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Le tout premier contact direct avec des autochtones amicaux...

Publié le 09 décembre 2011 par Fabrice @poirpom
Le tout premier contact direct avec des autochtones amicaux...

Le tout premier contact direct avec des autochtones amicaux caraqueños a eu lieu le lendemain de notre arrivée. Par l’intermédiaire de deux personnes: Mee-Mee, la goudou New-yorkaise 100% bitch; et Mexi-queutard, le directeur régional d’origine mexicaine. Sourire colgate H24, le mecton.

Sam, Dani et, deux jours plus tard, Berto. Le premier va à la pêche aux assoces, la seconde se cogne les merdes marketing, le dernier est le DG local. Des gens à croquer comme des enpanadas au fromage. Tellement ils sont bons.

Présence sur le territoire: moins de vingt-quatre heures, donc. Direction le siège du financeur local, un bâtiment d’une vingtaine d’étages en plein centre de Caracas, à bord d’un 4x4 blindé vitres teintées - cause Mee-Mee la ricaine. Sans Berto, qui ne rejoindra l’équipe que le surlendemain.

Sympathique réunion dans un coin du sixième étage. Moquette mouchetée et pas feutrés. Cordiales poignées de main avec les Dalton de la comm’, quatre donzelles casual, avec bloc-notes serrés contre leurs poitrines et leurs cortèges de dudas, concerns, issues, preguntas et autres points soulevés dans une réunion bilingue anglais-espagnol.

Pendant la rencontre, Dani est une hyène. Le reste du temps, elle se révélera bucheuse. Mee-Mee est une hyène diplomatique. Et Mexi-queutard, il sourit. Colgate H24.

Mexi-queutard est un mec avec qui on peut s’assoir et parler. Cool. Mais, si un cul ou une paire de lolos vient à passer dans un rayon de cinq mètres, il décroche net. Systématiquement. Douce sensation de parler à un nuage. Mignon mais ailleurs. Et des lolos, à Caracas, il en pleut. Comme tout autre produit manufacturé présent dans ce pays, c’est de l’importation. Mais ils arrivent par containers entiers. Mener une conversation avec ce lascar se fait… En pointillés.

Oh.

Un cucul.

Chouette.

Privilégier une cabane au Canada, bien tapie au fond des bois, avec ou sans écureuil sur le seuil, pour faire un brin de causette avec Mexi-queutard.

Oh.

Des lolos d’importation.

Youpi.

La Creuse ou la Drôme aussi. Bien pour discuter.

La réunion se déroule tranquillement. Elle apporte même son lot de prises de conscience.

Absolument rien n’est signé. Nul part. Le Venezuela est hermétique au possible et s’y poser, même quelques mois, va être une lutte.

Le financeur est une pisseuse (qui a ses raisons). Ça va chipoter sec au moindre mouvement. Si tant est qu’un accord voit le jour.

Ce voyage est pour l’instant un gros coup de pied au cul pour atterrir dans un pays où rien n’est encore possible. Mais ça va venir. Patience…

Bienvenidos.

La semaine suivante, petite ballade en voiture avec Sam. Visiter ce qui pourrait être un premier projet. Une école. Avec des mômes qui répètent des danses traditionnelles dans la cour pour le spectacle de Noël. Il y a des bricoles à faire dans cette école. Repeindre les murs pisseux. Changer le panneau de basket. Des conneries du genre.

Sur le pare-brise de la vieille bagnole de Sam, deux autocollants.

Au centre: Jésus SOS.

À droite, côté passager: N.D. du Liban, priez pour nous.


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