconnu l’acteur ets’est souvenue l’entrevue furtive à l’aéroportd’Orly. S’apprêtant donc à me poser laquestion sur mon malaise ce jour là, et peut être à faire un rapprochement,..., d’un regard, je lui préconise simplement d’esquiver... et de passerrapidement à autre chose.Ce soir, il est un agriculteur, bel homme... qui a joué lacomédie pour son plaisir, pendant qu’il était étudiant. J’assume pas qu’on endise que ce n’est qu’un (vulgaire) COMEDIEN. Que ceux qui le sont n’y voientaucune offense, mais je suis bien plus ambitieuse qu’une groupie.Mon psy m’a préconisé de réapprendre à aimer mon corps et d’arrêterde l’utiliser comme une arme contre moi même. En décrypté, ça fait, no more sex without feelings. Etant dans de bonnesdispositions et avec les encouragementsde mon mec  (parce qu’aujourd’hui, c’estle cas, et j’en suis fière), je décide d’appliquer le traitement et même laposologie.Nous ne passons à l’acte que lorsque les sentiments sonttrès forts.  Faire l’amour sera désormaisl’expression de l’amour qu’on se porte. Et nous avons décidé de faire fi de l’appelde la chair, qui soit dit en passant, par moment, est obsédant.Je me sens bien, en confiance, aimée. Il me gâte, m’écoute,me comprends, me conseille, me pardonne. Car je ne suis toujours pas parfaite,mon comportement est encore instable, conséquence d’un sevrage récent decomportements addictifs et très malsains. Parfois, les mauvaises habitudestardent à être oubliées.Mais il est là, quoique je fasse. Il m’a aidé à vaincre masociophobie, mon agoraphobie et même mon émétophobie. C’est dire, quand jevomis, il me tient les cheveux... Je suis bien, mais il me manque quelque chose...

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