Magazine Journal intime

J'ai testé shooting de star

Publié le 02 octobre 2011 par Anaïs Valente

Y'a quelques semaines, j'ai été invitée par Skynet à me la jouer star.  Of course, j’ai accepté, because je suis une star.  Nan, je rigole, j’ai accepté car je me suis dit « voilà l’occasion de savoir si un photographe de talent peut faire du beau avec du moche ».  Car c’est bien de photos dont il s’agit : Skynet proposait à plusieurs blogueuses un shooting de star avec un pro.

Une fois le rendez-vous pris, grosse angoisse de la mort qui tue la vie : j’ai rien à me mettre.

Passque pour un shooting de star, faut être naturelle, mais pas débraillée, classe sans faire déguisée.  Et ça, moi, je sais pas faire.  En plus, je veux pas qu’on voie mes bras sur les photos, sont moches mes bras.  Donc je mettrai des manches.

C’est en mai, il fera frisquet, les manches seront bienvenues.

J’aime pas le dérèglement climatique.

Le jour J, il fait 30 degrés à l’ombre, et je suis habillée d’un sous-pull noir à manches longues.  J’ai chaud.

Heureusement, le dieu du blog est avec moi : les grosses auréoles de transpiration, sur du noir, ça se voit pas.

Nous voilà donc parties vers la capitale, en train, par une chaleur digne d’un mois d’août (en août, il fera dix degrés, va comprendre).  Trajet en train suivi d’une longue marche jusqu’à l’avenue Louise, White Hotel.  Souvenirs souvenirs, l’avenue Louise, là où, du temps oùsque j’y bossais, j’engloutissais une Haagen Dasz chaque vendredi.  A l’époque, les calories glissaient sur moi comme l’eau sur un poisson rouge.  De nos jours, elles s’accrochent à moi comme une puce à son chien, c’est triste le troisième âge.

Et je retrouve Julie, qui me présente ceux qui vont faire de moi une star : le photographe et la maquilleuse.

Zauriez pas un petit verre d’eau des fois ?

Le maquillage commence.  Et mon ego se paie une déprime accélérée : « Ouh comme votre peau est sèche / grasse / mixte » (j’ai oublié, c’est dramatique, je pense que ma peau a l’air grasse mais qu’elle est sèche, va comprendre).  « Faudrait me faire un petit peeling de temps en temps hein » (pour enlever toute cette merde de votre visage) « on voit que vous avez pas l’habitude du maquillage »  (pourtant ça vous ferait pas de mal), et la conclusion « vous allez vous coiffer avant les photos non ? » (euh, je SUIS coiffée).

Bon, ça, c’est fait.

Direction le shooting.

Gianni Candido, le photographe de la star du moment que je suis, me précise de suite que ça va être une séance photos « conceptuelle ».  Euh, vous pouvez traduire pour une blogueuse vieille et pas au top de la conceptualisation des choses ?

Bon, on a dit conceptuel alors…

Fort heureusement, Gianni a l’avantage suprême, outre sa belle gueule d’amour, de mettre à l’aise, et ça aide vachement.  Après des clichés sur lesquels je suis aussi tendue qu’un string trop petit, la bonne ambiance s’installe, grâce à quelques délires « élantesques » (dingue comme le fait de singer un élan – ah ah, drôle comme expression – avec des bougeoirs peut dérider une Anaïs), quelques photos tout aussi élantesques (merci au directeur de l’hôtel d’avoir prévu un élan, c’était que du bonheur), je commence à aimer ça.

Même que quand Gianni me dit « bon, soyons conceptuel, pour illustrer le célibat, prends l’air triste et songeur », je me prends un fameux fou-rire.  De toute façon, quand je prends l’air triste et songeur, j’ai l’air de tirer la gueule d’une célibattante en manque d’orgasme, alors on va éviter.

Une heure plus tard, c’est emballé et pesé, dans la boiboite, faudra attendre pour le résultat.

On voit passer des boîtes de Champagne.  On peut goûter ?  Non.  Dommage, fait très très soif, ça aurait fait encore plus star, une petite coupe de champ’, non ?

Merci merci, au revoir au revoir, encore merci merci, et nous terminons par une petite bouffe dans la chaleur (j’ai troqué mon sous-pull pour une tunique sans manche, avec bras visibles, pas grave, plus de photographe à l’horizon), suivie d’une séance shopping dans le quartier exotique de la capitale, babouche, semoule et fruits secs en bonus.

Retour à la capitale de la Wallonie, ensuite, exténuée, mais ravie.

Quelques jours plus tard, je reçois des dizaines de photos, dont j’extrais quatre jolis clichés.  Jolis au naturel, mais superbes une fois retouchés par l’artiste, qui bénéficie désormais de ma gratitude éternelle, car il a réussi son pari : faire du beau avec du moche (nan, je dis pas que je suis belle, je dis qu’il a réussi à transformer ma tronche de thon en quelque chose d’artistiquement joli).

Si vous êtes mes zamis sur FB, vous avez déjà découvert ces bouts de clichés.  Si non, y’a une chtite interview de moi sur Skynet ce jour, avec une photo en entier, en couleurs et tout et tout à découvrir.  Prière de ne pas rire…

Merci à toute l’équipe pour cette super expérience, et merci aux deux élans qui y ont participé, celui en carton qui squatte toujours à l’hôtel, et celui en chair et en os qui m’a déridée durant la séance, il (enfin elle) se reconnaîtra.

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