Magazine Journal intime

L’agoisse du matelas pneumatique à la fin des vacances

Publié le 12 septembre 2011 par Mao

Quand j’étais petite, le dernier soir des vacances on étendait dans le jardin les bateaux glonflables et autres bouées, on dégoupillait les embouchures et le lendemain matin tout était dégonflé et pret à être plié et rangé dans les valises.

Sache que ce temps béni est terminé.

Parce que maintenant ils ont mis des sécurités sur les embouchures et t’es obligé de les pincer pour que ça se dégonfle.

Cet été, j’ai acheté un matelas gonflable pour aller dans l’eau. Rose. C’était rapport à la dent de la Pépette qui s’est fait la malle le 3ème jour des vacances. Comme la petite souris elle était aussi en vacances, elle est allée au magasin de pêche local et elle a topé du matelas gonflable à un prix défiant toute concurrence (3 fois moins cher qu’au Carouf) – ouais les souris des dents c’est plus ce que c’était. Ca demande le pognon aux parents maintenant. Alors moi je lui avait filé 5€ et démerde toi cocotte (fin de la disgression) (non j’ai rien bu).

Après 2 semaines à paresser dans l’eau (moi) ou à jouer aux pirates mangeurs de requin (la Pépette), le dernier jour est arrivé et il a fallu penser au dégonflage du matelas.

Au début j’étais plutôt enthousiaste. J’ai étendu le matelas sur la table de jardin, j’ai dégoupillé les 3 embouchures, j’y ai collé des pinces à linge pour pincer la sécurité (je suis trop futée) et je suis partie trancher du saucisson.

Sauf que quand je suis revenue, le matelas était toujours gonflé à bloc. La pince à linge elle pincait, certes, mais pas assez. Ou pas comme il faut. Après plusieurs essais, je me suis rendue à l’évidence: la sécurité tant que c’est pas tes petits doigts qui la pincent elle veut pas s’ouvrir. A croire que le type qui a inventé les sécurités anti-dégonglage sur les matelas pneumatiques il veut vraiment te pourrir le dernier soir des vacances.

Après un quart d’heure à me battre sur la table de jardin, j’ai fini par aller étendre le matelas sur la pelouse. Au milieu de la résidence. Je pinçais d’une main, je roulais de l’autre à l’autre extrémité. Je me suis donc vite retrouvée moitié étendue sur l’herbe façon étoile de mer. A l’heure de l’apéro où tout le monde est dehors. Honte.

[D'ailleurs comment ils ont fait les autres pour dégonfler leurs binious? Ah oui ils étaient deux : un qui pince, un qui roule. Quoique moi avec mes 3 embouchures il eut fallu que nous fussions 4 pour que l'affaire se réglât.]

Après avoir vaincu et le sens du ridicule et l’air stocké dans le matelas (tu roules, tu roules, tu roules, tu pinces, tu dégonfles) (pour chaque embouchure) (deux fois au moins) j’ai enfin pu plier le bouzin.

Mais c’est pas fini.

Parce que 2 jours plus tard quand j’ai ouvert ma valise (suis jamais pressée pour défaire et ranger) le matelas avait encore de l’air dans le dedans. Incroyable. A croire qu’il s’était regonflé dans l’avion. Alors à Paris, rebelotte: tu roules, tu roules, tu roules, tu pinces, tu dégonfles. Pour chaque embouchure. Deux fois. Trois même. Vu que la position étoile de mer sur le tapis du salon, tu t’en fiches, y’a personne.

L’année prochaine, je réquisitionne les voisins.


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