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Récit d’accouchement: quand la péridurale ne sert pas

Publié le 02 décembre 2011 par Madameparle
Récit d’accouchement: quand la péridurale ne sert pas

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Oyé oyé voici le récit tant attendu du samedi.

Vous pouvez vous aussi écrire l’histoire de votre accouchement si vous en avez envie.

Je pourrais même le publier il suffit de me l’envoyer à [email protected]

Je vous demanderais juste de faire gaffe aux fautes d’ortographe pour pas que ca pique les yeux et de ne pas faire trop de kikoulol.

Si vous avez une jolie photo de votre bidon, des mains de votre bout’chou de son doudou à la mater je veux bien aussi.

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Cette semaine Rply nous raconte la naissance de son deuxième enfant.

Riwan, la naissance du petit Padawan

Le dimanche 4 avril, je me confiais (encore) à une amie sur le fait que je n’avais pas le moral, le terme approchait (le 7), et je ne comprenais pas que ce petit bout que j’invitais à nous rejoindre ne daigne pas pointer son nez.
Nous avions fait une grande ballade avec Amaëlle cet après midi là, près de 2h de marche au grand air, c’était très agréable, et pas une contractions à l’horizon le soir au coucher.

Lundi 5 avril, vers 3h, je me lève pour faire pipi et je sens que ça me tiraille un peu, je trouve quand même le moyen de me rendormir !

4h, aîe ! Et ça revient souvent. Je me dis que je vais attendre une bonne demi heure avant de réveiller Antoine.

Tu parles Charles, 10 min plus tard je me rends compte que ça travaille bien et fort. Allez, je réveille le Dragon avec un bisou, en lui disant qu’il a le temps pour un petit dej’.

4h15, non, pas de ptit dej’ chéri, finalement j’ai trop mal !
On réveille Croupi, qui nous dit de suite « ayé, maman elle va chercher tifrère ? » En 10 minutes, la puce est chez la voisine et moi dans la voiture.

Dans la bagnole je sens un truc couler, je textote mes potes, je pense que c’est les eaux !

Je supplie Antoine de rouler vite (et dire que j’ai horreur de la vitesse), il fera la route à 160km/h, en prenant quand même le soin de m’aider à respirer (visualisation de la bougie toussa)

On arrive devant la maternité, mais porte fermée, merde, c’est la nuit, faut passer par les urgences, à l’autre bout. Et moi qui suis scotchée par les contractions je me demande si je vais pas le mettre au monde sur le parking

Arrivés aux urgences:
- c’est pourquoi ?
- ho bah c’est pour un oeuf de Pacques en retard …
- pardon ?
- bah là je vais accoucher

On nous conduit à la maternité, on bipe les SF, jour ferié, c’est le desert ici.
La SF m’envoie faire pipi, je m’en met partout

Elle m’examine, je suis à 5 et il est 5h (Paris, s’éveille) – waw le signe pour pas oublier !

Pas de perte de liquide, le col bouge, je saigne. Donc je n’ai pas perdu les eaux, je me vide de mon sang, ha wais …

la SF me propose de profiter du ballon et là c’est une vraie bulle que l’on se créé avec Antoine, lumières baissées, il se place assis sur le lit, je pose mes bras sur ses cuisses, il me masse la nuque, je gère bien avec la respiration mais put*** je douille quand même !

D’un coup ça s’accélère, Antoine se place derrière moi, me masse le bas du dos, me chuchotte des mots d’encouragements, je repense aux récits des naissances à la maison, je visualise les vagues, chaque contraction me rapproche de mon fils. Je suis très concentrée, mais très sereine.

6h00, j’enchaine des vomissements, Antoine me tient les cheveux. Punaise, je crois qu’on a échangé mon homme avec un autre. Je le reconnait pas. Je suis fière de lui. Je love la tête dans son cou, je le respire. Je l’aime. Je suis apaisée par son odeur.

La Sf revient à ce moment là, elle me propose la péri.
On en discute entre nous, j’ai peur que ce soit encore long, et les contractions se font assez violentes. Je pense manquer de force. Mais j’ai bien géré jusque là, je suis contente.
J’accepte la péri. Sans regret.

En attendant je squatte encore le ballon, l’anesthésiste faut le réveiller donc ça attendra quand même un peu.
Je commence à accompagner mes contractions par des bruits sourds. Qui viennent du ventre. Je repense à tous ces recits de naissance, je visualise le col, le bébé, je pense positif, surtout ne pas paniquer, ne pas se braquer, ne pas refuser la douleur, l’accepter, l’accompagner.

L’anesthésiste arrive peu avant 7h, je dois remonter sur la table, pieds dans le vide, faire le dos rond. Je m’appuie sur deux SF en hurlant à chaque contractions, je n’arrive plus à respirer, on me colle un masque qui me file la gerbe. Cela ne soulage en rien, mais put*** ça m’énerve de l’avoir contre moi de force.

L’anesthésiste n’arrive pas à piquer, ça me fait mal.
Et Plop, la poche des eaux se romps, le liquide est teinté, j’en fous partout par terre, balot pour les chaussures des SF …

L’anesthésiste arrive enfin à piquer sauf que je sens que ça pousse. Je le dis à la SF, pas le temps d’injecter le produit, (putain mais j’ai eu mal pour RIEN) on rappelle mon namoureux (qui ne comprend pas ce qui se passe – quoi pas le temps pour la peri ????), on y va, je pousse, je crie, je me sens déchirée mais je plaque ma main contre mon sexe, et je sens les cheveux, Antoine me dit qu’ils sont noirs. Il m’encourage. Moi j’en peux plus, je gueule que j’y arrive pas, que c’est trop dur. Et la SF m’encourage, Antoine aussi. Je visualise ce bébé qui sort.

7h02 il glisse hors de moi, Riwan est là (waw, le choc, c’est Croupi II), je l’embrasse. Mais quelque chose ne va pas, je supplie Antoine de le suivre, de pas le laisser.
Il sera aspiré et un peu oxygéné. C’est qu’il a avalé du liquide et que l’atterrissage a été rapide pour lui aussi.

On s’occupe de moi pendant ce temps là, on me recoud, je sais pas de combien de points, je m’en foutais en fait, Antoine me rapporte le poids 3kg420 et la taille 51,5 cm et qu’il va bien. Je l’entends crier de l’autre coté.

Je n’arrête pas de pleurer, la Sf me console, j’ai accouché sans péri. Je l’ai fait. Enfin, on l’a fait. Antoine, Riwan et moi on a accouché. Ensembles.

Il n’y aura pas de peau à peau ni de mise au sein avant plusieurs heures, et le reste est une autre histoire, mais ce que je sais c’est que même si j’ai souffert, il n’en n’est rien resté une fois que j’ai vu mon fils. Cette naissance a effacé mes regrets et ma souffrance pour Croupi. Je me sens pleinement comblée


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