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News parents - BB / enfants : "Profite de ton bébé, ça passe tellement vite !" (par Elodie)

Publié le 29 septembre 2011 par Mummyrocks

Dès que j’ai entendu les premiers : "Profite de ton bébé, ça passe tellement vite !" , je n’ai pas compris. Je crois que les parents d’enfants plus grands, ou les grands-parents, souffrent d’amnésie partielle en ce qui concerne l’arrivée de leur bébé.

Débordée dès le premier !

Avoir un enfant est un chamboulement complet dans la vie d’un couple, et je dois admettre que les premiers mois, malgré le grand bonheur qu’apporte l’arrivée d’un bébé, tournent vite au cauchemar. Pour ma part (et celle du papa), j’ai été épuisée, débordée avec l’arrivée de ma première fille. Je vous laisse imaginer ce qu’a donné l’arrivée de ma petite deuxième.

Le pire, c’est que j’ai été très chanceuse : mes filles ont fait leurs nuits tôt, n’ont jamais été difficiles à gérer, et n’ont pas eu de gros problèmes de santé. Je n’imagine même pas dans quel état j’aurais été si j’avais dû faire face à des nuits tronquées pendant des mois ! Je tire mon chapeau à toutes celles et ceux qui arrivent à garder le sourire malgré les nuits blanches.

Un tabou

J’ai rencontré parmi mes collègues, mes amies et ma famille, une majorité de jeunes mères qui rencontraient les mêmes difficultés que moi, et certaines qui peinaient beaucoup plus. Il faut lever ce tabou : avoir un bébé n’est pas toujours porteur d’autant de joies qu’on l’espérait et demande des sacrifices personnels qu’on ne pouvait pas imaginer.

Heureusement, j’ai trouvé un écho à mes angoisses dans des conversations entre copines, mais aussi dans mes lectures, alors quelle joie de voir qu’Un heureux événement sort en film !

La culpabilité

L’arrivée des enfants est un vrai défi pour le couple, la vie professionnelle, et la vie sociale. Et c’est avec un grand plaisir que je vois mes filles grandir, devenir chaque jour plus autonomes, et se détacher un peu de moi.  Je peux enfin à nouveau m’occuper de moi, sortir sans trop culpabiliser (quoique la culpabilité…). Et puis un enfant qui parle, sait expliquer ce qui ne va pas, c’est quand même plus simple à gérer !

Je suis une femme

Maintenant que j’ai un peu sorti la tête de l’eau (plus de couches, biberons, ni poussettes chez moi), je peux faire le constat suivant : j’adore mes enfants, mais ils ne suffisent pas à mon bonheur et je ne les envisage comme une fin en soi. Je suis une femme, qui a besoin d’une vie de couple, d’une vie sexuelle, d’une vie sociale et d’une vie professionnelle. Et je dois avouer honteusement que je pense parfois avec envie aux femmes de mon âge qui n’ont pas d’enfants et à la liberté dont elles bénéficient !

5 trucs d’une mère qui a survécu (pour ne pas trop péter les plombs) :

-laisser son ou ses enfants dès qu’on en a l’occasion et dès qu’on ressent trop de fatigue, à ses parents, beaux-parents, ou une autre bonne âme qu’on arrive à trouver !

-essayer de laisser une plus grande place au père (qui tout compte fait peut se débrouiller bien mieux qu’on ne le pensait !) ; nous sommes tout de même des héritières de grandes féministes !

-arrêter d’essayer de tout vouloir faire dans la maison et de cibler ses priorités. Pour moi, mes enfants ne mangent que des plats faits maison et bio, mais je ne repasse pas le linge, et je suis loin d’être maniaque sur le ménage …

-raconter à ses copines, collègues ses petits malheurs du quotidien, et aller voir un thérapeute quand on sent que la situation nous échappe et qu’on est sur le point de craquer.

-admettre qu’on ne sera jamais une mère parfaite ! Lire aussi sur mon blog l'article "Comment ne pas être une mère parfaite ?". 

A la semaine prochaine pour un livre du vendredi !

Elodie du blog Conseils Educatifs

NB : pour illustrer ce billet, la B.A d'"Un heureux événement" de Rémi Bezançon, actuellement sur les écrans.


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