Magazine Journal intime

Confession bleue pour St-Erasme

Publié le 24 février 2008 par Pascal

Pour tout dire, je me suis endormi hier avec l’envie de ne plus écrire pour quelques jours. Quoi dire, quoi explorer ? Pour qui, pour quoi et pourquoi ? Par surprise, écrire est devenu un décanteur irrésistible. Quand le bunsen est allumé, tout va. Je n’ai jamais autant écris de toute ma vie ; sauf peut-être un semblant de roman de science-fiction débuté à l’adolescence et perpétuellement inachevé. J’écrivais tellement mal à cette époque, la différence est énorme.

Quand me suis réveillé pour venir travailler, c’était encore la nuit sur cette planète de nuits froides éternelles. Le condo était silencieux et froid (16’c). Le poisson rouge de ma fille, s’il en avait l’intelligence, devrait s’inquiéter si je vais commencer à chauffer bientôt, question d’éviter une première glace dans l’aquarium. Je n’ai pas vraiment chauffé de l’hiver sauf la chambre de ma fille lorsqu’elle est présente. Les voisins chauffent pour moi. Je m’habille et j’économise.

Je regarde attentivement ce qui se passe à Cuba ces jours-ci. La passation des pouvoirs de Fidel m’inquiète un peu car ma fille et sa mère s’envoleront là-bas la semaine prochaine. J’ai posé des questions aux spécialistes internationaux avec lesquels je travaille pour évaluer les possibilités d’émeutes et de désobéissances civiles. Que mon ex décide d’aller se faire bronzer dans un pays où il peut y avoir des troubles, c’est son choix et alléluia. Du moment où ma fille sera là-bas elle aussi, disons que cela me concerne pas mal plus.

Je vis un nouveau ressac, j’en suis le premier surpris. Je sais d’où il origine et je le laisse s’évanouir tranquillement en lisant et relisant tous les compliments que j’ai reçu dernièrement. Seul chez-moi, ce n’est pas le poisson-rouge qui va m’en offrir surtout que j’ai omis de le nourrir ce matin. Ce qu’il ne sait pas, c’est que j’hébergerai les chats de ma fille durant son absence. S’il ne m’est pas reconnaissant, il finira en goûté-gourmet.

Pendant l’absence de l’ex et de ma fille, je passerai bien la semaine avec mon chum pêcheur en plein milieu du Lac Rocheux. Soleil et ciel bleu. Chaleur d’été. Eau chaude et clapotis contre la chaloupe. Bières importées en main. Souffle du vent, bruit du moulinet. Thin fin à l’œuvre. Une morsure d’algue par-ci, par-là. Un avion de ligne qui passe en très haute altitude. Pas de cellulaire, pas d’Internet, pas de télévision. Bref, que deux gars tranquilles sur un lac ; la Sainte-Paix. À la place, nous irons au salon de la chasse et de la pêche cet après-midi. Un influx de gugusses pour testéroneux va me faire du bien.


Retour à La Une de Logo Paperblog