Magazine Journal intime

Le mystère du 05/523.52.90 est résolvu

Publié le 24 novembre 2011 par Anaïs Valente

Je sais je sais je sais, on dit pas « résolvu », mais moi j’aime.

Pour ceusses qui ne sont pas mes zamis sur Facebook (vilains pas beaux va, vous voulez pas être mes amis, m’apprivoiser, comme un chtit renard tout doux ?), j’ai, la semaine dernière, posté le message suivant :

« j'entends une douce mélodie, ooooh comme c'est mimi, Clair de lune, mon morceau favori (et bien avant que ce soit celui d'Edwaaard), je me laisse bercer jusqu'à réaliser que c'est la sonnerie de mon nouveau gsm... trop tard, ça sonne plus. 05, c'est quelle région de Belgique ça ? »

C’était le 17 novembre, je viens de le voir sur mon mur.

Le 18, rebelotte.  Douce mélodie, mimi, Clair de lune, je me laisse bercer, trop tard ça sonne plus.  Il est 13 heures.

Le même jour, 20 heures, rebelote.

Et là, mon sang ne fait qu’un tour, malgré le cholestérol qui ralentit sa course, et je rappelle illico.

Ça sonne dans le vide, puis j’ai un répondeur, sur lequel je m’égosille en demandant que cesse ce harcèlement.  Tchu, faut que j’aille voir un psy pour parvenir à calmer ma colère, des fois.

Le lendemain, en rentrant chez moi après une journée en ville (Mon pire cauchemar, souvenez-vous, j’en parlais il y a peu), un appel en absence, sur mon fixe cette fois.  Toujours ce 05.  Je consulte 1307.be, en vain.

Dimanche, je suis tranquille.

Lundi aussi.

Mardi aussi.

Hier, en rentrant chez moi, zont encore tenté de m’appeler.

Et ce jour, sur mon fixe, ça sonne.  Le 05.

Cette fois ça va barder de chez barder de chez barder de chez barder.

Quoi qu’on veuille me vendre, je me rebiffe.

J’ai tout prévu :

Madame, c’est pour savoir où vous avez pris votre ligne fixe téléphonique ?  J’ai pas de ligne fixe, non non je vous jure, ah bon, vous m’appelez sur une ligne fixe, ben si je vous dis que j’en ai pas.

Madame, c’est pour vous vendre de la piquette à prix de grand cru.  Attendez, j’appelle mon parrain aux AA pour avoir son accord.

Madame, c’est pour une assurance obsèques.  La madame elle est plus là, rappelez demain, après son enterrement, merci.

Madame, c’est pour aider les petits enfants qui meurent de faim.  Donnez-moi votre adresse, je vous envoie un doggy bag.

Madame, c’est pour vous échanger votre vieux canapé contre un tout nouveau tout beau tout cher.  Je suis adepte du sexe sur canapé, ça pose pas de problème les taches de sperme sur mon vieux canapé ?

Madame, c’est Voo.  Ben oui je sais que c’est vous.

Mais finalement, rien de tout cela.

Madame, c’est une société mandatée par Electrabel pour tester votre niveau de satisfaction suite à votre dernière plainte via le formulaire on line. 

Cooooooooooooooool, je vais pouvoir me lâcher.

Ça prendra dix minutes.

Même vingt ça me va.

Nous vous garantissons l’anonymat.

Oh, dommage, je peux vraiment pas laisser mes coordonnées ?

Ah, quel plaisir de dire que, pour résoudre les bourdes d’Electrabel, il aura fallu six semaines (question subsidiaire de la dame : ça fait combien de jours, 30 ?  Non, 42), que j’ai dû contacter par mail, par téléphone, par téléphone, par téléphone, par mail, via le shop, par mail et puis par téléphone, et oui rien que ça ma bonne Dame.  Que mon problème ne s’est pas résolu facilement, enfin attendez, quand vous demandez « résolution facile du problème, oui ou non », vous entendez suite au dernier contacte ou depuis les semaines que ça durait ?  Réponse : d’accord, je note.  Euh, zavez compris la question ?  Non ?  Bon tant pis hein.

Et tout ça avec le sourire, because la dame était toute gentille même si pas toujours futée, vous l’aurez remarqué.

Le mystère est donc résolvu.

Et pour la petite histoire, mes soucis Electrabel aussi, enfin jusqu’à nouvel ordre.  Ils ont cessé de me facture pour des logements qui ne m’appartiennent pas et de me débiter des provisions pour les mêmes logements, c’est déjà le bonheur intersidéral, non ?


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