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Dans le bureau de… bibi!

Publié le 06 septembre 2011 par Nathalielenoir

Dans le bureau de… bibi!

Rien ne nous en apprend plus sur un auteur que d’examiner le lieu où il travaille. Si quelques scénaristes se vantent de pouvoir écrire n’importe où, la plupart d’entre eux ont besoin de se réfugier dans un lieu dédié. C’est dans ce sanctuaire qu’ils passent de longues heures solitaires à créer leurs histoires, coupés du reste du monde, blablabla…

Ça fait longtemps que lecteurs et confrères me le demandent, je me jette donc à l’eau et vous ouvre les portes de mon antre. Comme je sentais mal l’exercice über narcissique de l’auto-interview, j’ai décidé de vous proposer une version quelque peu rock n’ roll et humoristique de cette rubrique. Bon, vous êtes vraiment certains de vouloir découvrir les coulisses de Scénario-Buzz? Suivez le guide…

Depuis que j’ai créé, en mars dernier, cette rubrique qui est rapidement devenue l’une des favorites des lecteurs de ce blog, on me demande, l’air de rien, quand je compte me prêter à l’exercice. Oh j’y avais bien pensé tellement il est chouette mon bureau ;-) mais j’avais un peu peur de passer pour une bêcheuse, d’autant que je parle déjà beaucoup trop de moi (à mon goût en tout cas) dans ces colonnes…

Je me suis donc creusé la tête pour trouver une alternative, pour vous proposer une visite guidée un tant soit peu spontanée et informelle, un poil marrante aussi.

Comme tous les scénaristes professionnels, mon quotidien est truffé de rituels et manies, de tics et de tocs d’auteurs et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils font bien rire mon conjoint et ma fille (mes chats aussi mais ce sont des sales bêtes). Il m’a semblé que la meilleure solution (ou la moins pire) consisterait à convier un tiers à venir m’espionner en pleine action, à vous proposer un reportage photo pris sur le vif, tout en étant consciente que je risque de perdre toute crédibilité aux yeux de certains lecteurs… ;-)

Voici donc mon tout nouveau bureau, Albion, que j’occupe depuis la fin du printemps. L’ancien se dénommait Cleveland et était situé à l’étage du dessus, le second de la maison, ce qui était problématique pour transiter avec portable, carnets de notes (un bon scénariste à toujours de quoi écrire sous la main), tasse de thé XXL et autres bouquins, quelques chats dans les jambes. Je rappelle à ceux qui suivent que je me suis déjà pété la jambe avec ce genre de cascades, sic!

J’en entends qui se marrent, là au fond. Oui, mon bureau a un « p’tit nom » et alors? Mon ordinateur aussi mais je ne vous le dirai pas, na!

Quand on passe dix heures par jour, cinq jours sur sept dans une pièce, on finit par s’y attacher, que voulez-vous… Mon antre fait dix-sept mètres carrés. C’est une pièce très lumineuse (3m30 de hauteur sous plafond, imaginez la taille de la fenêtre), qui présente le désavantage de compter deux portes, ce qui en langage scénariste signifie deux fois plus de risques d’intrusion… Elle est envahie de livres (une cinquantaine de cartons lors du dernier déménagement), de photos, de dessins de ma fille, de souvenirs et autres objets hétéroclites: gadgets, grigris, vieux jouets… Les meubles en revanche viennent tous ou presque de chez l’ami Suédois, à tel point qu’il devrait me faire office de sponsor. ;-)

Dans le bureau de… bibi!

On m’y trouve de huit heures à dix-neuf heures trente, du lundi au vendredi. Pour moi prendre des vacances équivaut à ne bosser qu’à mi-temps mais je ne travaille jamais le week-end, à moins d’un cataclysme. Il m’arrive de travailler le soir, devant la télé, mais je fais en général semblant de surfer « juste pour le fun » (mon mari n’est pas dupe).

Mes matinées sont consacrées à Scénario-Buzz et mes après-midis à l’écriture de scénarios/romans/poèmes/journal. Je fais une grosse pause à l’heure du déjeuner, sauf en période de deadline, mais ce n’est pas pour autant que je quitte mon antre ou mon ordinateur qui est en quelque sorte une extension de ma petite personne, au même titre que mon BlackBerry qui chantonne à longueur de journées.

Comme nombre de mes confrères, je souffre de sauvegardite aiguë mais ne connais pas le writer’s  block. De temps à autre je plante tout pour m’adonner à mon autre passion, la photographie. Et bien entendu, je marathonne régulièrement dans les rues de la capitale pour mes rendez-vous professionnels (avec quelques haltes dans divers magasins de chaussures… hmm).

Je travaille en musique, du bon vieux rock qui tache de préférence. J’ai pas mal de CD mais je collectionne aussi les vieux vinyles, que voulez-vous, j’adooore entendre le grattement du sillon…

Je bois des litres de thé vert, mange des kilos de chocolat, d’amandes et de noisettes, et en bonne geekette en jupette qui se respecte, reste connectée en permanence à Facebook, Twitter, Gtalk, Google Plus, même pas honte!

Durant les beaux jours, je délaisse parfois ce havre pour m’installer quelques heures dans mon bureau d’été, mon jardin quoi, je ne vous raconte même pas tout ce que je déménage à l’occasion… ;-) .

Je crois que tout est dit ou presque, je vous épargne la séance d’ego boursouflé d’une auto-interview « ma-vie-mon-oeuvre », place aux images. Je suis cependant ok pour vous laisser les rênes, amis lecteurs, en répondant à vos éventuelles questions via les commentaires de cet article. Mais on reste ciblés boulot, hein? Pas de question sur la couleur de mes chaussettes. De toute façon je n’en porte pas actuellement, il fait beaucoup trop chaud.

Vous allez donc me découvrir en pleine action, entourée de mes quatre co-scénaristes (le cinquième a hélas, trois fois hélas, quitté ce monde et mon staff d’écriture), torturée par un assistant quelque peu farceur, Karotz de son état. Une petite souris, que je remercie chaleureusement de sa collaboration à ce projet, s’est donc glissée dans mon bureau pendant une journée de travail estival et à shooté sur le vif. Du coup, ne vous attendez pas à me trouver en robe du soir, une rose entre les dents…

On rigole mais on ne se moque pas! ;-)

Copyright©Nathalie Lenoir 2011



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