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Quelque chose de pourri dans le royaume de Sarkozy

Publié le 26 novembre 2011 par Sophielucide

D’ailleurs, n’évoque-t-il pas lui-même ces « peurs moyenâgeuses » dont il va se servir dans une campagne qui pue déjà le rance depuis près de cinq ans ? Ce type n’est-il pas resté pendant tout ce temps le candidat à l’aise dans les raccourcis les plus illégitimes sans jamais entrer dans un costume de Président sensé lui donner un peu plus de hauteur que ses mocassins à glands et talonnettes ?

Une semaine entière passée à surfer salement, dégueulassement même, sur la mort tragique d’une adolescente, commentée, sur commentée dans le crade des supputations aussi hasardeuses que fallacieuses et finalement donner raison au pire des « raisonnements » rangeant notre Nation à ses origines barbares dont nos concitoyens sont devenus si nostalgiques…

On patauge dans le glauque à longueur de colonnes, et le nabot en chef fait tout ce qui est en son reste de pouvoir pour nous maintenir la tête bien au ras du caniveau.  Plus de vision, juste la télévision en guise de pis allé de cauchemars collectifs.  Zapping nauséeux mais calculé à seule fin d’instaurer un climat encore plus délétère, si c’était seulement possible en agitant les peurs irrationnelles, la méfiance dans l’autre, le repli autistique, l’absence totale de discernement et le retour à la violence fustigée par ailleurs ; rien ne tient dans cet ersatz de raisonnement si ce n’est son but, ces fameuses élections mobilisant le reste de cerveau disponible laissé par les media dont la plupart a cédé aux mêmes moyens dégueus pour engranger plus de lecteurs, de téléspectateurs, d’assistés chroniques, planqués à asséner leur haine en guise d’ultimatum. Et c’est ceux-là qu’on flatte, ceux-là dont on veut s’assurer du soutien. Parce qu’eux, ces fachos en puissance, ils l’ont leur carte d’électeur !  Et ils vont s’en servir puisque le seul travail abouti du représentant suprême du pays arrive à son point d’orgue. On pensait bien naïvement que son tour de force avait été de « siphonner » les voix du FN, alors qu’il ne faisait que baliser consciencieusement le chemin…

Un chemin qui prend petit à petit la forme d’une impasse quand on voit qu’en face, le candidat socialiste présente déjà tous les signes du syndrome Jospin, sûr de l’emporter par la seule motivation d’une alternance (ne parlons pas de changement, ne soyons pas grossier) qu’il juge inéluctable.

L’arme fatale brandie repose sur une vague culpabilité collective, vieille de 10 ans, connue sous le terme incompréhensible de vote utile.  Nous tous, qui avons « mal » voté au scrutin historique du 21 avril 2002, sommes censés nous « racheter » cette fois-ci, pour les raisons évoquées plus haut.

Ce refrain creux semble l’argument ultime pour nous faire entrer dans le rang et c’est insupportable.

Si tous les citoyens montrés du doigt par ce collabo aux thèses abjectes pouvaient comprendre qu’ils font partie intégrante de la Nation, qu’ils ne comptent pas pour rien, qu’ils peuvent peser en déjouant l’hypothèse que les « assistés » ne vont jamais voter, par culpabilité peut-être ou par fatigue…, alors ils renoueraient avec un rêve avorté, celui de Coluche en 1988.

« J’appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s’inscrire dans leurs mairies et à colporter la nouvelle. »

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