Magazine Journal intime

Je ne suis plus une Sainte… Catherine, et c’est tant mieux

Publié le 20 novembre 2011 par Anaïs Valente

Ma chronique parue dans le 7mag de novembre :

Pour ceux qui rentrent d’un voyage de neuf siècles sur mars, un petit rappel s’impose : à la Sainte-Catherine, on fait deux choses : planter des bois qui prendront miraculeusement racine et fêter les célibataires atteignant l’âge jugé canonique de 25 ans sans avoir le privilège d’avoir une alliance à leur doigt ans.

Pour ma part, je n’ai pas encore testé le coup du bois.  Mais la fiesta chapeautée, ça j’ai vécu.  Testé et approuvé.  Une occasion comme une autre de faire la fête entre copines, chapeau en cadeau bonus.  Nous étions jeunes, belles, et célibataires. 

Et pourtant, moi, à l’époque (nan, c’était pas y’a longtemps, juste au millénaire dernier quoi), je trouvais ça tellement vieux, 25 ans, mais vieux de chez vieux.  Alors qu’actuellement, 25 ans, ça me semble la prime jeunesse, limite la fin de l’adolescence.  Comme quoi, tout est relatif, ma bonne Dame.  On est toujours le jeune d’autrui.  Et le vieux d’autrui.  Tout change, ma jeune/vieille Dame.

Mais, même si ce fut l’occasion d’une chouette soirée, je vote pour la suppression de cette tradition désuète qui semble stigmatiser les célibataires n’ayant pas encore trouvé charentaise à leur peton, à ce si jeune âge.  Je m’y oppose farouchement, c’est clair ?  Passque bon, faut vivre avec son temps : en 2011, être célibataire à 25 ans, c’est limite la norme.  Avec une espérance de vie de, je sais pas moi, genre 105 ans, quel intérêt de se mettre la corde au cou si tôt ?  Et pourquoi on fêterait pas, alors, avec un chapeau ridicule, les ceusses de 25 ans déjà mariés, les fous, les irréfléchis, les immatures, les futurs divorcés ?

Donc, je vais vous le dire comme je le pense, je trouve que la personne qui a inventé cette fête débile, ben cette personne, elle devrait pendue haut et court.  Ou mise sur un bûcher.  Ou écartelée.  Ou pourquoi pas pendue écartelée sur un bûcher, tant qu’à faire ?  Na.

Et puis quand je lis que Catherine  est patronne des barbiers, charrons, cordiers, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, généalogistes, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs et, accessoirement, des filles à marier (source Wikipédia), je me dis qu’elle n’a qu’à s’occuper de tous ces autres qu’elle oublie depuis des années et ficher la paix aux célibattantes.  Re-na.

Demain, découvrez ici mon horoscope décalé Catherinesque :)


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