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Caracas, Mon Pote - Spooky blue Il y a un peu plus d’un...

Publié le 19 novembre 2011 par Fabrice @poirpom
Caracas, Mon Pote - Spooky blue

Il y a un peu plus d’un...

Caracas, Mon Pote - Spooky blue

Il y a un peu plus d’un an, en juillet, Jou-Jou s’est ratatiné la gueule. Méchamment. Parce qu’un avion de chasse, intelligence indétectable au radar, n’en a fait qu’à sa tronche.

Après-midi ensoleillé. À quelques heures de ses vacances, Jou-Jou cale une dernière visite de site pour un projet de la campagne parisienne prévue pour août septembre. Il pose son popotin sur son scooter et file à son rendez-vous. Sur le chemin, un avion de chasse diesel à quatre roues quitte son stationnement. Sur ce genre d’engin, un rétroviseur est purement décoratif et l’angle mort une simple aberration optique.

En géométrie, une droite et une courbe qui se croisent, tout le monde s’en carre. Au mieux peut-on s’émouvoir de la pure élégance graphique.

Droite, courbe. Super.

Sur le bitume, lorsque la droite trajectoire d’un deux roues croise la courbe d’une voiture qui quitte un stationnement hâtivement, c’est la merde. Une portière ou une aile de la bagnole peut se retrouver salement amochée. Genre rayures. Tôle froissée même, selon la vitesse du deux roues au moment de l’impact.

Un truc moche.

Au sol, il y a Jou-Jou avec une jambe en feu et un poignet en vrac.

Ce genre d’impact secoue celui qui se le prend dans les gencives.

Tout seul, tout petit, tout fragile. Va falloir forcer sur les mollets pour se redresser.

Très vite, une question se pose. Comment soutenir celui qui va devoir forcer?

Parler, c’est bien. Les femmes savent faire, y parait.

Un bouillon de poule, c’est pas mal aussi. Pas sûr que ça consolide des os brisés.

En trainant dans les rues de la capitale, léchant les vitrines noircies par les gaz d’échappement, la trouvaille du siècle apparait.

Spooky Blue.

Une bête peluche. Un nounours bleu. Qui tire la langue comme un sauvage. Dont les griffes pointues sont recouvertes de sang.

Spooky Blue est cool. Mais il a la rage.

Et là, à Roissy-Charles De Gaulle, avant l’embarquement pour Madrid - escale avant le long voyage jusqu’à Caracas, le cul posé sur un muret face à l’immense salle d’attente du Terminal 2F, l’ami Spooky a la classe internationale.

Il va voir du pays.


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